Par RFI Publié le 13-02-2016 Modifié le 13-02-2016 à 08:13
La campagne en vue du second tour de la présidentielle en RCA s'est achevée, hier, vendredi 12 février, par un débat télévisé entre les deux finalistes, une première dans le pays.
C’est une première en Centrafrique et les deux candidats se sont prêtés au jeu des questions-réponses face caméra, un débat retransmis en direct sur la télévision et la radio nationale.
Plus un face-à-face qu’un réel débat d’idées, les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle ont pu une nouvelle fois exposer leur projet pour le pays. Et dans l’exercice, Anicet Georges Dologuélé, très à l’aise à l’oral, s’est montré plus habile que son concurrent.
« Réconciliation nationale »
Faustin Touadéra a néanmoins pu démontrer sa supériorité, ses facilités dans le domaine de l’enseignement notamment et des finances, deux secteurs qui lui sont chers. Ancien professeur, il a aussi la réputation d’avoir payé les salaires des fonctionnaires durant tout son mandat de Premier ministre sous François Bozizé.
Anicet Georges Dologuélé a pu, lui, revenir sur ses priorités, à savoir la relance économique qui « va de pair, dit-il, avec la réconciliation nationale ». C’est la pauvreté qui « accroît » les tensions, poursuit le candidat, en défendant une politique de reprise avec l’agriculture notamment au centre du système. Dologuélé qui est également revenu sur la jeunesse et son intention de créer un ministère dédié aux jeunes, tant sur la problématique de la formation que de l’insertion professionnelle.
La campagne présidentielle s’est donc achevée sur cet exercice démocratique avant le vote prévu dimanche.
Les Centrafricains attendent beaucoup de leur prochain président. Ces quelques réactions ont été recueillies par RFI dans les rues de Bangui :
Il faut un rassembleur!
Ce que disent les habitants de Bangui
13-02-2016 - Par Pierre Pinto
Parfait Onanga Anyanga: il y a «une opportunité de tourner la page» en RCA
Par Pierre Pinto RFI samedi 13 février 2016
Dimanche 14 février 2016 les Centrafricains sont appelés à choisir leur président parmi les deux finalistes Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra. Ils votent également de nouveau pour le premier tour des législatives. Le scrutin du 30 décembre avait été annulé en raison de nombreuses irrégularités, fraudes et manquements techniques. Cette fois encore la Minusca appuie l'autorité nationale des élections sur le plan logistique. Qu'en est-il cette fois de l'organisation des scrutins ? Quels sont les chantiers qui attendent les prochaines autorités ? Eléments de réponse avec Parfait Onanga Anyanga, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique.
« On part plutôt plus confiants. Des mesures ont été prises pour corriger les irrégularités qui ont été notifiées ici et là. Le dispositif sécuritaire est en place, la campagne s’est plutôt bien passée, donc ce sera une opportunité pour les Centrafricains d’aller aux urnes tranquillement et de saisir l’opportunité de tourner la page, sortir de cette crise politico-militaire qui affecte le pays depuis si longtemps. »