Centrafrique : Les détenus de Ngaragba manifestent pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie
http://rjdh.org/ PAR CAROLE BYCEKOAN LE 15 AVRIL 2016
BANGUI, 15 avril 2016(RJDH) —Les détenus de la maison d’arrêt de Ngaragba ont manifesté ce vendredi 15 avril 2016 pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils dénoncent l’injustice des autorités judiciaires qui auraient libérés certains ‘’criminels étrangers condamnés’’.
Melchisédech Liki, délégué des prisonniers de cette prison justifie cette manifestation en ces termes, « les conditions de vie ne sont pas réunies comme prévues dans les textes juridiques régissant les conditions de vie des prisonniers en Centrafrique. Ensuite, la justice de notre pays ne fait pas son travail comme son nom l’indique. Certains criminels étrangers qui sont condamnés ont été libérés par nos autorités judiciaires».
Simplice Mapouka, régisseur à la maison centrale de Ngaragba, trouve leur manifestation légitime, « ces détenus ont revendiqué leurs droits qui ne sont pas respectés. Ces derniers temps, il y a eu des sujets criminels étrangers qui étaient ici et qui ont été libérés par nos autorités judiciaires, c’est ainsi que les autres détenus qualifient de l’injustice », a-t-il dit.
Le régisseur a souligné que personne ne s’est évadé de la prison. Sauf des manifestations qui ont eu des conséquences sur les cellules, « c’est regrettable par ce qu’ils ont cassé toutes les nouvelles cellules qui ont été réhabilitées », a ajouté le Régisseur.
La dernière manifestation des prisonniers de Ngaragba remonte le 25 novembre 2015.
Centrafrique : L’équipe de la LRA fidèle à Dominic Ogwen se trouve un nouveau chef
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 15 AVRIL 2016
BANGUI, 15 avril 2016—Atiahi Docto, c’est le nom du nouveau chef de l’équipe de la LRA commandée par Dominic Ogwen, arrêté et transféré à la Cour Pénale Internationale. Le groupe fidèle à Ogwen serait en train de se renforcer.
Atiahi Docto, c’est le nom de celui qui a remplacé Dominic Ogwen à tête du groupe de la LRA que ce dernier commandait avant son arrestation. L’information a été confirmée par plusieurs entités et ONG basées à Obo et engagées dans la lutte contre la LRA.
Selon des sources proches de Invisible Children, une ONG américaine basée à Obo et spécialisée dans l’accueil et la réintégration des victimes de la LRA, plusieurs évadés de cette rébellion ougandaise opérationnelle en Centrafrique depuis février 2008, ont confirmé cette information après leur défection.
Atiahi Docto qui, selon nos sources, était garde du corps de Dominic Ogwen lorsque ce dernier était dans les maquis.
Atiahi Docto aurait trois adjoints aujourd’hui : Kedéga, Tiamon et Olanyou, tous des ougandais. De sources bien informées, le nouveau chef et ces trois acolytes sont tous des enfants enlevés depuis des années par la LRA, mouvement au sein duquel ils ont grandi et où ils ont appris le métier des armes.
Les évadés de la LRA précisément de l’équipe de Ogwen aujourd’hui commandée par Atiahi Docto, ont aussi fait savoir que l’effectif de ce groupe est réduit à quelques fidèles décidés à renforcer l’équipe pour sa survie. C’est ce qui justifie les nombreux enlèvements opérés dans la région du Mbomou et du Haut-Mbomou, œuvre du groupe Owgen opérant dans ces régions.
Les attaques des villages et les kidnappings proches des villes de l’Est de la République Centrafricaine, sont perpétrées par le groupe de Dominic Ogwen aujourd’hui sous commandement de Atiahi.
Selon les informations du RJDH, le directeur de protocole de Joseph Kony, un certain Okot Odek a fait défection depuis le 06 mars 2016. Il se trouverait entre les mains des forces spéciales américaines basées à Obo, information non encore confirmée par l’ambassade des Etats-Unis à Bangui.
Dominic Ogwen, numéro 2 de la LRA arrêté et remis à la Cour Pénale Internationale le 16 janvier 2016, a comparu pour la première fois du 21 au 27 janvier de la même année. Son procès pourrait commencer dans les prochains mois
Centrafrique: La Plate-Forme religieuse signe un accord de partenariat avec CRS
http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 15 AVRIL 2016
BANGUI, 15 avril 2016 (RJDH) —Un accord de partenariat a été signé ce matin entre l’ONG internationale Catholique Reliefs Service (CRS) et la Plate-forme des Confessions Religieuses de Centrafrique au siège de la dite Plate-forme. CRS a pris l’engagement à travers cet accord d’accompagner les actions en faveur de la paix, de la cohésion sociale et l’unité nationale.
L’Imam Kobine Layama définit les grands axes cet accord de partenariat en ces termes « le rôle que doit jouer chacun des signataires, c’est de mener des activités consignées dans l’accord pour un retour définitif de la paix ».
Pour la représentante résidente de CRS en Centrafrique Leann Hoger, leur choix est porté sur la Plate-forme parce qu’elle est le symbole de l’avenir de Centrafrique.
Leann Hoger a soutenu que la collaboration entre les trois leaders religieux est un symbole de cohésion sociale, de paix, de l’avenir, et de la réconciliation.
Les activités seront évaluées chaque trimestre lors de la réunion du comité des sages avec le comité de pilotage. Cet accord de partenariat va durer entre trois et cinq ans.
Centrafrique : La Commission Episcopale Justice et Paix lutte pour la reconquête de la paix en RCA
http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 15 AVRIL 2016
BANGUI, 15 Avril 2016 (RJDH) — Une quarantaine de professionnels des médias centrafricains et la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP) ont échangé le jeudi 14 avril dernier, sur les concepts « Election et paix » au Centre Monseigneur Cucherousset à Bangui.
L’objectif de cet échange est d’impliquer les journalistes dans la reconquête d’une paix véritable en Centrafrique.
Abbé Frédéric Nakombo, secrétaire général de CEJP, a indiqué que le retour de la paix est important d’où la nécessité d’impliquer les médias qui jouent un rôle très capital dans le pays, « nous avons convié les journalistes centrafricains pour attirer leur intention sur la question brulante des élections et de la paix en RCA, surtout que nous avons maintenant un président démocratiquement élu », a –t-il justifié.
Selon lui, la page des élections est aujourd’hui tournée et qu’il faut maintenant valoriser la paix, « la commission épiscopale justice et paix a beaucoup travaillé sur la paix et nous voudrions que les journalistes soient aussi associés à cette œuvre pour qu’ensemble, nous poissons unir le peuple centrafricain après ces élections », a confié l’Abbé Frédéric Nakombo.
La Commission Episcopale Justice et Paix œuvre pour la justice et la paix en Centrafrique depuis plusieurs années.