Centrafrique : Les signataires du pacte de non-agression au Km 5 saluent les avancées de l’accord
PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 21 JANVIER 2017
BANGUI, 20 Janvier 2017(RJDH) — Des habitants de Boeing et Km 5 signataires de pacte de non-agression entre les deux communautés le 11 Février 2016 ont salué le respect de pacte par les deux parties. Ils l’ont dit dans un entretien avec le RJDH ce vendredi 20 Janvier 2017.
La cohésion se consolide de plus en plus entre les communautés de Boeing et de Km5 après la signature de pacte de non-agression le 11 Février 2016. Cette volonté de briser les lignes qui existaient entre ces communautés déchirées par la crise qui a frappé Bangui en 2013. La signature du pacte de non-agression du 11 Février 2016 entre les deux communautés visait à mettre un terme aux exactions et permettre les musulmans d’accéder aux cimetières de Boeing.
Jean Eudes Yandia, habitant de Boeing et l’un de signataire se félicite du respect de pacte de non-agression par les parties signataires, « après cette signature nous n’avons pas enregistré un cas de violation car nos frères musulmans continuent d’inhumer les corps à leur cimetière à Boeing sans aucune difficulté », a-t-il expliqué.
Pour lui, les travaux THIMO et autres ont contribué énormément à la consolidation de ce pacte, « nous sommes devenus de plus en plus proche après cette signature à cause des travaux qui nous réunissent. Les gens de Boeing et ceux de Km5, la dotation d’une nouvelle mairie où les travaux nous ont réuni et aussi du marché », a-t-il témoigné.
Moussa Ibrahim, habitant de Km5, a témoigné les avancées concrètes de ce pacte de non-agression, « malgré l’assassinat lâche du commandant Marcel Mombeka au Km5, cela n’a pas fragilisé ce pacte. S’il y’a des soucis, les représentants se rapprochent et discutent pour garder le calme. Nous enterrons librement nos morts à Boing après la signature de ce pacte de non-agression. C’est vraiment un succès », a-t-il souligné.
Cette signature est un pas qui a préparé le terrain à l’accueille des déplacés de retour.
Centrafrique : Le non déguerpissement des habitants empêche les travaux du pont Sapeke
PAR NOURA OUALOT LE 21 JANVIER 2017
BANGUI, 20 janvier 2016(RJDH)— Les travaux du pont Sapeke lancé par le chef de l’Etat le 16 décembre 2016 éprouvent des difficultés liées au non déguerpissement des habitants. Cette préoccupation est exprimée au RJDH ce 20 Janvier par les chinois qui désirent voir libérer le chantier pour bien avancer.
Avant le lancement des travaux du pont Sapeke, les habitants proches du pont sont sommés par l’Etat de quitter. Ce qui n’est pas totalement fait pour certains qui exigent encore du gouvernement les frais de délocalisation.
Les travaux de reconstruction de ce pont avaient été lancés à temps par le président de la République Centrafricaine afin de soulager les problèmes de transport que connaissent les habitants du secteur. Un mois après, la société s’inquiète de l’avancement des travaux par rapport à l’approche de la saison pluvieuse. A cela les difficultés d’énergie pour les constructeurs chinois d’avancer dans les travaux.
Interrogés, quelques habitants aux alentours du canal, apprécient les travaux du pont et se disent prêts à libérer les lieux à condition que le gouvernement honore ses engagements. « Certains d’entre nous ont déjà reçu de l’argent, d’autres non. Donc, nous attendons le ministère des travaux publics et le Trésor public pour pouvoir libérer l’espace. Mais tout le monde est prêt pour quitter les lieux », a livré Florence Tchimanda.
Les travaux de reconstruction du pont Sapeke ont été lancés après 6 ans d’écroulement.
Centrafrique : La CPI accuse Dominique Ogwen de 70 chefs d’accusation
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 21 JANVIER 2017
BANGUI, 20 Janvier 2017 (RJDH)— Poursuivi pour des crimes commis en tant que l’un chef de guerre de la LRA, la Cour Pénale internationale charge Dominique Ogwen de 70 chefs d’accusation lors de l’audience de confirmation de charges le 6 décembre 2016 selon Cuno Tarfusser l’un des juges de la Cour Pénale Internationale.
Arrêté sur le sol centrafricain, Dominique Ogwen poursuivi est cité dans un rapport de l’ONU d’avoir tué environ 100.000 personnes et enlevé environ 60.000 enfants. L’ex otage de la LRA devenu seigneur de guerre à lui aussi commis des crimes contre l’humanité, meurtre, crime de guerre et esclavage sexuel pour lesquels il doit répondre selon le juge Cuno Tarfusser de la Cour Pénale Internationale.
L’action de la CPI est saluée en Centrafrique par les magistrats. Narcisse Fokpio, avocat général près la Cour d’Appel de Bangui confirme l’enlèvement des enfants « des enfants ont été enlevés, des villages ont été incendiés, plusieurs femmes ont été violées, des enfants qui sont nés d’exploitation sexuelle vivent sur le sol centrafricain », a-t-il énuméré.
Optimiste de l’action judiciaire, il appelle les victimes de se constituer en partie civile et travailler avec les structures appropriées pour obtenir justice et réparation « les dossiers des victimes de la LRA sont en train d’être examinés actuellement par la Cour Pénale Internationale », révèle Narcisse Fokpio, avant d’interpeller l’association des victimes de « se rapprocher des structures de la société civile afin de bénéficier du statut des victimes ».
LRA s’est installée dans la partie Est de la République Centrafricaine depuis 2009 et s’est livrée à la prise d’otage, mutilation des enfants, attaques et destruction des villages. Des soldats de l’ONU et de l’UPDS sont tombés sous le coup de la LRA ce mois de janvier 2017.