45 députés provisoirement élus au 1er tour, la majorité parlementaire loin d’être dégagée
http://rjdh.org/ PAR RJDH LE 23 FÉVRIER 2016
Selon les résultats provisoires de l’ANE, 45 députés ont été déclarés provisoirement élus au 1er tour parmi lesquels 4 femmes.
Provisoirement, 45 députés ont obtenu des suffrages pour leur permettre de passer dès le 1er tour des législatives. Au niveau de Bangui, seulement trois 3 candidats sont élus au 1er tour.
Parmi les élus, on compte quatre (4) députés du parti UNDP de Amine Michel, trois (3) du KNK dont son secrétaire par Intérim Bertin Béa, trois (3) autres du parti Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MPLC) dont son leader Martin Ziguele, trois (3) de l’Union de Renouveau Centrafricain (URCA) du candidat déchu à la présidentielle Anicet Georges Dologuélé, un (1) député élu du parti Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC)…
Plusieurs autres députés appartiennent à des partis politiques et des indépendants dont Faustin Archange Touadera, lui aussi élu président de la République Centrafricaine.
Selon plusieurs observateurs, la majorité parlementaire est loin d’être dégagée au vue de ces résultats provisoires.
140 députés sont attendus pour la future Assemblée Nationale du régime Touadera.
Ces résultats doivent être validés par la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT) qui dispose de 15 jours pour ce travail. Le premier tour des législatives du 30 décembre 2015 a été invalidé par la CCT à cause de nombreuses irrégularités.
Des jeunes de Paoua en groupement pour des activités agricoles et maraîchères
http://rjdh.org/ PAR JUSTIN SINGA LE 23 FÉVRIER 2016
Des jeunes de Paoua ont formé un groupement nommé « Boutique d’Intrant Agricole de Paoua » dans le but de relancer les activités agricoles et maraîchères. La boutique créée et contenant des outils agricoles est appuyée par la FAO et le Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC) afin de faciliter la culture maraichère à Paoua.
Ces outils mis dans la boutique d’intrant agricole sont constitués d’engrais, des pelles, des arrosoirs, des râteaux, des houes permettant aux agriculteurs et maraîchers en difficultés d’en avoir en moindre coût.
Mélanie Service, gérante de la « Boutique d’Intrant Agricole à Paoua » a précisé que l’idée de cette organisation était d’accompagner des agriculteurs et les maraîchers à produire davantage dans la localité. « Nous travaillons ensemble avec des agriculteurs et des maraîchers dans le but de les aider à relancer les activités agricoles et aussi la culture maraîchère dans la région. Ceci pour produire en abondance des produits vivriers ainsi que les légumes sur le marché », a expliqué Mélanie Service à Paoua.
Elle a ensuite justifié le choix du nom de la boutique « intrant agricole ». « Nous avons intitulé ‘’Boutique d’Intrant Agricole de Paoua’’, c’est pour des activités agricoles et la culture maraîchère, par ce que les habitants de Paoua pratiquent l’agriculture et le jardin et ils n’ont pas assez des outils nécessaires pour la relance de ces activités. C’est dans cet optique que nous nous sommes constitués en groupement afin de rassembler des outils agricoles tels que, les engrais, des pelles, des arrosoirs, des râteaux et des houes pour pouvoir remonter le niveau de la production », a-t-elle avancé.
Cette association a été créée sur l’initiative des jeunes de Paoua et appuyée par la FAO et l’ONG internationale DRC afin de lutter contre le chômage. Après l’avènement des éléments de la Séléka dans la localité, la ‘’Boutique d’intrant Agricole de Paoua’’ connait une baisse dans son revenu.
Le site des déplacés de l’évêché de Kaga-Bandoro en reconstruction après son incendie
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 23 FÉVRIER 2016
Environ 4000 personnes sur le site de l’évêché de la ville de Kaga-Bandoro sont en train de reconstruire leurs huttes qui ont été incendiées par le feu de cuisine. L’inquiétude est que la majorité des cabanes est en paille facile à être consumées par le feu.
Cette reconstruction du site de l’évêché s’effectue avec des bois et des pailles et quatre abris sont en bâche. Le constat révèle plus d’une centaine de ces abris en réhabilitation sont très serrés et les déplacés font la cuisine à proximité de ces huttes.
Jonas Oulsonron, superviseur du site s’inquiète du fait que cette reconstruction n’est pas la réelle solution pour les déplacés. « La plupart des huttes est construite en pailles et en bois, ce qui pourraient être consumés rapidement. Nous pouvons être victimes de nouvel cas d’incendie. Si les cabanes étaient construites en bâche, le problème serait résolu à moitié », déplore-t-il.
Selon le superviseur, il serait important que les abris soient espacés afin d’éviter des nouveaux cas d’incendie sur le site. « Cette reconstruction est effectuée par les déplacés eux-mêmes. Nous leur avons sensibilisé d’espacer leurs abris, malheureusement, cette consigne n’est pas respectée. Le sous bureau du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a construit quatre hutte en bâche uniquement pour abriter les personnes du 3ème âge et les handicapés », a expliqué la même source.
Un responsable de la zone 3 a fait savoir quant à lui, que « la nouvelle technique intervenue dans cette reconstruction du site est de créer des ruelles afin d’éviter ces cas d’incendie. Ces rues vont permettre l’espacement des cabanes. Cette méthode est en voies de la réaliser sur le site », a-t-il confirmé, avant de suggérer que l’espoir des déplacés est que la sécurité soit restaurée afin que le processus du retour à domicile soit effectif, a martelé ce responsable du site.
« Des accusations de sorcellerie, de vol, de paresse, entre autres, ont été formulées à nos égards, nous voulons partir d’ici. Que l’Etat restaure son autorité en déployant des forces armées centrafricaines (FACA), les forces de maintien de paix dans la ville de Kaga Bandoro, pour que nous regagnions nos localités respectives », a-t-il ajouté.
Plus de 12000 personnes ont fui les hostilités des groupes armés pour se réfugier à l’évêché en 2013, 2014 et 2015. De nos jours, environ 4000 déplacés sont encore sur le site et ont vu leurs biens partir en fumée en début du mois de février.