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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 10:37

 

 

Par Edouard Pflimlin  LE MONDE Le 06.04.2016 à 07h45 • Mis à jour le 06.04.2016 à 08h00

 

La justice française a ouvert une troisième enquête après la révélation par l’Organisation des Nations unies (ONU) de nouveaux soupçons d’abus sexuels visant des soldats de l’opération « Sangaris », la force française en Centrafrique. Le parquet de Paris a reçu, par l’entremise du ministère de la défense de la France, une note de l’ONU sur des soupçons d’exploitation et d’abus sexuels impliquant des militaires français, de 2013 à 2015, à Dékoa, dans l’est de la Centrafrique. Ce signalement ne donne pas de précision sur le nombre de victimes, leur âge ou le nombre de militaires impliqués, a expliqué mardi à l’Agence France-Presse une source judiciaire. L’enquête, ouverte vendredi, est confiée à la gendarmerie prévôtale, chargée des investigations sur les crimes et délits commis par des militaires français lors d’opérations extérieures. « Sangaris » a débuté en 2013 pour endiguer les massacres intercommunautaires. Les militaires français de cette opération ne sont pas membres des casques bleus, mais le Conseil de sécurité de l’ONU les a chargés d’aider au rétablissement de la paix dans le pays.

 

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, est « profondément choqué » par les faits impliquant ces soldats français, qui auraient forcé en 2014 des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d’argent, selon des informations recueillies par les Nations unies. Des descriptions qui n’apparaissent cependant pas dans la dénonciation de l’ONU parvenue à la justice française, d’après la source judiciaire précédemment mentionnée. Des responsables de l’ONU ont pu interroger 108 victimes présumées d’abus sexuels, en « grande majorité » des mineures, a déclaré la semaine dernière un porte-parole onusien. Outre la France, les contingents burundais et gabonais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), présents dans la région de Kémo en 2013-2015, sont concernés. « Sangaris » se retrouve de nouveau dans le viseur. Deux enquêtes sont déjà ouvertes en France : une information judiciaire confiée à un juge d’instruction et une enquête préliminaire du parquet de Paris doivent permettre de faire la lumière sur des accusations de viol portées contre des soldats de « Sangaris ». A ce stade, cinq d’entre eux ont été entendus et aucun n’a été mis en examen.

 

Edouard Pflimlin


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/06/enquete-sur-des-abus-sexuels-en-centrafrique_4896629_3212.html#fXXXlafGYHDR8mZ3.99

Lu pour vous : Enquête sur des abus sexuels en Centrafrique
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Published by Centrafrique-Presse.com