Centrafrique Les initiateurs d’une marche contre la Minusca brièvement arrêtés à Bangui
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MATONGO LE 21 SEPTEMBRE 2016
BANGUI, 21 Septembre 2016(RJDH)—Abdel Kader Kalil un des leaders de l’ex-Séléka et Etienne Oumba chef de quartier Gobongo2, initiateurs de la marche contre la Minusca tenue ce jour 21 Septembre ont été arrêtés avant d’être libérés quelques heures après.
C’est en pleine marche que Abdel Kader Kalil et Etienne Oumba ont été arrêtés. De sources proches de la police, la brève arrestation de ces deux leaders fait suite à l’interdiction de la marche par le ministère de la sécurité publique. Ces derniers ont été auditionnés sur procès verbal par le directeur général de la police avant d’être libérés.
Pour Etienne Oumba, chef de quartier Gobongo2 dit n’avoir pas été informé de l’interdiction de la marche. Pour lui, tenir cette marche contre la Minusca était un devoir, « c’est vrai que nous n’étions pas au courant de l’arrêté annulant la marche d’aujourd’hui. Mais même si nous l’étions, on tenait coute que coute faire cette marche car la Minusca à dépassé les limites, trop de morts dans l’arrière-pays ce n’est pas normal », confie t-il.
Abdel Kader Kalil, dit avoir reçu autorisé par un ministre à tenir cette marche malgré son interdiction, « hier j’étais à la police pour la suite de l’autorisation mais vue la situation de la ville de Kaga-Bandoro et autres, on nous a dit de repousser à une date ultérieure. Le même soir j’ai reçu un appel d’une autorité m’autorisant à faire la marche et je n’arrive pas à comprendre. Mais que la Minusca ne veille ou pas elle partira car nous allons réorganiser encore cette marche », promet.
Le leader de la Séléka n’a pas souhaité donné le nom de l’autorité qui lui a donné l’ordre de tenir cette marche. Mais des sources bien informées, contactées par le RJDH pointent le ministre de la sécurité publique Jean Serge Bokassa. La rédaction a tenté, cependant en vain d’entrer en contact avec cette autorité pour en savoir d’avantage.
Depuis le regain de violence dans l’arrière-pays, plusieurs organisations de la société civile projettent d’organiser des manifestations hostiles à la Minusca. La marche de ce jour, est la première de ces manifestations.
Centrafrique : Plus de 3500 déplacés après les violences de Kouango
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 21 SEPTEMBRE 2016
BANGUI, 21 septembre 2016—Dans son aperçu humanitaire de la semaine, la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fait état de 3500 déplacés suite aux violences qui ont secoué les villages environnants de Kouango. Ces personnes auraient besoin d’aide d’urgence, selon le document de OCHA dont nous avons eu copie.
Les violences de Kouango, selon la coordination des affaires humanitaires, ont fait 19 morts, 13 villages incendiés soit 481 maisons brulées. Le document de Ocha précise que les villages situés entre PK9 et PK13, se sont vidés de leurs populations suite à ces violences « les localités situées entre PK9 et PK13 sur l’axe Kouango-Bianga, se sont complètement vidées de leurs habitants. Idem pour les habitants de certains villages du secteur fleuve » a relevé le document.
Les 3500 déplacés, d’après l’aperçu humanitaire de Ocha, ont trouvé majoritairement refuge en brousse et dans une ile sur le fleuve entre la RCA et la RDC. Ceux-ci, selon le document ont besoin d’aide d’urgence « les besoins prioritaires des personnes déplacées internes en brousse sont en terme de protection, d’accès à l’abris, à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé »peut-lire dans le document.
De sources bien informées, des discussions sont en cours entre les partenaires pour l’acheminement d’une aide d’urgence aux personnes affectées par le regain de violence à Kouango.
Dans son document, la Coordination des Affaires Humanitaires a souhaité le renforcement des dispositifs sécuritaires pour rassurer et dissuader les auteurs de ces violences.
La Minusca interrogée au sujet de Kouango ne semble pas avoir des données précises sur ce qui s’y est passé.
Centrafrique : L’épidémie de Variole du Singe (Monkey Pox) refait surface à Mingala dans la Basse-Kotto
http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 21 SEPTEMBRE 2016
BANGUI, 21 septembre 2016 (RJDH)—Au moins 14 cas dont un décès, c’est le bilan de l’épidémie de Variole du Singe (Monkey Pox), rapporté par des humanitaires dans quatre villages de la sous-préfecture de Mingala dans la Basse-Kotto.
Selon les informations en notre possession, le 1er cas aurait été enregistré le 14 août et le 1er décès le 15 septembre 2016. 10 autres cas de décès non élucidés, selon une source sanitaire dans la région ont été rapportés par la communauté pendant la même période.
Certains cas sont pris en charge au niveau du poste de santé de Irra Banda environ 50 km de Mingala, axe Mingala tandis que d’autres sont transférés à l’hôpital d’Alindao, rapporte Ocha dans son aperçu humanitaire de cette semaine.
Aucune réaction officielle du gouvernement n’est encore enregistrée au sujet de cette épidémie même si certaines sources au ministère de la santé affirment que le département est en train de prendre des dispositions pour organiser la riposte.
C’est la quatrième fois que Monkey Pox apparait en Centrafrique. La première fois, c’était dans le Mbomou en 2001, la seconde dans la Haute-Kotto en 2014, la troisième fois dans le Mbomou en janvier 2016 et cette fois-ci. Si le ministère de la santé confirme ces soupçons, ce sera le quatrième cas.
Cette maladie a été détectée pour la première fois chez les humains en 1970 en République Démocratique du Congo.
Centrafrique : Gaston Nguerekata annonce la tenue d’un congrès du PARC pour mettre fin à la dissidence
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 21 SEPTEMBRE 2016
BANGUI, 21 septembre 2016—Le Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC), sera réuni en congrès extraordinaire le samedi 24 septembre prochain. L’annonce a été faite par Gaston Mandata Nguerekata qui compte mettre fin à la dissidence qui existe depuis plus d’un mois.
Le congrès du PARC est envisagé pour régler les problèmes qui sont à l’origine de la dissidence, selon Gaston Mandata Nguerekata « le PARC sera réuni en congrès sur demande des militants qui ont signé une pétition à ce sujet comme nous l’exigent les textes de base du parti. Il sera question pour nous, de nous pencher sur les problèmes qui existent afin de les régler une fois pour toutes » a-t-il expliqué.
Gaston Mandata Nguerekata dit compter sur cette rencontre pour remobiliser ses troupes « c’est l’occasion pour nous de laver en famille les linges sales. Je suis rassuré de l’issue de ce congrès extraordinaire qui nous permettra de mettre fin à la dissidence en écoutant les uns et les autres pour trouver une solution consensuelles à ce qui est arrivé » espère t-il.
Le président du PARC a indiqué que toutes les tendances seront invitées pour donner la chance à tout le monde de se prononcer. Il rappelle que les décisions qui seront prises lors de cette rencontre, devront s’imposer à tous « nous allons appeler tout le monde y compris les dissidents. Ce sera l’occasion pour eux de s’exprimer. Je serai aussi là pour répondre. A la fin, les décisions que nous allons prendre, vont s’imposer à tout le monde comme le recommandent nos textes de base » a rappelé Gaston Nguerekata.
Le PARC est secoué depuis un mois par une dissidence portée par l’ancien secrétaire général. Ce courant avait annoncé la destitution de Gaston Nguerekata comme président du parti, une décision que le professeur a qualifié d’illégale.