Centrafrique : De nouveaux combattants de l’ex-Séléka entrent dans la ville de Paoua
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 13 MAI 2016
PAOUA, 13 Mai 2016(RJDH)—Un autre groupe d’éléments d’ex-Séléka est arrivé dans la ville de Paoua, le mercredi dernier. L’entrée de ces hommes armés a paniqué la population qui a aujourd’hui réduit ses activités.
Ces hommes armés, selon les informations du RJDH sont entrés dans la ville à bord de plusieurs motos. De sources locales, ils sont une vingtaine. Une autorité contactée a confirmé l’information en précisant que ces combattants ont tenté de voler des motos dans la vile, « depuis qu’ils sont entrés ici, nous sommes informés de plusieurs tentatives de vol de motos perpétrées par ces combattants. Mais la jeunesse s’y est toujours opposée » a expliqué cette source.
Une autorité locale a confié au RJDH que ces ex-Séléka sont visibles dans la ville avec leurs armes « ils sont partout dans la ville avec des armes sans la réaction des forces onusiennes » note t-il.
Ce nouveau groupe d’ex combattants Séléka est entré dans la ville de Paoua deux semaines après l’arrivée d’un autre groupe toujours présent dans cette ville.
De sources concordantes, les casques bleus n’ont pas réagi depuis l’arrivée de ces deux groupes qui se sont rassemblés. Les informations du RJDH font état d’une éventuelle manifestation des jeunes de la ville pour dénoncer l’inaction des soldats onusiens « les jeunes ont voulu organisé une marche afin de dénoncer la passivité des casques bleus et surtout réclamer le désarmement de ces hommes en armes mais les autorités leur ont demandé d’attendre » a confié une source bien informée.
Les hommes armés dont la présence est signalée depuis deux semaines à Paoua seraient des combattants du MPC du chef rebelle Alkhatime.
Ndélé : La population s’insurge contre la présence des éléments du MPC d’Alkatime
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 13 MAI 2016
NDELE, 13 Mai (RJDH)—Les habitants de Ndélé se sont opposés à la présence des combattants du MPC, une des branches de l’ex-Séléka dirigée par le chef rebelle Alkatime. Un rassemblement a eu lieu ce matin à cet effet au domicile du sultan de la région.
L’information est confirmée au RJDH par plusieurs sources locales jointes dans la ville. Selon les habitants interrogés, cette réaction fait suite à de nombreux cas d’exactions attribués aux éléments de ce mouvement armés présents dans la ville depuis quelques jours « nous nous sommes mobilisés pour dire non à la présence de ces hommes armés. C’est pour cela que nous avons décidé de rencontrer le sultan afin qu’il pèse de son poids pour que ces combattants quittent la ville » a confié une source locale.
Une source indépendante a confirmé les faits en ces termes « la population s’est effectivement rendue ce matin au domicile du sultan à qui elle a exigé le départ des combattants qui sont entrés dans la ville. Les manifestants se disent prêts à tout si ces rebelles ne partent pas dans la journée » a confié un humanitaire joint ce matin à Ndélé.
Pour le sultan de Ndélé joint par le RJDH, l’affaire oppose deux mouvements qui disposent des éléments dans la ville.« L’affaire oppose les éléments du FPRC de Nouredine Adam à ceux du MPC de Alkatime » précise le notable avant d’annoncer être en négociation avec les deux parties « nous sommes en ce moment en pourparler pour décompter la situation » a-t-il promis.
« Ce sont les éléments du FPRC qui réclament le départ de ceux du MPC qui sont arrivés suite au massacre de certains d’entre eux. Aujourd’hui, ils réclament de la population vingt million de franc CFA » a indiqué le sultan.
Cette situation a paralysé la ville de Ndélé depuis ce matin.
Centrafrique : Le Pr. Gaston Nguerekata accuse de corruption le nouveau président de l’Assemblée Nationale
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 13 MAI 2016
BANGUI, 13 mai 2016—Dans une interview accordée au RJDH, Gaston Nguerekata, président du Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC) a accusé le nouveau président de l’Assemblée Nationale de corruption. Pour ce leader politique, l’élection du bureau du nouveau parlement présidé par Karim Meckassoua est émaillée de corruption.
Gaston Nguerekata ne passe pas par le dos de la cuillère pour accuser le nouveau président de l’Assemblée Nationale « vous me parlez de soupçons de corruption mais moi, je vous dis qu’il y a eu corruption avant et pendant l’élection du bureau de la nouvelle Assemblée Nationale. Karim Meckassoua a donné de l’argent à un de mes députés pour m’abandonner afin de le suivre, c’est de la corruption. Il y a eu aussi des rencontres dans des restaurants de Bangui où de l’argent a été distribué aux députés à qui promesse de voiture a été faite » a déclaré le président du PARC sur un ton ferme.
Cette attitude est intolérable pour Gaston Nguerekata qui pense que les auteurs méritent d’être sanctionnés « ces faits sont déshonorants pour un pays qui renoue avec la démocratie. Il faut punir les coupables pour corriger ces genres de comportements » propose t-il.
Le professeur Gaston Nguerekata a aussi condamné la sous représentativité des femmes dans le bureau du nouveau parlement « il n’y a qu’une seule femme parmi les onze membres du bureau. C’est regrettable. C’est la preuve que la question du genre n’a pas encore pris dans ce pays et il faut continuer à travailler dans ce sens pour que les femmes soient autant représentées dans nos institutions que les hommes » indique ce dernier.
Le président du PARC se dit prêt à soutenir les efforts de la reconstruction du pays « je suis là à Bangui pour essentiellement animer la vie politique en tant que leader d’une formation politique. Mais si le président me demande d’apporter ma contribution, je pense qu’on pourra en discuter » annonce t-il.
Le professeur Gaston Nguerekata est l’un des candidats malheureux à soutenir Faustin Archange Touadéra au second tour de la présidentielle. Son parti le PARC compte aujourd’hui quatre députés à l’Assemblée Nationale qui est composée de cent quarante honorables.