Centrafrique : Des groupes rebelles en mouvement dans plusieurs villes du pays
http://rjdh.org/ PAR VIVIEN NGALANGOU LE 19 AVRIL 2016
BANGUI, 19 Avril 2016 (RJDH)—Plusieurs déplacements des groupes rebelles sont signalés dans les provinces de la RCA. Cette information a été confirmée par des sources militaires et administratives contactées par le RJDH.
Les mouvements de ces groupes armés sont signalés entre Kaga Bandoro et Kabo, sous contrôle de MPC, une branche de l’ex-Séléka dirigée par le général Alkhatim. Selon les informations du RJDH confirmées par des autorités locales de Bandoro, plusieurs convois des hommes armés sont entrés dans la ville depuis le week-end dernier. Une présence massive des ex-Séléka est confirmée par plusieurs sources indépendantes et humanitaires présentes dans cette ville.
Le même mouvement est signalé à Paoua. Le procureur de la République près le tribunal de Paoua parle de renforcement de dispositifs militaire de la Séléka dans la ville. Comme à Kaga Bandoro, personne ne connait les raisons de ce rassemblement. Un élément ex-Séléka de Paoua que nous avons réussi à joindre a indiqué que les nouveaux arrivés sont du MPC de Alkhatim « ils ont quitté ce mouvement pour rentrer dans la ville » a confié cette source.
A Bambari, des leaders de l’UPC ont initié plusieurs rencontres dont celle de la mairie le lundi 18 avril dernier. Les autorités de Bambari ne connaissent pas les sujets débattus lors de ces rencontres entre chefs rebelles. Selon des informations non encore confirmées par de sources indépendantes, certains cadres de l’ex-Séléka fidèles à Ali Daras mais portés disparu depuis quelques mois dans la ville, ont fait leur apparition, ces derniers jours pour prendre part aux rencontres.
Les mouvements de différentes branches de l’ex-Séléka sont signalés après des rencontres que le nouveau président de la République a initiées avec eux pour évoquer la question du DDR que Faustin Archange Touadéra compte exploiter pour mettre fin à l’insécurité. De sources généralement bien informées sur les groupes rebelles centrafricains, les leaders militaires des différentes fractions de l’ex-Séléka n’ont pas apprécié leur mise à l’écart du jeu politique par la composition du gouvernement. Ces derniers seraient en train d’envisager un front commun pour discuter avec le nouveau président qui a promis reprendre les pourparlers avec eux d’ici la fin de la semaine.
Centrafrique : 18 conteneurs en provenance de l’Ouganda interceptés par la Douane Centrafricaine
http://rjdh.org/ PAR GERARD OUAMBOU LE 19 AVRIL 2016
BANGUI, 18 Avril (RJDH) –18 conteneurs ont été interceptés à Damara dans la préfecture de l’Ombella Mpoko depuis près de 10 jours par une mission de la douane centrafricaine. Ces conteneurs seraient venus de l’Ouganda.
Ces conteneurs en provenance de l’Ouganda, ont transité par les villes de Bambari et Sibut. Ils avaient été interceptés à Damara, à 75 km de Bangui, par une équipe de la Douane centrafricaine appuyée par les forces de la gendarmerie.
Selon un cadre de la Douane qui a requis l’anonymat, personne ne connait le contenu de ces conteneurs qui se trouvent encore au dépôt du Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC) de Bangui. De sources bien informées, ces conteneurs appartiennent à la Minusca qui aurait souhaité qu’ils soient ouverts à son siège, proposition qui serait rejetée par l’autre partie « la Minusca exige l’ouverture des conteneurs dans son local pour que nous procédons à la vérification. Nous avons ont refusé la demande de la Minusca et les pourparlers continuent », a indiqué une source au sein de la douane centrafricaine.
Une source à la Minusca parle de malentendu qui sera bientôt dissipé. Au BARC et à la Douane, les uns et les autres continuent de s’interroger sur le contenu de ces conteneurs. Selon un cadre de la douane, la Minusca ne dédouane pas ces marchandises mais elle est tenue d’informer la douane « l’Etat a décidé que la Minusca soit exonérée mais nous devons savoir d’où viennent ses convois et où ils vont. L’itinéraire emprunté par ces conteneurs n’est pas fiable, c’est ce qui pose problème en plus, la douane n’a pas été informée » a-t-il précisé.
La réaction officielle de la Minusca sur cette affaire est toujours attendue.
Centrafrique : Le personnel de Nationlink/Azur menace d’entrer en grève
http://rjdh.org/ PAR ARMANDO YANGUENDJI LE 19 AVRIL 2016
Bangui, 18 avril(RJDH)- Le personnel de la société de téléphonie dénommée Nationlink menace de cesser le travail. Il élaboré des revendications qui ont été portées à la connaissance de la direction Générale qui malheureusement ne veut pas ouvrir les négociations.
Les revendications du personnel concernent le retard dans le paiement des salaires, la non prise en charge des frais médicaux du personnel depuis plus de six mois par ASCOMA, le non-paiement des impôts, exposant la société à des sanctions étatiques, le surendettement de la société et le versement du treizième mois de l’année 2015.
Les agents de cette société ont donné à la Direction Générale jusqu’au 25 avril prochain « nos revendications sont connues. Aujourd’hui, c’est le temps des négociations. Si rien n’est fait, d’ici le 25 avril, nous allons entrer en grève et le mouvement sera lancé » a confié Théophile Pierre Ouoko, secrétaire général du syndicat du personnel de cette société.
Le secrétaire général a dénoncé l’attitude du Directeur Général qui, selon lui a refusé d’ouvrir les pourparlers « nous avons été reçus le 18 avril 2016 par la responsable des ressources humaines car le Directeur Général a refusé d’ouvrir des négociations avec le syndicat. Il est question d’attendre le PDG du groupe qui sera là à Bangui dans les prochains jours pour évoquer nos revendications », a-t-il dit.
Le Directeur Général de Nationlink/Azur n’a jamais voulu répondre à la presse. Le RJDH a tenté en vain de le rencontrer pour sa version. Selon nos sources, face à ces affaires, le Directeur Général a l’habitude de couper court en allant voir les autorités qu’il considère comme ses couvertures
Opérationnelle en Centrafrique depuis 2003, la société de téléphonie mobile Nationlink/Azur est minée par de nombreuses affaires.