Centrafrique : Les autorités de Kaga-Bandoro s’activent à accueillir le président Faustin Archange Touadera
http://rjdh.org/ PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 2 AOÛT 2016
Kaga-Bandoro, 02 août 2016(RJDH)—Les autorités administratives et locales de la Nana-Gribizi sont à pied d’œuvre depuis deux jours pour préparer la visite du président Faustin Archange Touadera, programmée pour ce jeudi 04 août dans la ville de Kaga-Bandoro. Selon Gaston Yédomo préfet de la Nana-Gribizi, les préparatifs visent à sensibiliser et conscientiser la population pour observer un comportement responsable lors de cette visite.
Gaston Yédomo préfet de la Nana-Gribizi, revient sur l’objectif de ces réunions, « la ville de Kaga-Bandoro est une ville où des groupes armés y sont encore. Donc, il était question de réunir tous les responsables de ces groupes, les autorités communales et administratives afin qu’ils puissent retourner dans leurs bases et pour les sensibiliser à adopter des comportements responsables et dignes. Et aussi de mobiliser la population pour réserver un accueil chaleureux lors de cette visite», a-t-il expliqué.
Un chef du quartier qui a pris part à cette réunion projette les tâches qui leur sont confiées, « nous allons sensibiliser la population à se mobiliser pour nettoyer la ville, aménager la route qui quitte l’aérodrome pour le centre-ville, préparer des logements pour héberger la délégation présidentielle. Depuis hier, la population a commencé déjà à assainir certains quartiers», a dit Christophe Ngapo, un chef du quartier.
C’est la première visite du président Faustin Archange Touadera dans la Nana-Gribizi après sa prestation de serment le 30 mars dernier.
Centrafrique : Armel Sayo justifie la vente des bâtiments administratifs à Berberati
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 2 AOÛT 2016
BANGUI, 2 août 2016(RJDH)–Le ministre sortant de l’habitat et du logement Armel Ningatouloum Sayo a réagi suite à l’affaire de vente des bâtiments administratifs dont il aurait été impliqué à Berberati. Ce dernier dit avoir répondu à la demande de certains administrés de l’Etat à la retraite ayant manifesté la volonté d’acquérir ces bâtiments administratifs en ruines.
Mise en cause dans la vente des bâtiments administratifs pendant la période de transition dans certaines villes de province du pays, Armel Ningatouloum Sayo ancien ministre de l’habitat et du logement dément son implication directe, «vente est différente de répondre à la demande. Les bâtiments administratifs en état de ruine à la demande de certains administrés de l’Etat à la retraire, évidemment une réponse leur a été donnée sur ce sujet », a-t-il justifié.
Armel Sayo souhaite l’ouverture des enquêtes sur ce dossier, « vous verrez que monsieur Sayo n’a détourné aucun bâtiment de l’Etat et l’a vendu à autrui », confie-t-il.
Pour Armel Sayo, sa réaction est conforme aux textes régissant le fonctionnement du ministre de l’habitat et du logement, « Il est prévu dans les textes du département de l’habitat et du logement que les administrés de l’Etat inscrits sur le départ à la retraite et qui manifestent le besoin d’avoir un logement pour terminer sa carrière et que la demande est exprimée, il est de notre devoir de leur apporter une réponse après le travail des techniciens sur le terrain. C’est ce que j’ai fait», souligne-t-il.
« C’est vraiment regrettable que nous voyons nos cadres qui terminent leurs fonctions et qui n’ont pas de gain même un lieu d’abris pour regrouper leurs familles. C’est sur ce besoin là que nous ayons eu répondre aux besoins de nos administrés qui ont manifesté le désir », a-t-il soutenu.
C’était le 23 Juillet 2016, que l’ancien président de la délégation spéciale de la ville de Berberati Albert Eustache Nakombo, lors d’une conférence de presse tenue dans sa localité avait cité nommément Armel Ningatoloum Sayo, comme responsable dans la vente des bâtiments administratifs dans cette localité.
Centrafrique : Maïtart Djim Arem accuse Babacar Gaye ‘’de créer la guerre entre les communautés en RCA’’
http://rjdh.org/ PAR JEAN FERNAND KOENA LE 2 AOÛT 2016
BANGUI, 2 août 2016(RJDH)—Maïtart Djim Arem, président du parti l’UDPP a accusé Babacar Gaye ancien représentant du secrétaire général des Nations-Unies de créer la guerre entre les communautés en Centrafrique. C’est une position exprimée dans une interview qu’il a accordée au RJDH en réaction à la prolongation du mandat de la Minusca jusqu’au 15 novembre 2017.
Selon Maïtart Djim Arem, la responsabilité de Babacar Gaye, ancien représentant du sécretaire général des Nations-Unies est directe dans la crise centrafricaine, « si les centrafricains considèrent la résolution des Nations-Unies comme une punition c’est que le vrai problème n’est pas encore compris par les Nations-Unies. Et si c’est cela, c’est par la faute des ceux qui représentent ici. Babacar Gaye a tout gâché. C’est lui qui a créé l’histoire de guerre entre les communautés ici. Il a même transposé de nombreux musulmans dans le centre pour créer un surnombre en disant que c’est la région musulmane alors que de mémoire du centrafricain la Ouaka n’est pas si musulman que ça », a-t-il soutenu.
Pour lui, les résolutions des Nations-Unies sont les conséquences des rapports que le représentant sur le terrain envoie tout le trimestre, « et si les rapports envoyés ne sont pas conformes aux réalités, la résolution prise ne sera pas conforme aux réalités du pays », a martelé Maïtart Djim Arem.
Maïtart Djim Arem a dans cette interview salué l’appui de la CEMAC pour le DDR et rejoint le camp du parlement qui exige à ce que le DDR soit mené par le gouvernement pour un contrôle démocratique, « les défis sont nombreux, mais le président Faustin Archange Touadera peut le relever s’il tend la main à toutes les potentialités et compétences du pays sans exclusive avec beaucoup de courage et de sagacité pour pouvoir les relever», a indiqué Maïtart Djim Arem.
Selon Maïtart Djim Arem, l’appui de la CEMAC à la RCA n’est pas un désengagement mais une avancée, « il y a une différence d’un milliard parce qu’à l’époque, la nécessité de la dette extérieur ne faisait pas présente, mais aujourd’hui si et à l’époque la CEMAC a donné 8 milliards, aujourd’hui 9 milliards dont 4 pour le DDR donc il y a un léger progrès du côté de la CEMAC», a-t-il précisé.
« Le président Touadera a dit qu’il est venu pour la rupture. Cette rupture concerne aussi la bonne gouvernance et la gestion de la chose publique. L’Assemblée Nationale est dans son rôle de contrôle au niveau du gouvernement, il doit avoir l’œil sur comment le problème du désarmement sera conduit et elle est dans son rôle» a expliqué au RJDH Maïtart Djim Arem.
Devant les contraintes extérieurs qui pèsent sur les Forces Armées Centrafricaines (FACA), le président de l’UDPP donne sa lecture du pays, « moi, je considère la République Centrafricaine comme un non Etat dans la mesure où elle ne dispose pas d’une armée qui fait la force d’un pays», a-t-il poursuivi.
Entretemps, le gouvernement à l’obligation de remplir sa mission régalienne, confie Maïtart Djim Arem « il y a un certain nombre de point sur lequel le gouvernement doit aller très vite, la grosse priorité c’est de ramener très rapidement la paix », a-t-il martelé.
Maïtart Djim Arem a enfin annoncé la tenue d’un congrès de son parti l’UDPP après la mise en place des structures statutaires. Le Parti l’UDPP est créé en 2012.