Centrafrique – La Minusca encourage les anti-Balaka à demeurer dans le DDRR
http://rjdh.org/ PAR RJDH LE 30 SEPTEMBRE 2016
BANGUI, 30 septembre 2016 (RJDH)–La recrudescence de la violence dans l’arrière-pays a fait réagir les anti-Balaka. Dans leur communiqué de presse publié hier, le groupe armé a menacé de quitter le processus du DDDR par rapport à la complicité de la Minusca.
Selon la Coordination des anti-Balaka, en dépit de leur engagement au DDRR et à la Réduction des Violences Communautaires (CVR), « nous constatons un complot ourdi contre la République Centrafricaine, une campagne d’intoxication et de déstabilisation menée tous Azimuts, par une main invisible ennemi de la Paix en Centrafrique, Partis politiques, Sociétés civiles, Hommes, Femmes, Jeunes et Vieux Journalistes, Avocats, Magistrats, Médecins, Étudiants, Cultivateurs, Éleveurs, Commerçants », lit-on dans ce communiqué.
Pour les anti-Balaka, la mission onusienne est en connivence avec les fauteurs de trouble et ils envisagent de quitter le DDDR.« Au regard du niveau élevé d’insécurité qui prévaut actuellement dans le pays par la complicité de la MINUSCA » et sur ce qu’elle a qualifié de laxisme, nous souhaiterons quitter le processus du DDRR, pour voir clair ce qui arrive devant nous, et renforcer notre RESISTANCE » a menacé les anti-Balaka.
Sur ce regain de violences, le mouvement des Ex-combattants anti-Balaka « demande aux Autorités de la place de tout mettre en œuvre pour ramener la quiétude au sein de notre population qui a tant souffert et qui ne demande pas mieux que de vaquer à leurs occupations quotidiennes et de vivre en paix », a-t-il réclamé.
Joint par le RJDH, le Porte-Parole de la Minusca, Vladimir Monteiro a encouragé les anti-Balaka a demeuré dans le processus du DDRR. Il a déclaré que « la Minusca travaille dans l’impartialité et s’investit dans la protection des populations civiles. Actuellement les casques Bleus sont à Kaga-Bandoro, Kouango et Koui ».
Centrafrique : Le HCR et l’ONG ASA encouragent la cohésion sociale pour une réintégration durable
http://rjdh.org/ PAR RJDH LE 30 SEPTEMBRE 2016
BANGUI, 30 septembre(RJDH)- La crise politico-militaire a brisé la cohésion sociale qui existait entre les différentes communautés centrafricaines, a favorisé l’incivisme et bafoué l’autorité traditionnelle. Devant cette dégradation, des ONG s’efforcent à restaurer l’autorité traditionnelle.
Au cours de leur conférence de presse conjointe tenue le 29 septembre à Bangui, le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés et Afrique Secours et Assistance (ASA) ont souligné que la restauration de la chefferie traditionnelle est un facteur pour le retour de la cohésion sociale dans les communautés : cas de la Lobaye.
Selon Aimé Wata, Administrateur de la Réintégration au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, ce programme qui met l’accent sur le respect des autorités traditionnelles permet de créer des conditions favorables au retour des déplacés. «Il est important de pouvoir leur assurer un retour dans la paix et la dignité. Aussi, leur créer des conditions favorables pour qu’ils soient acceptés. Cela est possible si les communautés d’accueil vivent en harmonie, c’est pourquoi il est nécessaire de restaurer la chefferie traditionnelle».
Evelyne Adom, Directrice Pays d’Afrique Secours et Assistance (ASA) a quant à elle relevé une reprise du vivre-ensemble dans la Lobaye et déclaré que « depuis 2015, nous pouvons dire qu’il y a une évolution positive concernant la cohésion dans cette région, notre stratégie nous permis d’amener la communauté à se réorganiser et à redonner aux chefs son autorité d’antan ».
Une concertation nationale basée sur la chefferie traditionnelle est prévue pour le mois de novembre prochain à Bangui. Elle regroupera les chefs des 9.300 villages que compte la RCA. Une opportunité pour le Département de l’Administration du territoire et ses partenaires de faire l’état des lieux chefferies et celui de la gouvernance locale dans les différentes régions.
Note d'Information
Le HCR soutient le gouvernement centrafricain à travers les projets de cohésion sociale pour favoriser le retour durable de réfugiés et déplacés internes centrafricains.
Bangui, le 29 septembre 2016 - L'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, le HCR, à travers ses projets de cohésion sociale, apporte un appui au gouvernement centrafricain dans la création de conditions favorables au retour et à l'intégration des réfugiés et personnes déplacées internes. Au cours de sa conférence de presse mensuelle le 29 septembre à son siège à Bangui, le HCR, et son partenaire du volet cohésion sociale - Afrique Secours et Assistance (ASA) - ont souligné que les activités de cohésion sociale sont en droite ligne avec le mandat du HCR.
Interrogé sur le mandat du HCR en relation avec la cohésion sociale, M. Aime Wata, Administrateur en charge de la Réintégration, a indiqué que le HCR a un mandat de protection aux Réfugiés et personnes déplacées internes. « Malgré le fait que ce projet de cohésion sociale commence dans les préfectures de la Lobaye et de l'Ombella Mpoko, il a une portée nationale et va s'étendre dans les zones de retour dans l'ouest et au centre de la République Centrafricaine (RCA),» a dit M. Wata.
Avec son partenaire ASA, le HCR finance depuis 2014, des projets de cohésion sociale dans les préfectures d'Ombella Mpoko et la Lobaye. Ces activités qui sont essentiellement basées sur la restauration de l'autorité de l'Etat par la réhabilitation de la chefferie traditionnelle, comprennent entre autres, les ateliers de formation de leaders communautaires, la mise en place d'une plateforme de journalistes pour la paix, les campagnes de sensibilisation de masse, et tout récemment la construction de six cases de chef que le Gouvernement de la RCA, représenté par les Ministre de la Sécurité Publique et par le Ministre des Affaires Sociales et de la Réconciliation Nationales, a remises aux chefs des collectivités ciblées pour cette phase pilote qui s'est déroulée dans la Lobaye.
Sur la question de savoir si les chefs traditionnels ont pris conscience de leur rôle dans la gestion de conflits liés au retour des déplacés, la Coordonnatrice Pays de ASA, Madame Evelyne Adom, a répondu par l'affirmative, « les chefs traditionnels ont pris conscience de leur rôle, et notre projet de construction de cases de chefs dans la Lobaye les a aussi outillés avec un lieu pour résoudre les conflits, et une source de revenu pour les activités communautaires dans les villages. »
Le HCR a aussi présenté les deux activités majeures du mois qui ont marqué l'actualité internationale : l'adoption le 19 septembre, par 193 Etats membres de l'ONU de la Déclaration de New York, et la nomination de deux lauréats conjoints de la Distinction Nansen pour les réfugiés. Il s'agit de l'Équipe hellénique de secours et Efi Latsoudi du village Pikpa. Pour information, la Déclaration de New York est un ensemble d'engagements pris par des gouvernements sur la reconnaissance que, la protection des réfugiés et l'assistance aux Etats d'accueil constituent, une responsabilité internationale commune, qui ne doit pas être assumée seulement par les pays d'accueil.
Le HCR a saisi cette occasion pour présenter la situation de scolarisation des enfants réfugiés en République Centrafricaine. Il en ressort que sur une population de 11,651 réfugiés, 2,660 sont inscrits au mois de septembre 2016 pour fréquenter dans les établissements maternels, primaires, secondaires et universitaires. Le HCR à travers ses partenaires que sont la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) et ASA, apporte un soutien en frais d'inscription, fournitures scolaires à toutes ces personnes déracinées.
Rappelons qu'au 30 août, la RCA abrite 11,651 réfugiés ; 422 demandeurs d'asile et 385,750 personnes déplacées internes, tandis que les pays limitrophes abritent 466,293 réfugiés centrafricains.
Patience Ntemgwa | Public Information/Com. Officer | UNHCR Bangui, Central African Republic
Tel: +236 7055 2887 | Pama: 90 236 01 2113 | ntemgwa@unhcr.org | Twitter : @UNHCR_CAR
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