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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 19:39
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La Cour des comptes européenne épingle le Fonds Bêkou

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 28 SEPTEMBRE 2017

 

BANGUI, 28 septembre 2017 (RJDH)— La cour des comptes européenne dans son rapport d’audit publié la semaine dernière a critiqué les procédures de recrutement des organisations de la mise en œuvre du Fonds Bekou en Centrafrique ainsi que les résultats de ce fonds, crée pour répondre aux besoins des populations vulnérables de la Centrafrique.

 

Le rapport de ce audit épingle la préparation « imparfaite » de cette initiative avec une impression « d’à peu près dans la gestion des 146 millions € promis ». Le rapport souligne aussi qu’avant le lancement du Fonds, la Commission Européenne n’a pas suffisamment bien évalué les canaux de financement. Elle n’a pas davantage analysé de manière exhaustive les besoins de Bangui et la procédure de sélection des ONG mettant en œuvre les réalisations de ce fonds ne sont pas claire et ne répondent pas au protocole de la Commission de l’Union-Européenne en la matière. Pire, il y a peu de preuves que ce fonds ait véritablement aidé à consolider les actions de la communauté internationale en Centrafrique.

 

Poursuivant, la Cour des Comptes déplore que « les procédures appliquées par le fonds fiduciaire Bêkou dans le choix des organisations d’exécution pour les projets n’ont pas été formalisées dans les lignes directrices sur les fonds d’affectation spéciale de l’UE ».

 

Elle déplore en « outre un nombre limité de contrats de service, le fonds fiduciaire de Bêkou a utilisé trois méthodes différentes pour sélectionner les organisations pour la mise en œuvre des projets: quatre accords de coopération délégués, dix prix directs et douze prix suite à un appel restreint aux manifestations d’intérêt ». Selon le rapport d’audit regrette qu’« il n’était pas totalement transparent de la manière dont les organisations chargées de l’exécution avaient été choisies ».

 

Le rapport relève aussi que le fonds fiduciaire de Bêkou n’a pas de cadre pour mesurer son rendement « puisqu’il n’a pas établi une chaîne de résultats complète pour son objectif général, en précisant les résultats escomptés (résultats, résultats, impact), avec des indicateurs correspondants ».

 

En dépit de certaines insuffisances, les auditeurs estiment que le choix de mettre en place le fonds était adapté aux circonstances. « Sa gestion n’est pas encore optimale dans trois domaines: « la coordination entre les parties prenantes; la transparence, la rapidité et le rapport coût-efficacité des procédures; les mécanismes de suivi et d’évaluation ».

 

Les point positifs du fonds Bêkou sont « les résultats qu’il a permis d’obtenir jusqu’à présent sont cependant globalement positifs. Nos recommandations devraient contribuer à améliorer la conception et la gestion de ce fonds fiduciaire en particulier et des fonds fiduciaires de l’UE en général », ont noté les auditeurs.

 

Le fonds fiduciaire Bêkou de l’Union-Européenne pour la République Centrafricaine, premier fonds de ce type géré par la Commission européenne, a été créé en 2014. Ce Fonds est alimenté par la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, l’Italie et la Suisse, pour accompagner la sortie de crise en Centrafrique.

 

Le Fonds Bêkou est mis en œuvre en Centrafrique par plusieurs organisations internationales qui ont sous-traité avec certaines ONG nationales et le gouvernement. Ce fonds contribue depuis la transition à la reconstruction du pays, à travers la restauration de l’administration, la relance économique et les services essentiels, notamment l’électricité, les transports, la santé et l’éducation.

 

 

Le panel des facilitateurs de l’UA projette des discussions avec les groupes armés d’ici fin Octobre, selon le représentant de la CEEAC à Bangui

 

PAR NOURA OUALOT LE 28 SEPTEMBRE 2017

 

Les discussions avec les groupes armés pourraient être amorcées d’ici fin octobre, annonce faite par Adolph Nahyo, ambassadeur de la CEEAC, membre du panel des experts. L’objectif de ces discussions sera de sensibiliser les groupes armés sur l’initiative et obtenir leur adhésion.

 

Lors de sa première réunion, les facilitateurs de la feuille de route de l’Union Africaine ont projeté d’amorcer les discussions avec les groupes armés afin de préparer le dialogue global. Adolph Nahyo, ambassadeur de la CEEAC, membre du panel des experts indique que quant à lui ces discussions pourraient commencer d’ici octobre :  « nous sommes en contact avec les groupes armés tout en dépendant du calendrier des uns et des autres. Mais cela devrait être possible avant  la fin du mois d’octobre », a confié le diplomate, pour qui, l’initiative africaine prend déjà toute sa forme, « mais le format du dialogue politique inclusif n’est pas du ressort du panel mais du gouvernement », a précisé Mr Adolph Nahyo.

 

Les pourparlers  pour la paix sont en cours selon le diplomate, Adolph Nayo, membre du panel des experts qui participent à la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union Africaine. Il est confiant quant à la tenue des discussions de paix dans le pays : « nous accompagnons le gouvernement. Maintenant s’il faut changer de format, cela n’appartient pas à la facilitation de le dire mais cau gouvernement d’apprécier et de proposer », a-t- il  fait savoir avant de préciser que cette question n’a pas été  abordée lors de la première réunion des experts sur la feuille de route de l’Union Africaine.

 

Cette feuille de route est un fichier unique panafricain en faveur de la RCA incluant, la CEEAC, l’Angola, le Congo, le Gabon, le Tchad et la RCA.

 

 

« Nous sommes rassurés aujourd’hui de l’unanimité qui se crée autour de la feuille de route de l’UA», affirme Mohamed El Hacen Lebatt de l’UA

 

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 28 SEPTEMBRE 2017

 

 

Une réunion du Panel des Facilitateurs de l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (RCA) s’est tenue à Bangui du 11 au 12 septembre 2017, au siège de la Mission de l’Union africaine pour la Centrafrique et l’Afrique Centrale (MISAC). Dans une interview accordée au RJDH, le Coordonnateur du Panel des Facilitateurs, le Professeur Mohamed El Hacen Lebatt, Conseiller stratégique Principal du Président de la Commission de l’Union africaine (UA), a exprimé la ferme volonté du Panel d’œuvrer pour la paix durable en RCA.

 

Professeur Mohamed Hacen El Lebatt bonjour !

 

MHEL : bonjour monsieur le Journaliste !

 

Vous êtes le Conseiller stratégique Principal du Président de la Commission de l’Union africaine (UA) et le Coordonnateur du Panel des Facilitateurs. Du 11 au 12 septembre une première réunion du Panel des facilitateurs s’est tenue au siège de l’UA à Bangui. Quelles sont les principales recommandations pour la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union Africaine ?

 

MHEL : Nos nouvelles orientations sont dégagées dans le chronogramme que nous avons adopté. Il y a une série d’actions. Nous allons travailler d’arrache-pied à réunir les conditions techniques, logistiques, financières de ressources humaines, de communication, de cartes complètes de tous les groupes  qui portent les armes aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Lorsque cette opération technique très complexe aura terminé, nous allons entreprendre une vaste opération de contact sur le terrain non seulement avec un représentant d’acteurs des groupes armés sur le terrain mais aussi leurs commandements globaux sur le terrain, pour que les discussions englobent le maximum d’acteurs  et pour que nous puissions échanger avec le maximum d’acteurs et les écouter, dans une logique d’inclusivité totale sans exclure qui que ce soit de toutes les fragmentations de l’ex Séléka et d’Anti-Balaka et autres groupes. Par ce qu’on nous parle des autres groupes qui se sont créés et nous voulons parler avec tout le monde, encourager tout le monde à se retrouver avec les représentants du gouvernement sous l’œil de l’Initiative Africaine et de ses accompagnateurs, dont la communauté internationale, pour qu’enfin tous ensemble on se donne la main, on se met d’accord sur un Accord qui rétablit la paix définitive sur lequel tous sont d’accord.

 

Quelle est l’approche de la feuille de route de l’Union Africaine par rapport à la question de l’amnistie sur laquelle elle n’a pas encore une position vraiment claire ?

 

MHEL : Il n’appartient pas à l’Union Africaine ni la CEEAC, ni aux composantes de l’Initiative Africaine de décider sur quoi que soit à la place des Centrafricains eux-mêmes. Ceci, c’est de nous mettre sur épaule ce qui doit être exclusivement sur vos épaules. Si vous voulez poursuivre la guerre et les tueries, ce sera votre responsabilité. Si vous voulez faire la paix entre vous et instaurer un climat propice à l’évolution favorable sur le plan démocratique, économique et social de votre pays c’est votre responsabilité. Notre apport c’est quoi : La feuille route, c’est pour faciliter les rencontres et les discussions entre tous les Centrafricains sans exception. C’est de vous offrir les cadres de vos discussions, échanges, négociations, revendications, demandes et compromis éventuels. Il ne nous appartient pas, sur une quelque question de Justice, de démocratie, d’associations, d’application de loi pénale et d’impunité de vous proposer quoi que soit. Nous ne vous proposons rien…… nous vous créons un cadre plus propice pour la solution de vos problèmes. Je ne peux pas être plus claire…

 

Après cet appel lancé vers les Centrafricains, est-ce que vous voyez un aboutissement à cela ?

 

MHEL : Je voudrais dire que, nous ne sommes pas là pour plaisanter ni remplir la galerie. Nous ne sommes pas là pour chercher un accord de plus. Nous sommes là pour faire aboutir cette initiative et nous sommes déterminés à le faire. Nous sommes rassurés aujourd’hui de l’unanimité qui se crée autour de la feuille de route de l’Union Africaine, après avoir suscité à des moments donnés des questionnements, des doutes… Nous venons de sortir d’une audience extrêmement instructive et extrêmement  positive avec le Président de la République, et nous avons discuté avec le Président de l’Assemblée Nationale; nous allons discuter avec tous les partenaires, mais nous allons surtout discuter en tant qu’africains avec les Centrafricains et avec ceux qui sont responsables de violences aujourd’hui en Centrafrique.

 

Quel est le cadre de collaboration avec l’institution de l’UNDAF

 

MHEL : Notre principe est de collaborer avec tous ceux qui peuvent nous aider sans aucune exclusivité. Je tiens à préciser que les membres de panel, réunis ici à cette rencontre, n’ont aucune intention de faire de la paix en Centrafrique un fonds de commerce pour eux, ni de monopoliser l’œuvre pour la paix. Tous ceux qui peuvent nous aider, nous allons nous adresser à eux, qu’ils soient des Centrafricains ou des étrangers.

 

Quelle est votre appréciation par rapport au respect des droits de l’Homme en Centrafrique ?

 

MHEL : Je trouve intolérable, insupportable la poursuite de la scène à laquelle nous assistons aujourd’hui. Que des centrafricains continuent d’assassiner, de tuer, d’égorger des Centrafricains. Je trouve qu’il est inacceptable qu’on continue de tolérer cela et tolérer l’image que cela renvoie de ce pays qui a un peuple merveilleux. Tous les Centrafricains devraient se soulever en un seul homme pour dire : y en marre !

 

Donc, dans ce cadre, le respect des Droits de l’Homme et de l’être humain et de sa dignité, de son intégrité et sa santé sont quelque chose de primordial.

 

Monsieur le Professeur Mohamed El Hacen Lebatt je vous remercie !

 

 

Les missions du panel et qualités recommandées aux experts membres du panel

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 28 SEPTEMBRE 2017

 

Après l’intervention panafricaine aux côtés de la Centrafrique au plus fort de la crise à travers la Misca, une feuille de route a été initiée et adoptée le 17 juillet 2017 à Libreville, au Gabon. Cette feuille de route prévoit un mécanisme africain pour la résolution de la crise.

 

Se mettre autour de la table malgré les divergences et se parler pour obtenir la paix, c’est l’objectif de la feuille de route de l’Union Africaine, selon le ministre congolais des Affaires Etrangères Mr Jean Claude Gakosso.

 

Cette feuille de route, loin d‘être une initiative sans lendemain,  a connu l’implication des pays partenaires pour la paix et des organisations qui se sont réunis à Bangui, dans un panel des experts qui se sont assignés les missions suivantes : convoquer les rencontres avec les parties prenantes et modérer les discussions ; faciliter la recherche de consensus et de compromis entre les Parties centrafricaines ; faire observer les principes directeurs édictés dans la Feuille de route en vue de favoriser un climat de paix entre les parties prenantes centrafricaines.

 

« La mission est délicate, mais la méthodologie pourra faciliter les choses », d’après le ministre congolais des Affaires Etrangères, Jean Claude Gakosso qui définit les qualités attendues des facilitateurs : « la probité morale, la neutralité, l’unité,  l’engagement à toute épreuve, la persévérance car il n’y a pas d’alternative à la paix » a-t-il insisté.

 

Faire de la paix en RCA une exigence, les Etats africains s’investissent davantage et ne se montrent pas fatigués pour accompagner ce pays au sortir du chao. Mais les centrafricains doivent jouer leur partition en comprenant qu’ils ne sont pas les seuls et qu’il faut sauver la paix à tous les prix.

 

Le gouvernement centrafricain signataire de la feuille de route mesure les enjeux de l’initiative, à travers son ministre des Affaires Etrangères Charles Armel Doubane, qui qualifie l’initiative de « cette initiative de dernière chance pour les Centrafricains  de créer les conditions d’une accalmie durable devant déboucher forcement sur la paix de laquelle dépend la relance, le relèvement, puis le développement de la RCA ».

 

Faustin Archange Touadera, favorable à l’initiative africaine a désigné un point focal : Jean Wilibiro Sacko, ministre conseiller à la Présidence en charge du DDRR, RSS et Réconciliation nationale au sein du panel des experts pour porter les questions essentielles. Une mission additionnelle placée sur la même trajectoire du gouvernement pour faire un DDR négocié et aboutir à une réconciliation apaisée.

 

L’initiative africaine, qui ne met pas entre parenthèse la justice, se veut raisonnable et pratique. Le dénominateur commun, c’est l’adhésion des groupes armés réputés farouches et leur disponibilité à parler dans un cadre et format de dialogue inclusif. Est-ce que le panel des experts et les négociations qui s’en suivront, aboutiront au dialogue global pour la paix ? Voilà la grande interrogation et si cela arrive, ce sera un pas de franchi.

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Published by Centrafrique-Presse.com