Gel des avoirs d'un chef de guerre centrafricain au Tchad
24 juin 2017
N'Djamena annonce le gel des fonds et avoirs financiers d'Abdoulaye Hissene un chef du groupe armé centrafricain Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).
La justice tchadienne a annoncé le gel des avoirs et biens au Tchad d'Abdoulaye Hissene, un chef du groupe armé centrafricain Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), a déclaré samedi le ministre tchadien de la Justice.
"Les fonds et avoirs financiers, directs ou indirects, d'Abdoulaye Hissene sur le territoire national ont été gelés", a indiqué à l'AFP le ministre, Ahmat Mahamat Hassan sans préciser ce que le milicien pouvait posséder au Tchad.
"Le gouvernement prend aussi toutes les mesures interdisant l'entrée ou le passage en transit de ce dernier sur [le] territoire", a-t-il ajouté.
Le 17 mai 2017, le Conseil de sécurité des Nations unies avait inscrit Abdoulaye Hissene sur la liste des personnes visées par des sanctions onusiennes et, en avril, les États-Unis avaient ajouté le chef de milice à leur liste noire économique.
Abdoulaye Hissene est l'un des chefs du FPRC, ancien chef de l'ex coalition musulmane de la Séléka, ex conseiller de l'ancien président de la République Michel Djotodia et ministre de la Jeunesse, des sports, des arts et de la culture sous M. Djotodia.
Michel Djotodia et l'ex Séléka avaient renversé en 2013 le président François Bozizé, précipitant le pays et ses 4,5 millions d'habitants dans le chaos. La chute de M. Bozizé avait été suivie d'une contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes puis d'une intervention française pour rétablir l'ordre.
Le FPRC est l'une des principales milices de l'ex Séléka et a été mêlé aux violences qui ont fait une centaine de morts mardi à Bria, dans le centre de la Centrafrique.
Avec AFP
RCA : Une tentative "d'activités militaires de déstabilisation depuis le Tchad" (ministère Justice)
"Pour le cas précis de la RCA, nous avons détecté un homme politique centrafricain dénommé Abdoulaye Hissein, qui avait voulu à partir du Tchad, mener une entreprise de trafic d'armes et de matériels connexes de tous types, et d'assistants techniques et de formations, et toutes aides financières en rapport avec les activités militaires de déstabilisations de son pays", a déclaré le ministre de la Justice.
Le Tchad lance un mandat d'arrêt international contre le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Hissein pour tentative des trafics d'armes à partir du Tchad pour des visées déstabilisatrices contre la Centrafrique.
L'annonce a été faite aujourd'hui, au cours d'une communication du ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Ahmat Mahamat Hassan.
"Pour le cas précis de la RCA, nous avons détecté un homme politique centrafricain dénommé Abdoulaye Hissein, qui avait voulu à partir du Tchad, mener une entreprise de trafic d'armes et de matériels connexes de tous types, et d'assistants techniques et de formations, et toutes aides financières en rapport avec les activités militaires de déstabilisations de son pays", a déclaré le ministre de la Justice.
Le 17 mai 2017, le conseil de sécurité de l'ONU a inscrit le nom d'Abdoulaye Hissein sur la liste des personnes et entités visées par les mesures imposées par la résolution 2339. A ce jour, les fonds et les avoirs financiers directs et indirects détectés dans des établissements de crédit nationaux d'Abdoulaye Hissein sur le territoire tchadien ont été "gelés", assure le ministère de la Justice.
Le gouvernement prend aussi toute mesure interdisant l'entrée ou le passage en transit d'Abdoulaye Hissein sur le territoire, ou à partir du territoire.
"Nous invitions chaque citoyen tchadien et autre individu vivant légalement au Tchad en possession d'une quelconque information le concernant de nous alerter en toute urgence et d'alerter toute autorité judiciaire qui sera en mesure d'en donner suite", a appelé le garde des sceaux.
Abdoulaye Hissein a dirigé le parti politique Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix avant de devenir ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement de l'ancien Président centrafricain, Michel Djotodia. L'ONU et le Tchad l'accusent d'avoir "dirigé les milices armés à Bangui, en particulier dans le quartier du PK5, au 3ème arrondissement de Bangui", et d'avoir "posé plusieurs actes qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité en RCA, en violation de l'embargo sur les armes".