L’ONM doté en équipement de réhabilitation des routes par l’Union Européenne
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 12 MARS 2016
Neuf engins et des matériels informatiques ont été remis à l’Office National de Matériels (ONM) le vendredi 11 mars par l’Union Européenne. Ce don est fait pour faciliter les travaux de réhabilitation des routes en Centrafrique.
Ce don s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au secteur d’entretien routier en RCA. Le représentant de l’Union Européenne en Centrafrique, Raymondet Commoy a précisé que cet appui va permettre à l’Office National de Matériels d’aménager des routes en état de dégradation avancée « l’ONM va procéder à la réhabilitation des routes de Bambari à Ippy et Bria. De Sibut vers Bambari-Bria et de Sibut vers la ville de Dékoa-Bouca. La crise de 2013 a affaibli l’ONM par rapport au cas de pillage, de vandalisme des engins de travaux publics. Compte tenu de l’insécurité, la réhabilitation a été suspendue. Ces engins remis aujourd’hui vont renforcer la capacité de l’ONM afin de relancer ces travaux de réhabilitation », a précisé le diplomate.
Le Ministre des travaux publics de l’équipement Laurent Clair Malepou qui a réceptionné ces matériels a fait l’état en ces termes « ce don est composé de neuf engins, 2 bulldozers, 1 chargeur Caterpillar, 3 niveleuses, 22 ordinateurs de bureau, 11 ordinateurs portables, 18 imprimantes, 5 grands photocopieurs, 8 scanneurs de bureau, 22 onduleurs et 3 régulateurs de 5.000 volte ».
Mathias Mano, Directeur de l’ONM s’est réjoui de ce don qui, selon lui, va permettre de mieux travailler « c’est vraiment avec une impression de satisfaction que nous recevons ce don, car nous travaillons depuis 2016 dans des conditions difficiles. Nous remercions infiniment l’Union Européenne et le gouvernement d’avoir mené des démarches qui ont abouti à ce résultat », a-t-il noté.
L’ONM est la seule entreprise de travaux publics appartenant à l’Etat.
Les navettes des baleinières suspendues entre Bangui et Kouango suite à une attaque des Antibalaka
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 12 MARS 2016
Les responsables des baleinières ont suspendu depuis hier le voyage entre Bangui et Kouango. Cette décision est prise suite à une attaque des Antibalaka contre des pagayeurs.
Selon des sources dignes de foi contactées par le RJDH, deux pagayeurs ont été arrêtés puis blessés par des Antibalaka basés à Ombella. Ces hommes armés auraient vidés ces voyageurs « il y avait au départ deux pagayeurs arrêtés par les Antibalaka à Ombella. Ils ont été dépouillés de tout leur bien avant d’être grièvement blessés par ces Antibalaka qui menacent de s’en prendre à d’autres convois » a expliqué un des responsables des baleinières que nous avons contacté. Les deux victimes ont été ramenées à Bangui dans la soirée du jeudi. Ils seraient admis à l’hôpital comme l’a témoigné la cheffe des vendeuses du port de Ouango « les deux jeunes sont ramenés à Bangui par d’autres hier. Ils ont été immédiatement amenés à l’hôpital pour des soins. Pour le moment, on ignore leur état de santé » a-t-elle expliqué.
Cet évènement est à l’origine de la suspension des navettes entre Bangui et Kouango « il y a une baleinière prête pour partir sur Kouango mais elle ne peut pas prendre de risque. Pour le moment, nous avons décidé d’arrêter les voyages jusqu’à nouvel ordre » a confié Rodrigue, un des responsables de baleinières. La même source appelle les autorités à intervenir pour régler la situation qui prévaut sur le fleuve « il faut une intervention de nos forces parce que c’est un véritable calvaire que nous connaissons en allant vers Kouango. Les Antibalaka s’imposent malgré qu’ils nous font payer d’énormes taxes » a-t-il lancé.
De sources non encore vérifiées, la baleinière partie de Bangui le mardi dernier, est tombée dans l’embuscade des Antibalaka qui auraient vidé les marchandises que transportait ladite baleinière à destination de Damara. Une commerçante accusée d’être commissionnée par les ex-Séléka basés à Kouango aurait été aussi enlevée.
Dix-huit postes de contrôles sont créés par les Antibalaka entre Bangui et Kouango.
Inquiets pour leur sécurité, des cordonniers ressortissants de la RDC en Centrafrique trouvent refuge à l’école Koudoukou
http://rjdh.org/ PAR ARMANDO YANGUENDJI LE 12 MARS 2016
Ils sont plus d’une centaine à fuir leurs domiciles pour trouver refuge dans l’enceinte de l’école Koudoukou au Km5 dans le 3è arrondissement de Bangui. Ce sont des ressortissants congolais qui, inquiets pour leur sécurité, ont trouvé refuge à cet endroit où trouver à manger devient un chemin de la croix.
Ces Congolais de la République Démocratique sont spécialisés dans les travaux de ménages, de nettoyage des concessions et la cordonnerie. Ils sont accusés par leurs voisinages de quartiers d’être de connivence avec les présumés auteurs des derniers événements du mois de Septembre 2015. Leur vie est menacée, selon eux. Certains d’entre eux disent avoir reçu des menaces de mort comme témoigne ici Bienvenu Alexis, représentant de ces déplacés « nous sommes des Congolais et nous habitons le quartier Kina. Lors des récents événements, les gens nous ont accusés d’être complices des musulmans qui ont assassiné leurs parents. Ceci parce que nous venions souvent pendant ces événements travailler au Km5. Ils nous ont promis la mort, c’est ainsi que nous avons trouvé refuge ici pour être à l’abri », a-t-il confié.
Ce dernier a expliqué que « tous ceux qui sont Congolais ont été pillés et leurs maisons détruites. Moi qui vous parle, ils m’ont mis à plat. Je suis sorti les mains vides ».
Ce dernier lance ce SOS au nom des autres « les autorités centrafricaines sont passées une seule fois nous visiter. Elles nous ont recensées et nous ont promis de nous apporter des vivres. Cela fait environ 2 mois aujourd’hui que nous attendons impatiemment c’est pourquoi je lance l’appel au gouvernement congolais et aux partenaires de penser à nous », se lamente-t-il.
Cette affaire remonte au 26 septembre 2015 date à laquelle une échauffourée a éclaté les habitants du Km5 et ceux des quartiers Kina, Makombo, et Fatima. Le bilan faisait état de plusieurs morts d’importants dégâts matériels. L’assassinat d’un conducteur de taxi moto était à l’origine de cette violence.