Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 13:40
Centrafrique: Des musulmans sous la protection d’un évêque catholique

 

 

Centrafrique: Des musulmans sous la protection d’un évêque catholique

 

Plus de 2000 fidèles menacés par une milice chrétienne sont protégés par Monseigneur Juan José Aguirre Munoz à la cathédrale de Bangassou.

 

C’est un chrétien qui protège les musulmans des représailles d’autres chrétiens. La milice chrétienne Anti-Balaka cherche à massacrer précisément 2100 musulmans dans la localité de Bangassou. Ces derniers, n’ayant pas où se cacher, ont trouvé asile chez l’évêque de la localité, monseigneur Juan José Aguirre Munoz. Le prélat les a recueillis dans  la cathédrale qu’il dirige. Dans cette enceinte, les réfugiés rencontrent beaucoup de difficultés.

 

L’eau et la nourriture ne suffisent plus pour tout le monde, même les soins de santé ne sont pas assez.  Et dehors, l’ennemi tel un fauve furieux rode autour des potentielles victimes. La ville de Bangassou, rappelons-le, est l’un des principaux foyers de tensions en Centrafrique.

 

Depuis quelques mois, populations civiles, humanitaires, volontaires de la Croix-Rouge et casques bleus ont été assassinés par des bandes armées, soit Ex-Seleka ou Anti-Balaka. Même si l’ONU a renforcé les effectifs des casques bleus, la situation échappe toujours de tout contrôle.

 

 

Selon l’évêque de Bangassou en Centrafrique, les réfugiés de la cathédrale ont besoin d’être relogés

 

https://africa.la-croix.com

 

Depuis plusieurs mois, Mgr Juan José Aguirre Munoz, évêque de Bangassou, à l’est de Bangui, en Centrafrique, protège 2 000 musulmans des attaques récurrentes des milices chrétiennes anti-balakas.

 

Le 31 août, Mgr Juan José Aguirre Munoz, évêque de Bangassou, a confié à la BBC que les 2 000 musulmans qui ont trouvé refuge à la cathédrale et au petit séminaire de son diocèse ont besoin d’être relogés ailleurs car la plupart des organisations humanitaires qui leur apportaient assistance ont quitté la région.

 

L’évêque espagnol reconnaît, cependant, que si les réfugiés quittent ce cadre protecteur, ils risquent la mort. « Les milices anti-balakas sont très violentes et sont même capables de tuer des enfants, explique-t-il. De plus, il est difficile de leur faire entendre raison. »

 

Depuis plusieurs mois, les réfugiés musulmans, menacés par les milices chrétiennes anti-balakas, se sont placés sous la protection de l’évêque de Bangassou. Ils vivent confinés à la cathédrale et au petit séminaire du diocèse, encadrés par les casques bleus de l’ONU.

 

Entre les attaques des anti-balakas et celles des Sélékas

 

Fin juillet, l’évêque tirait la sonnette d’alarme sur la situation. « Les anti-balakas sévissent à Bangassou, en frappant les musulmans de toutes les manières, en cherchant à les tuer, à les empêcher de s’approvisionner en nourriture, en eau et en bois de chauffage pour cuisiner. »

 

En plus des attaques des anti-balakas, les protégés de Mgr Aguirre sont également menacés par les troupes musulmanes Sélékas qui attaquent les lieux de culte chrétiens. Fin juillet, la Mission de l’ONU pour la Centrafrique (Minusca) indiquait l’existence d’un groupe d’extrémistes musulmans qui avaient attaqué la cathédrale de Bangassou et tenté de l’incendier. Quelques jours plus tôt, ils avaient enlevé deux opérateurs humanitaires et leurs familles.

 

Les 4 et 5 août, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors d’affrontements entre anti-balakas et Sélakas dans le village de Gambo. Aux yeux de Mgr Aguirre, au cœur de ces violences provenant aussi bien des chrétiens que des musulmans, il convient de garder à l’esprit le caractère sacré de la vie humaine. « Pour nous, il n’y a pas de différence entre musulmans et chrétiens, nous sommes tous des humains. Nous devons protéger les personnes vulnérables », estime-t-il.

 

Mardi 22 Août, Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux Nations unies pour les affaires humanitaires, a alerté le Conseil de sécurité de l’ONU sur le risque de génocide en Centrafrique.

 

Lucie Sarr

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com