Centrafrique : La délégation parlementaire note des avancées dans les enquêtes sur les crimes en RCA
PAR JUDICAEL YONGO LE 23 DÉCEMBRE 2016
BANGUI, 23 Décembre 2016 (RJDH) —- Le Député de Baboua1 et président de la Commission Loi à l’Assemblée Nationale, Laurent Ngon-Baba a noté des avancées sur les dossiers de la RCA devant la Cour Pénale Internationale. Constat fait après sa participation à la 9ème Session de l’assemblée consultative des parlementaires mondiales tenu à Dakar du 09 au 10 décembre dernier.
RJDH : Honorable Laurent Ngon-Baba bonjour !
LN : Bonjour !
RJDH : L’Assemblée Nationale de la République Centrafricaine a été conviée à la 9èmesession de l’Assemblée consultative des parlementaires de l’Action mondiale. Quels sont les enjeux de cette rencontre?
LN : D’abord, l’Action Mondiale des parlementaires est une organisation rattachée aux Nations Unies qui a pour mission d’œuvrer auprès des parlementaires pour aider les Etats membres de l’ONU à mettre en œuvre les différents instruments juridiques qui sont adoptés. L’objectif était de parler de la lutte contre l’impunité et le renforcement de l’Etat de Droit. La RCA a été représentée par trois parlementaires.
RJDH : Lors cette rencontre, certains pays manifestent leur volonté de se retirer de la CPI, quelle est la position de la RCA ?
LN : Effectivement, cette assemblée s’est tenue au moment où certains Etats qui avaient adhéré aux Statuts de Rome ou non ont exprimé l’intention de se retirer du statut notamment : la Gambie, l’Afrique du Sud, le Burundi et le Kenya. Nous nous sommes mobilisés pour faire en sorte que des actions soient menées auprès de ces Etats pour qu’ils ne se retirent pas. Puisse que, le traité sur la CPI a un fondement très important celui de renforcer les dispositifs nationaux.
Nous avons pu rendre compte que c’est vrai la RCA est avancée dans le cadre du processus de la Cour Pénale Internationale, mais il reste certainement des choses à faire. Et donc l’Assemblée Nationale et le gouvernement vont œuvrer ensemble pour avancer les dossiers au niveau de la CPI. Donc, pour la RCA, nous aurons à aider le gouvernement parce qu’il devrait avoir des lois à adopter dans le cadre la coopération avec la CPI.
RJDH : Est-ce que la délégation parlementaire centrafricaine a présenté certains dossiers relatifs à la situation actuelle du pays ?
LN : Nous avons fait des démonstrations sur les dossiers en ce qui concerne la coopération avec la CPI à partir des enquêtes qui sont déjà ouvertes devant la CPI. Donc aujourd’hui, la RCA constitue un exemple qui suit la CPI auprès des autres Etats. C’est en faisant le point de la situation sur les événements du pays, les dossiers de 2013 et les récents événements sont sur le bureau du Procureur de la CPI qui l’examine en ce moment.
RJDH : Quelles seront les dernières étapes après la rencontre de Dakar ?
LN : Vous savez les gens comprennent moins la question de la CPI en RCA. Nous allons faires des stratégies pour sensibiliser la population centrafricaine afin qu’elle comprenne l’importance de cet arsenal juridique international le mécanisme sur la CPI et de ce qui se fait sur la RCA.
RJDH : Monsieur Laurent Ngon-Baba merci
LN : Je vous en prie.
Centrafrique : Une compagnie de l’Armée certifiée par l’EUTM et opérationnelle en janvier
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 23 DÉCEMBRE 2016
BANGUI, 23 décembre 2016(RJDH) — La première compagnie du 3e Bataillon d’Infanterie Territoriale (BIT3) a été certifié valide et sera opérationnelle en janvier 2017. La validation s’est faite après 14 semaines de recyclage au Camp Kassaï à Bangui lors d’une cérémonie ce 23 décembre 2016.
Les Forces de Défense et de Sécurité sont sous embargo depuis 2014 et leur opérationnalisation est conditionnée par leur professionnalisation et restructuration après la crise de 2013. C’est dans cette logique que l’Eutm-RCA a clôturé la formation de la 1e compagnie du BIT3.
Lors de cette cérémonie aujourd’hui au Camp Kassaï, le Général de Division Eric Hauteclok Raïz, commandant la force de l’EUTM a souligné que ce recyclage est sujet de recouvrement de la capacité opérationnelle de l’Armée. Il a relevé que « pendant toute la durée du recyclage, les soldats étaient ont été motivés et ont toujours cherché à progresser et, avec la fierté des soldats centrafricains à recouvrir leur capacité opérationnelle », a-t-il indiqué.
Profitant de cette cérémonie, le chef d’état-major de l’Armée Centrafricaine, le Général Ludovic Ngaifé, a appelé « la communauté internationale et les partenaires à faire confiance à l’Armée pour la sécurisation du pays sans quoi tout investissement va au-vaut-l’ eau ».
Cette compagnie a reçu son certificat de fin de stage et sa mise en vert intervient près de deux mois après la ville morte demandée par la société civile pour exiger de la communauté internationale le redéploiement des FACA et le départ des forces de l’ONU dans le pays.
Centrafrique : La situation humanitaire toujours préoccupante à Bambari
PAR CELESTIN YENTOMAN LE 23 DÉCEMBRE 2016
BAMBARI, 23 décembre 2016 (RJDH) —- Plus d’une centaine de déplacés sur le site de PK8 (Axe Bambari-Grimari) sont sans abris et vivent dans des conditions très précaires. Cette situation s’est empirée par les incendies qui ont ravagées successivement une partie du site le samedi 17 et le mercredi 21 décembre dernier.
La situation humanitaire reste précaire sur le site des déplacés de Pk 8 axe Bambari-Grimari. Environs deux-cent huttes ont été brûlés suite aux incendies du samedi 17 et le mercredi 21 décembre 2016.
De sources humanitaires, « les conditions alimentaires des déplacés demeurent très préoccupantes. Plusieurs dégâts ont été enregistrés après ces feux », a rapporté un humanitaire.
Une occasion pour la Caritas de sensibiliser les déplacés du site Notre d’Ame de Victoire de Bambari sur la prévention contre les feux de brousse et l’incendie. Cette organisation religieuse les encourage à utiliser des foyers améliorés afin ces cas d’incendies à répétition pendant cette saison sèche.
Ces personnes vulnérables se sont aussi plaintes et ont sollicité une assistance urgente des ONG.
Le site du Pk 8 est habité par des personnes déplacées de Bakala qui ont fui les affrontements entre l’UPC et le FPRC dans leur localité.