CEMAC : Le Tchad matérialise la libre circulation des ressortissants de la communauté
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 10 AOÛT 2017
BANGUI, 10 août 2017 (RJDH)— Les autorités tchadiennes ont instruit ce 8 aout 2017 les services d’émigration et d’immigration ainsi que les missions diplomatiques à rendre effective la libre circulation des ressortissants des États membres de la Communauté. Elles ont saisi les services concernés par deux notes circulaires.
Ces mesures viennent en application de la décision des chefs d’Etats de la CEMAC, décision prise lors du sommet extraordinaire du 25 juin 2013.
Le gouvernement tchadien dans les deux notes circulaires, a engagé les services compétents à appliquer les mesures relatives à la libre circulation des ressortissants de la CEMAC, « tout ressortissant d’un Etat membre de la Communauté, détenteur d’une pièce d’identité sécurisé (passeport ou carte d’identité) en cours de validité n’est plus soumis à l’obligation de visa ou d’autorisation de sortir pour tout séjour ne dépassant pas trois mois. Les autorités tchadiennes insistent sur la diffusion de la décision pour l’effectivité de cet important pilier de l’intégration » lit-on la note circulaire signée du ministre tchadien de la sécurité publique.
Le Tchad qui assure depuis février 2017, la présidence tournante de la CEMAC, est le premier pays de la communauté à appliquer la décision des chefs d’Etat relative à la libre circulation des ressortissants des pays membres.
Centrafrique : Les travaux de construction de la clôture de l’aéroport Bangui M’poko n’ont pas encore commencé
PAR BIENVENU MATONGO LE 10 AOÛT 2017
BANGUI, 10 Aout 2017 (RJDH)….. Lancer il y a de cela 5 mois, les travaux de construction de la clôture de l’aéroport Bangui M’poko tardent à démarrer.
Le démarrage des travaux de construction de la clôture de l’aéroport de Bangui connaît un retard notable. Le Chargé de mission en matière de l’aviation civile Guy Blaise Ouaby donne les raisons à la base de cette situation. « La pause de la première pierre a eu lieu le 31 Mars 2017 et les travaux qui étaient censés démarrer depuis ont pris du retard parce qu’il y a un volet du projet qui concerne les populations riveraines, qui exercent des activités commerciales sur le Site. Donc, il fallait déguerpir et c’est ce volet social qui a fait que le projet a pris du retard », a-t-il justifié.
Guy Blaise Ouaby soutient qu’ils vont bientôt commencer les travaux. « Le déguerpissement et la compensation de ses personnes va commencer incessamment. Le démarrage des travaux est attendu dans les prochains jours. Ce retard peut avoir des impacts mais nous allons prendre des dispositions pour que les travaux aillent jusqu’ à leur terme, le délai d’exécution initialement prévu est de 18 Mois», a-t-il déclaré Guy Blaise Ouaby.
Pour plus de transparence dans les informations, le Responsable de l’Aviation Civile donne une idée nette sur le montant et les entreprises en charge du projet. « Le montant initial était de 4.900.000.000 de francs CFA. On vient d’avoir un financement additionnel d’environ 1.800.000.000 de Francs CFA pour la mise en œuvre du volet social qui est de faire déguerpir les personnes de cette espace. Le montant total de ces travaux s’estime en termes de milliards. S’agissant des entreprises qui vont exécuter le projet, il y en a deux : L’entreprise Française SOGIA – SATOM qui a la charge de la construction du mur en béton et l’entreprise SNCNBA qui aura la charge de construire une partie en fer à béton », a relevé Guy Blaise Ouaby.
La population, et les jeunes en particulier, ont les yeux tournés vers ce projet offrant des opportunités d’emploi et de revenu.
Centrafrique : 10 000 personnes toujours réfugiées à l’hôpital de Batangafo, selon MSF
PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 10 AOÛT 2017
BANGUI, 10 Août 2017 (RJDH)—Dix mille personnes, selon MSF sont toujours coincées dans l’enceinte de l’hôpital de Batangafo, au nord de la République centrafricaine. Ces dernières ont fui les combats qui ont opposé il y a une semaine les éléments de l’ancienne coalition Séléka à ceux des groupes d’autodéfense.
Les combats au début du mois entre les deux groupes rivaux à Batangafo, ont fait, selon MSF 24 morts et 17 blessés. Ces violences ont contraint plus de 10000 personnes à trouver refuge dans l’enceinte de l’hôpital où elles vivent, toujours selon cette ONG dans des conditions difficiles, « Imaginez la gravité de la situation si la population considère que le seul endroit sûr qu’il leur reste est un hôpital. Et dans certains cas, même les hôpitaux ne sont pas respectés », explique Carlos Francisco, chef de mission de MSF en RCA.
Dans son communiqué, MSF annonce prendre des mesures pour améliorer l’hygiène au sein de l’hôpital, « Nous renforçons le système d’approvisionnement en eau dans l’enceinte de l’hôpital et installons des latrines pour améliorer l’hygiène car les personnes réfugiées à l’hôpital ne peuvent toujours pas reconstruire leurs abris dans le camp dont elles ont dû s’enfuir. Mais il s’agit d’un hôpital dont les services ont eux aussi été affectés pendant les combats », lit-on dans le document.
Les déplacés de l’hôpital de Batangafo viennent d’un autre camp attaqué par les groupes armés au début du mois.
La recrudescence de violences à laquelle fait face à la République Centrafricaine depuis trois mois a déjà fait, selon les humanitaire, plus de 180.000 déplacés. La Minusca et le gouvernement n’arrivent toujours pas à protéger les civils qui sont devenus des cibles privilégiés des groupes armés qui ont pourtant signé plusieurs accords de cessation d’hostilité dont le dernier remonte au 17 juillet à Rome où 13 des 14 groupes armés se sont engagés à mettre un terme aux hostilités sur le terrain.