Par RFI 09-02-2016 Modifié le 09-02-2016 à 04:40
En Centrafrique, la campagne pour le second tour de la présidentielle bat son plein et les alliances de dernière minute se nouent. Chacun des deux candidats a mis dans son escarcelle des soutiens conséquents.
Si les petits candidats n'avaient pas trainé pour se ranger derrière l'un ou l'autre des deux ténors de la présidentielle, les plus gros, eux, ont pris leur temps avant d'annoncer leur décision.
C'est Martin Ziguélé du MLPC, l'un des mouvements politiques les plus installés dans les provinces, qui a fait part de sa volonté de se rallier au candidat Faustin Touadéra. « Il n'y a pas de poste de ministre, ni de Premier ministre en jeu derrière cette alliance », affirme Martin Ziguélé. « Par contre, nous visons une majorité parlementaire, grâce à nos nombreux candidats aux législatives. »
Même son de cloche du côté de Désiré Kolingba, du parti RDC, lui aussi très présent dans l'arrière-pays. Il s'est rangé derrière Anicet Dologuélé, arrivé en tête du premier tour des élections. Pas de négociations de postes clefs dans le futur gouvernement, mais la ferme intention de tirer son épingle du jeu sur le plan parlementaire.
Parmi les proches de Touadéra, on affirme qu'aucun poste n'a été distribué à l'avance.
Dans l'entourage de Dologuélé, on glisse que certains candidats déçus sont venus quémander des ministères en échange de soutien politique. La réponse aurait été à chaque fois la même : « je veux avoir les mains libres pour diriger le pays ».