Centrafrique : Des responsables de groupes armés visés par un rapport d’Amnesty International
PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 31 JANVIER 2017
BANGUI, 31 janvier 2017—Des leaders de groupes armés centrafricains ont été visés par un rapport de l’ONG Amnesty International. Cette organisation regrette que ces responsables de groupes armés continuent de profiter de l’impunité en Centrafrique.
Le rapport d’Amnesty international parle de personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes de guerre, notamment des homicides et des viols. Mais dans un entretien accordé à nos confrères de justiceinfo, Balkissa Ide Siddo, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International a cité Patrice Edouard Ngaissona, coordonateur général des Antibalaka, Eugène Barret Ngaïkosset, un chef anti-balaka surnommé le « boucher de Paoua », Thierry Lébéné, alias le « Colonel Douze puissances » ; les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia et les chefs ex-Séléka Abdoulaye Hissene et Haroun Gaye.
Ces responsables de groupes armés, selon Amnesty International, « échappent aux enquêtes et aux arrestations et, dans certains cas, côtoient leurs victimes au quotidien » peut-on lire dans ce rapport.
Soulevant le cas de Alfred Yekatom, un des responsables Antibalaka, surnommé Rambo, élu député de Mbaiki 5, Amnesty International dénonce le positionnement de certains présumés criminels dans la sphère du pouvoir.
Cette ONG internationale de défense de droit de l’homme, recommande la « refonte totale du système judiciaire de la République centrafricaine, notamment en remettant sur pied ses tribunaux, ses prisons et ses forces de police » indique l’ONG qui table aussi sur l’opérationnalisation rapide de la Cour Pénale Spéciale.
Plusieurs leaders de groupes armés visés par le rapport d’Amnesty International et cités par son chercheur sur l’Afrique centrale, sont sous mandat d’arrêt national délivré par la justice centrafricaine, mandat dont l’exécution continue de poser problème aux autorités centrafricaines et à la Minusca.
Dans un rapport publié en juillet 2014, Amnesty International avait soupçonné 21 personnes d’avoir commis des crimes relevant de droit international. Rodrigue Ngaïbona, un chef anti-balaka surnommé Andilo, et Mahmat Abdelkader, un des responsable de l’ex-Séléka, connu sous le nom de Baba Ladé, sont les deux des 21 responsables cités dans ce rapport, à être arrêtés.
Centrafrique : Le gouvernement lance le recrutement de 500 gendarmes et policiers
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 31 JANVIER 2017
BANGUI, le 31 Janvier 2017(RJDH)—Le dépôt de candidature pour le recrutement de nouveaux gendarmes et policiers sera effectif mercredi 1er février 2017. L’annonce a été faite ce 31 janvier par Jean Serge Bokassa, ministre de la Sécurité Publique et de l’Administration du territoire.
Le lancement de ce recrutement est fait dans un contexte sécuritaire marqué par des affrontements entre différents groupes armés. Le dépôt de candidat, selon le ministre Jean Serge Bokassa est gratuit et étendu sur tout le territoire centrafricain.
Le ministre de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a rassuré quant au caractère inclusif et transparent de ce recrutement « qu’il ne faudrait pas non plus que les administrateurs au plan local refusent de prendre les dossiers sous quelconque prétexte ; il faudrait que cela nous soit signalé. Il faut que la répartition de quota soit juste et j’encourage nos concitoyennes et que le comité doit tenir compte de la législation pour qu’il y ait un peu d’équilibre », explique t-il.
Un comité mixte composé de représentant de l’Etat et de la Minusca sera chargé de gérer les opérations. Ce recrutement est, selon le gouvernement ouvert à tous les Centrafricains y compris les groupes armés « la candidature est ouverte à tout le monde, y compris les groupes armés mais après une enquête de moralité sera faite pour déterminer qui doit être soumis au test », précise le ministre.
Le dépôt de candidature courre du 1er au 28 février 2017. Les candidats retenus après traitement de dossiers, seront soumis à un test avant une formation de sept mois et demi.
En Centrafrique, selon les données d département de la sécurité publique, il y a un policier et gendarme pour mille. La pyramide de grade indique qu’il y a plus d’officiers que d’hommes de rang au sein de la police et de la gendarmerie
Centrafrique : Evasion de masse dans une prison à l’Ouest du pays
PAR JEAN CLAUDE GNAPOUNGO LE 31 JANVIER 2017
Bangui, 31 janvier 17 (RJDH)—Plusieurs prisonniers se sont évadés de la prison centrale de Berberati, une ville située à l’Ouest de la République Centrafricaine. Cette évasion de masse a été enregistrée dans la nuit du 30 au 31 Janvier 2017.
Ce sont au total neuf prisonniers qui ont réussi à partir, selon des sources proches de la prison. Selon les mêmes sources, cette évasion est due à l’état de la prison « ces prisonniers ont réussi leur coup grâce à la mauvaise construction de la maison pénitentiaire malgré les 27millions donnés par la Minusca, l’année dernière pour la réhabilitation » a confié une de ces sources sans donner plus de précision.
L’acte s’est produit en l’absence du régisseur de la maison d’arrêt qui se trouve en mission à Bangui. Les évadés sont recherchés par la gendarmerie, la police