Centrafrique : Le maire de Sibut déplore la contrefaçon d’acte de naissance
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 4 AVRIL 2016
BANGUI, 04 avril 2016 (RJDH)–Le maire de la ville de Sibut, Henri Dépané a déploré au RJDH les contrefactions d’actes de naissance à Sibut. Ces phénomènes sont récurrents depuis que les bâtiments et biens de la mairie ont été vandalisés.
Selon le constat fait par le RJDH à Sibut, il est ressorti que plusieurs actes de naissance ont été contresignés par des personnes au quartier avant d’être saisis par les autorités municipales. Le dernier cas remonte à la semaine dernière où un jeune dans la ville a été appréhendé avec un acte de naissance falsifié.
Henri Dépané, maire de la ville de Sibut se dit déchu du comportement des jeunes de la localité qui gardent encore de vers eux les registres d’acte de naissance volés. « Nous avons saisi plusieurs papiers d’état civil. Les auteurs de ces cas de vandalisme sont les jeunes d’ici. Quelques uns se trouvent à la police, parce qu’ils ont été appréhendés avec quelques documents», a-t-il témoigné.
Il a réitéré que plusieurs enfants nés pendant la crise restent sans acte de naissance parce que « la mairie a lancé une campagne de sensibilisation auprès de la population afin de restituer tous les registres qui seraient encore dans les quartiers au centre d’état civil ».
Le maire a confirmé avoir reçu déjà quelques registres d’acte de naissance enregistrés par le tribunal et visés par le procureur de la république près le tribunal de grande instance de Sibut. « Quelques enfants ont déjà reçu. C’est le premier droit du citoyen à la naissance. Mais, nous déplorons la falsification de ces actes de naissance qui est devenue monnaie courante dans la ville de Sibut».
Les conséquences de la crise militaro-politique, se font toujours sentir dans plusieurs centres d’état civil à l’intérieur du pays. Les mairies ne disposent pas assez de registres d’acte de naissance. Ceci constitue une violation des droits des enfants et du citoyen.
Centrafrique: 526 enfants ressortis des groupes armés bénéficient de l’appui de l’ONG AFRDB à Paoua
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 5 AVRIL 2016
PAOUA, 05 Avril 2016(RJDH) — Cinq mille huit cent quarante et un(5841) enfants dont 526 ressortissants des groupes armés, reçoivent de l’appui de l’ONG nationale Association des Femmes Rurales de Batangafo pour le Développement.
L’objectif de ce processus est d’apporter un appui psycho social aux enfants affectés par la crise pour leur réinsertion au sein de leur famille et dans la vie active dans la ville de Paoua et ses environs.
Parmi les Cinq mille huit cent quarante et un (5841) enfants, cinq cent vingt six (526) ont été séparés des groupes armés, et les autres sont des enfants vulnérables, séparés de leurs parents, des orphelins totales et partiels.
Le superviseur de l’ONG AFRBD Bienvenu Ndoriam a souligné le but recherché à travers cet appui aux enfants de la sous préfecture de l’Ouham-Pendé. « Nous voulons ressortir les enfants associés aux groupes armés, et les enfants non accompagnés qui sont les orphelins totales et partiels et victimes des conflits pour les formés et les réinsérer dans leur famille et dans la vie active’, a-t-il justifié.
Selon le superviseur, cet appui aux enfants vise à les aider à oublier les souvenirs de la crise.
Bienvenu Ndoriam n’a pas manqué de souligner les domaines de formation au profit de ces enfants. « Nous allons les formeren mécanique auto et moto, en tricotage, en couture, maçonnerie, menuiserie et autres », a-t-il noté.
Le superviseur de l’ONG AFRBD a ensuite interpellé les groupes armés qui détiennent encore les enfants de les libérer afin qu’ils soient réinsérer dans la vie active. « L’insécurité continue de battre son plein dans la préfecture de l’Ouham-Pendé. C’est pourquoi nous demandons à ces groupes qui continuent de sévir de bien vouloir nous libérer les enfants afin qu’ils puissent bénéficier de ces formations et reprendre une vie normale », a-t-il lancé.
L’ONG AFRBD intervient dans trois préfecture à savoir l’Ouham, l’Ouham-Pendé et l’Ombella-M’poko. Elle a été créee en 2006 à Batangafo et depuis Octobre 2015 à Paoua dans le cadre d’appui psycho-social aux enfants affectés par les conflits. Elle bénéficie de l’appui de l’Unicef et de certaines ONG Internationales.
Selon les données de l’Unicef, environs 10.000 enfants sont associés aux groupes armés en Centrafrique.