Centrafrique : La population de la ville de Ngakobo mécontent de la Minusca
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 25 AOÛT 2016
Ngakobo, 25 Août 2016 (RJDH)—La population de la ville de Ngakobo a prouvé son mécontentement vis-à-vis de la Minusca, par une marche de protestation pour exiger le départ du contingent mauritanien, après la mort d’un habitant de la localité ce 24 août. Le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro rejette les accusations
Selon le témoignage de Nicaise-Floran Lembé, secrétaire général des déplacés de Ngakobo joint par le RJDH ce matin, « la population est montée au créneau pour prouver sa désolation suite à l’incident qui a occasionné la mort d’un habitant en complicité avec les soldats de la paix, à environ de 5 kilomètres de la ville de Ngakobo », a-t-il témoigné.
Nicaise Floran Lembé a fait savoir que la victime revenait du champ avec son épouse, « il était descendu dans un marigot pour se laver, subitement un coup de feu a été entendu. Les contingents mauritaniens de la Minusca ont interdit aux présumés auto défense de récupérer le corps de la victime », a-t-il expliqué.
Il réitère que « deux véhicules dont l’un est chargé des contingents mauritaniens et l’autre des ex-Séléka ont ramené le corps et l’ont déposé à la gendarmerie de la ville de Ngakobo. C’est à ce moment que la population s’est organisée afin de protester contre cette connivence de la Minusca et les ex-Séléka », a expliqué Nicaise Floran Lembé.
Joint par le RJDH Vladimir, porte-parole de la Minusca a rejeté toutes les accusations formulées par la population de cette localité contre la Minusca, « les contingents mauritaniens sont des professionnels et instruits. Ils sont déployés dans cette ville rien que pour assurer la sécurité de la population », a-t-il dit.
Les autorités administratives de Bambari se sont rendues dans la localité après l’incident pour s’enquérir de la situation. Une information judiciaire est ouverte et un calme relatif s’est installé à Ngakobo.
Centrafrique : Aucun dispositif sécuritaire pour la lutte contre le choléra sur le site de M’Poko et de Don Bosco
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 25 AOÛT 2016
BANGUI, 25 Août 2016 (RJDH)—Les déplacés des différents sites de Bangui, s’inquiètent du manque des dispositifs pouvant lutter contre le choléra à ces lieux publics, depuis que l’épidémie a été déclarée en Centrafrique. Le constat révèle que des flaques d’eau stagnantes sont visibles un peu partout sur l’aire de ces lieux publics.
Le RJDH, a constaté qu’à l’entrée et la sortie des sites des déplacés de M’Poko, Saint-Sauveur et de Don Bosco, aucun dispositif de prévention n’a été mis en place afin de lutter contre le choléra. Les alentours de certaines maisonnettes sur le site, sont envahis des hautes herbes et des flaques d’eau.
Alain Houriack, chargé de programme à l’ONG CREAD, reconnait cette absence « le centre de prise en charge des enfants la rue a été doté par Triangle humanitaire, des détergents composés de l’eau de javel, des savons liquides, savons à linges et toilette, des médicaments pour les enfants admis audit centre, mais il y a encore des dispositif contre le choléra », a expliqué le chargé de programme.
Jean-Paul Ngombé déplacé à l’aéroport, déplore quant à lui ce manque de précaution, « tout le monde entre et sort librement, à l’entrée aucun récipient rempli d’eau de clore n’a été installé tant à l’entrée, qu’ à la sortie du site des déplacés. Nous sommes totalement exposés au choléra, parce que nous nous côtoyons avec des personnes qui viennent de l’extérieur », a-t-il critiqué.
Le même constat a été fait sur les sites de, Don Bosco, Saint-Sauveur. Des campagnes de sensibilisation pour la lutte contre le choléra ont été menées par certaines structures humanitaires.
109 cas de choléra ont été enregistrés et 19 décès selon le ministère de la Santé publique.
Berberati : Les détenus de la prison de Berberati dotés en kits de semences par les groupements locaux
http://rjdh.org/ PAR JEAN CLAUDE GNAPOUNGO LE 25 AOÛT 2016
BERBERATI, 31 Aout 2016(RJDH) Les détenus de la maison carcérale de Berberati ont reçu la semaine dernière, des kits de semences de la part des groupements locaux. Un geste pour aider ces derniers au changement de mentalité.
Ces kits sont composés de 10 tonnes de semences tels que le haricot, l’arachide, le maïs et autres produits agricoles.
Jean Manassé Vonga président de l’association nationale d’aide et de soutien aux personnes incarcérées a indiqué que c’est un appui qui vise à changer les mentalités des détenus,
« l’importance de cette activité qui consiste à une politique d’apprentissage sur l’agriculture et le changement de mentalité envers les personnes détenues et les familles d’accueil » » a expliqué Jean-Manassé.
Quant au Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Berberati Romaric Kpangba ce geste est salutaire et du coté des responsables pénitenciers et les détenus de bien faire l’usage.
Depuis la crise, la maison d’arrêt de cette ville a bénéficié de subvention octroyée dont le montant s’élève à 60.000 frs CFA, selon une source proche de la prison de Berberati.