Centrafrique : Bangui renoue avec le traditionnel défilé populaire du 1er Décembre après 3 ans
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 1 DÉCEMBRE 2016
BANGUI 1er décembre 2016(RJDH) : La capitale centrafricaine a eu droit ce jour au traditionnel défilé marquant le 1er décembre, date anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine. Faustin Archange Touadéra a présidé ce 58ème anniversaire en tant que chef d’Etat.
L’avenue des martyrs bondée de monde pour ce 58ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine. Ces festivités sont exceptionnelles pour les Centrafricains qui, depuis trois années n’ont pas connu ce moment.
Dans son adresse à la Nation, Faustin Archange Touadéra a appelé à un retour aux valeurs républicaine qui constituent pour lui, la voie indiquée pour la RCA d’amorcer son développement. Les Centrafricains rencontrés sur l’avenue des Martyrs où est organisé le traditionnel défilé, se félicité de la reprise de l’organisation de ce défilé « depuis trois années voire quatre, nous n’avons pas célébré la naissance de notre pays. Je suis inondé de joie aujourd’hui en voyant les gens défiler sur cette avenue. C’est la preuve que les choses reprennent dans le pays » a expliqué Cynthia une étudiante.
Anicet Guiyama Massongo ; ancien ministre et professeur de philosophie à l’université de Bangui plaide pour la diffusion des idées de Boganda, « l’héritage immatériel du président Fondateur de la RCA Barthélémy Boganda, mérite d’être préservé. Les pensées de Barthélémy Boganda doivent être diffusées comme recommandées par les différents fora que le pays a connus » souhaite t-il.
Certaines villes de l’arrière-pays ont célébré ce 58ème anniversaire le même jour tandis que d’autres ont fait le choix de le faire en différée.
Centrafrique: Plusieurs villes de l’arrière-pays renouent avec les festivités du 1er décembre
http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 1 DÉCEMBRE 2016
BANGUI, 1er décembre 2016(RJDH)—Plusieurs villes de la République Centrafricaine ont célébré ce jour la fête du 1er décembre 2016, marquant le 58ème anniversaire de la proclamation de la RCA. Les festivités sont placées sous le signe de la paix et la réconciliation dans plusieurs villes de provinces.
A Baboua, la célébration placée sous le signe de cohésion sociale, a été marqué par un défilé populaire, « l’engouement est de taille ce jour à Baboua. L’on voit des banderoles et toutes les couches sociales sont présentes. De nombreuses personnes ont pris art au défilé » a fait savoir le correspondant du RJDH.
Il y a eu défilé et forte mobilisation dans les villes de Bozoum dans l’Ouham-Pende, Bouar dans la Nana-Mambéré. Plusieurs autres villes de l’arrière-pays ont renoué avec les festivités du 1er décembre après trois années de rupture.
A Bambari dans la Ouaka, le défilé n’a pas eu lieu. Les raisons ne sont pas clairement établies. Mais les autorités ont procédé à la levée des couleurs pour marquer l’évènement. Dans la soirée, un match de football opposera deux équipes de la sous-ligue de Bambari.
La République Centrafricaine célèbre ainsi pour la première fois les festivités du 1er décembre après trois années marquée par l’insécurité due au coup d’Etat de mars 2013.
Centrafrique : Le porte-parole de 3R rejette les accusations de crimes dans le Nord attribuées au mouvement
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 1 DÉCEMBRE 2016
KOUI, 1er décembre 2016(RJDH) — Bachir, porte-parole du mouvement armé Retour, Réclamation et Réhabilitation(RRR) du général Sidiki a rejeté toutes les accusations de crimes attribuées à leur mouvement dans l’Ouham-Péndé. Il l’a dit dans un entretien accordé ce jour au RJDH.
La réaction de Bachir porte-parole du groupe rebelle RRR du général Sidiki est intervenue deux-mois et demi après de nombreux combats opposant ce mouvement aux Antibalaka dans la région de l’Ouham Pendé. Ces combats ont fait plusieurs morts, de nombreux déplacés et d’importants dégâts matériels.
Le porte-parole de RRR Bachir rejette les accusations portées contre le mouvement en ces termes, « tuer ou violer son propre peuple ne fait pas partie de nos objectifs. C’est vrai que nous avons occupé la ville de Koui depuis 2 mois et demi mais nous n’avons pas commis d’exactions. Human Rights Watch était venu constater les faits. Nous voulons juste protéger nos biens car nous étions à plusieurs reprises victimes des Antibalaka. Mais actuellement les habitants de Koui sont entrain de regagner leurs domiciles ».
L’objectif actuel du mouvement 3R, selon son porte-parole est de protéger les peulhs et garantir leur libre circulation, « nous luttons contre ceux qui sont contre les peulhs. On ne peut pas faire la transhumance dans l’insécurité. Aussi, nous militons pour le retour de la paix et la sécurité pour permettre à notre gouvernement de concrétiser les promesses de Bruxelles » fait-il savoir. Ce mouvement armé s’est dit ouvert au processus DDRR souhaité par le chef de l’Etat.
Le général Sidiki, chef militaire de 3R est considéré comme un étranger. Son mouvement est accusé depuis deux mois de nombreux crimes dans le nord-ouest de la RCA.
Centrafrique : Le président Touadéra souhaite un désarmement négocié des groupes armés
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 1 DÉCEMBRE 2016
BANGUI, 1er décembre 2016—-Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a souhaité un désarmement négocié avec les groupes rebelles opérant dans son pays. Il l’a dit dans la déclaration faite à la vieille des festivités du 1er décembre date anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine.
Faustin Archange Touadéra reconnait la persistance de l’insécurité malgré son élection à la magistrature suprême. Le président dit comprendre l’impatience des Centrafricains par rapport à l’insécurité qui, selon lui est maintenue à dessein par certains hommes armés « je comprends à juste titre, l’impatience voire l’inquiétude de mes compatriotes par rapport à la persistance de l’insécurité jusqu’à ce jour. La principale cause de celle-ci demeure l’absence de désarmement et la volonté de certains fils du pays de maintenir la RCA dans une situation d’instabilité pour des intérêts purement égoïstes » accuse le chef de l’Etat.
La solution à l’insécurité qu’il condamne, est le DDRR qu’il veut, négocié « la solution à ce problème à mon avis, reste le DDRR, et c’est pourquoi, nous y travaillons depuis mon entrée en fonction. Ce DDRR, je le veux, négocié non parce que l’Etat est faible mais parce que les circonstances actuelles l’exigent » souhaite Faustin Archange Touadéra.
Face au regain de tension signalé dans plusieurs villes de l’arrière-pays, le président centrafricain a joué sur la fibre de l’assurance pour apaiser ses concitoyens « je tiens à rassurer tout le peuple centrafricain que le gouvernement continuera à tout mettre en œuvre pour rétablir la paix et la sécurité » rassure le chef de l’Etat.
Le DDRR est le processus posé Faustin Archange Touadéra comme étant le catalyseur du retour de la paix. Aux premières heures de sa présidence, il avait initié des rencontres avec tous les leaders de groupes armés pour, selon lui, leur présenter sa vision du DDRR. Malgré la détermination du chef de l’Etat de booster le processus, plusieurs mouvements armés restent encre réticents.