http://www.france24.com/ 30/10/2016
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a atterri dimanche soir en Centrafrique pour mettre fin à l'opération Sangaris, qui avait permis de mettre fin aux tueries en décembre 2013. Des groupes armés poursuivent pourtant leurs exactions.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est arrivé en Centrafrique dimanche 30 octobre dans la soirée à Bangui pour acter la fin de l'opération Sangaris qui aura mis fin aux tueries de masse en Centrafrique, sans parvenir à neutraliser les bandes armées qui terrorisent la population. L'annonce du repli des soldats français avait été faite le 30 mars dernier.
"La France ne laisse pas tomber la Centrafrique", a insisté le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Mais malgré la présence de plus de 10 000 Casques bleus de la Minusca, la mission des Nations Unies en Centrafrique, nombre de Centrafricains ne cachent pas leur inquiétude quant au départ des soldats français, arrivés dans l'urgence en décembre 2013.
Recrudescence de la violence
Ces dernières semaines, les Centrafricains voient en effet les groupes armés reprendre leurs exactions à grande échelle à l'intérieur du pays. Selon la Minusca, elles ont fait au moins plusieurs dizaines de morts et contraint des villageois à se cacher dans la brousse.
Jeudi 27 et vendredi 28, au moins 25 personnes, dont six gendarmes, ont ainsi été tuées lors d'affrontements à Bambari (centre) et ses environs, selon la mission onusienne.
La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par des rebelles séléka qui avait entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka.
Selon Paris, environ 350 militaires français, équipés de drones d'observation, resteront présents, dont une centaine au sein de la force de l'ONU.
Avec AFP
RCA : fin de l'opération Sangaris
Cette opération a essayé de mettre fin aux tueries de masse dans le pays.
Elle n'a pas réussi à neutraliser les bandes armées qui sévissent encore dans certaines localités.
Le ministre français des affaires étrangères s'est voulu rassurant en déclarant que la France ne laissait pas tomber la Centrafrique.
Jean-Marc Ayrault a justifié ses propos en évoquant la présence de plus de 10.000 Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).
Parmi ces Casques bleus, il y a une centaine de militaires français.
Les Centrafricains ne cachent toutefois pas leur inquiétude au sujet du départ des soldats français, arrivés dans l'urgence en décembre 2013.
Jeudi et vendredi, au moins 25 personnes, dont six gendarmes, ont été tuées lors d'affrontements dans le centre du pays.