Centrafrique : un rapport sur le relèvement économique attendu à Genève en suisse
Par Auguste Bati-Kalamet le 7 juin 2017
BANGUI, 07 Juin 2017 (RJDH) –le comité de droit de l’Homme penche sur le relèvement socioéconomique et culturel du pays après 37 ans d’inactivités. L’annonce a été faite par Daniel Blaise Bandjio, directeur général du Droit de l’Homme au ministère de la justice à Bangui.
Ce rapport en cour d’élaboration et qui sera soumis à l’adoption intervient après le RCPCA défendu devant les partenaires de la République Centrafricaine à Bruxelles en Novembre dernier. L’initiative est prise alors que la RCA s’est engagée depuis 1981 à publier régulièrement ledit rapport. C’est dans ce contexte que les membres du comité s’y penchent selon des sources judiciaires.
Le directeur général des droits de l’Homme au ministère de la Justice et des droits de l’homme, Daniel-Blaise Bandjo N’Kali, relève que les retombés de ce rapport est de gagner la confiance des partenaires des droits socioéconomiques et culturels, « lorsque ce rapport sera présenté à Genève, le pays sera représentatif. Après avoir analysé le contenu, les partenaires des droits de l’Homme vont se baser sur la situation socioéconomiques et culturelle pour injecter un fonds pour le relèvement économique du pays », a-t-il précisé.
Il a présenté le schéma et la méthodologie de travail d’élaboration du rapport en ces termes « des groupes thématiques vont récolter des données et c’est à base des résultats de recherches que ce rapport sera établi. Pour la visibilité du pays, nous allons présenter les difficultés rencontrées, les efforts consentis et ce qui reste à faire. Les données sur les droits à l’éducation, au logement, entre autres, sont les points saillants du rapport en cours de validation », ajoute-t-il.
Le droit socioculturel un des droits clés revient au-devant de la scène alors que peu d’organisation de la société civile s’y intéresse.
Centrafrique : La RCA signe un programme avec l’AIEA
Par Jean Fernand Koena le 7 juin 2017
BANGUI, le 7 Juin 2017 (RJDH)—Le pays a conclu un programme de cinq ans avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) à Vienne en Autriche. Un programme salué par Charles Armel Doubane ministre des Affaires Etrangères lors d’un point de presse ce 7 Juin à Bangui.
La Centrafrique dispose d’une réserve d’uranium à Bakouma à l’est du pays. Gisement au centre d’une offensive de charme de la société française AREVA et la société sud-africaine URAMIN entre 2012-2013.
Dans un communiqué rendu public, le ministère des Affaires étrangères salue les cinq points prioritaires consignés dans ce programme cadre à savoir : « la santé humaine, l’agriculture et l’élevage, l’enseignement supérieur, la recherche et la formation, les mines, l’énergie, l’hydraulique et l’environnement, la sécurité nucléaire et la promotion de la sûreté nucléaire et radiologique » peut-on lire dans ce communiqué.
Ce programme cadre prévoit selon Charles Armel Doubane la formation des décideurs « notre université dispose d’une structure qui est la première en Afrique Centrale, c’est le laboratoire Lavoisier, je me félicite parce que ce programme met beaucoup plus l’accent sur la formation et une équipe de l’AIEA viendra pour la sensibilisation et la formation des cadres » a annoncé Charles Armel Doubane.
Le partenariat Centrafrique /AIEA couvre la période de 2017-2021 et a pour but d’utilisation des techniques à but pacifique et pour le développement.
Centrafrique : « l’axe Bangassou-Nzako est un couloir de la mort » dixit Honoré Zonon curé de la paroisse de Bangassou
Par Jean Fernand Koena le 7 juin 2017
NZAKO : L’affrontement entre les autodéfenses et le FPRC fait plusieurs morts, des blessés et des déplacés ce 6 juin 2017 à Nzako au sud du pays. Les sources religieuses jointes par le RJDH déplorent l’absence du couloir humanitaire.
Les éléments du FPRC ont attaqué les positions des Antibalaka hier à Nzako. La liste des personnes tuées et déplacées est exhaustive. Et plusieurs sources déplorent l’absence de la Minusca dans cette localité. Ce combat qui oppose les ex Séléka du FPRC et les Antibalaka intervient trois semaines après un combat ces deux forces dans le sud du pays.
Le curé de la paroisse de Bangassou regrette les tensions dans la localité et appelle au rétablissement par le réarmement des FACA « l’axe Bangassou Nzako est un couloir de la mort, il ne peut y avoir l’assistance humanitaire. A l’heure où je vous parle la situation est vive et nous ne saurons vous donner un bilan, mais il y a plusieurs morts et des blessés. Le contingent marocain de la Minusca est seulement à Bangassou et ne sort pas au-delà, donc il faut compter sur les FACA et j’en appelle aux autorités pour la sécurité de la population » a lâché le prélat.
Un habitant de Nzako joint par le RJDH décrit une situation de terreur « nous sommes tous dans la psychose et en route pour Bangassou où nous pouvons être à l’abri, le combat entre les autodéfenses et le FPRC est d’une rare violence avec les maisons incendiées, des personnes tuées. Le FPRC a attaqué la ville et a mis en débandade les autodéfenses. Ceux-ci se sont réorganisés et ont encore lancé l’assaut et c’est vraiment grave » a raconté cet habitant sous couvert de l’anonymat.
Lors d’un point de presse de ce jour, la Minusca par la voix de Vladimir Montéiro a indiqué que la Minusca prendra des dispositions pour imposer la paix. Les violences de ces dernières semaines au sud du pays augmentent le nombre des déplacés internes dans le sud du pays et externes notamment en RD Congo. lesquelles violences sont signalées quelque après l’arrivée du procureur de la Cour Pénale Spéciale.