Le redéploiement des FACA exigé par la population lors d’une mission gouvernementale à Paoua
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 19 JANVIER 2016
La population de la ville de Paoua, située au nord du pays a réclamé le redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour garantir la sécurité dans la ville. Ce vœu a été exprimé lors d’une mission gouvernementale effectuée du 17 au 18 janvier dernier.
Ce sont les ministres de la défense, Joseph Bindoumi, de la Sécurité publique, Chrysostome Sambia et de la Réconciliation Florence Ndouba qui ont effectué cette mission. L’objectif de la visite de ces membres du gouvernement est de s’enquérir de la situation sécuritaire dans la région.
Les autorités ont discuté avec les responsables des groupes armés présents dans la région. Selon les informations du RJDH, Joseph Bindoumi, ministre de la défense a demandé aux responsables des groupes armés d’arrêter les hostilités pour permettre à la population de vaquer librement à ses occupations.
Zuiransky Dingamnaial, secrétaire général de l’autorité sous-préfectorale des élections de Paoua a salué l’initiative du gouvernement qui selon lui vient à point nommé soulager la population. La même source a confié au RJDH que la population a réclamé le redéploiement des FACA. « La requête de la population porte sur le redéploiement des FACA dans la ville de Paoua afin que ces deux groupes soient anéantis », a relevé le SG de l’ASPE de cette localité.
La ville de Paoua et les environs sont contrôlés par des groupes armés depuis le début de la crise centrafricaine.
Un ex-colonel burundais retrouvé mort dans sa chambre à Bangui
PAR NOURA OUALOT LE 19 JANVIER 2016
Le colonel Jean-Claude Ndiyo, ancien agent de la représentation de l’Union Africaine en Centrafrique a été retrouvé mort, lundi 18 janvier dans son appartement sis PKO. Les raisons de ce décès surprise ne sont pas encore connues.
L’information a été confirmée au RJDH par une source au sein de la représentation de l’Union Africaine à Bangui. Cette source n’a pas souhaité donner plus de précision sur cette disparition. Elle a toutefois indiqué que le colonel Jean-Claude Ndiyo est un agent de la représentation de l’Union Africaine, à la retraite depuis plus d’un an.
Notons que le corps de la victime a été récupéré par la gendarmerie centrafricaine qui a ouvert une enquête.
Le personnel de la mairie de Bimbo réclame 46 mois d’arriérés de salaire
PAR SAINT-CYR GBEGBE LE 19 JANVIER 2016
Le personnel de la mairie de Bimbo est en grève depuis le lundi 18 janvier 2015. Il réclame des autorités locales, le paiement de 46 mois d’arriérés de salaire. Cette situation a paralysé les activités au sein de la mairie de Bimbo.
Firmin Kanda, délégué du personnel de la mairie de Bimbo a expliqué les raisons de leur mécontentement en ces termes « nous avons un sérieux problème d’arriérés de salaire. Nous totalisons aujourd’hui 46 mois et cela se multiplie. Nous demandons à la mairie de Bimbo de nous payer 14 mois sur les 46 », a-t-il lâché.
Le personnel pointe du doigt Jeannette Déa, présidente de la délégation spéciale de la ville de Bimbo. « Nous avons alerté plusieurs fois la présidente de la délégation spéciale de la ville mais elle ne nous a jamais donné de suite favorable », a ajouté le délégué du personnel.
Jeannette Déa, présidente de la délégation spéciale de la ville de Bimbo se dit surprise par ce mouvement. Elle confie n’avoir pas été informée de ces arriérés lors de la passation de service. « Je pense que c’est un problème de communication. La passation de service n’a pas été faite correctement. Les documents comptables, les registres et autres documents n’ont pas été présentés. Je ne suis pas informée de ces arriérés-là », a-t-elle indiqué.
C’est la deuxième fois en trois mois que le personnel de cette mairie entre en grève pour réclamer ses arriérés de salaires.
La LRA fait encore des blessés aux environs de Bria
http://www.radiondekeluka.org/ mardi 19 janvier 2016 11:42
Les éléments de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony ont une nouvelle fois blessé quatre civils et pris des personnes en otage dans les villages environnants la ville de Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto (est de la République Centrafricaine). Selon certaines sources locales, ces hommes armés se trouvent dans la région depuis plus de deux semaines.
« Dans les zones périphériques de Bria, axe Nzacko à 70 Km de la ville, les éléments de LRA ont attaqué la population. Quatre civils ont été blessés dans les localités de Nzacko et Popo jusqu'à 30 Km de Bria. Ils terrorisent sur l'axe Ouadda jusqu'au chantier diamantifère Boungou à 25 Km de Ouadda-Maïkaga et même sur l'axe Sam-Ouandja. La population souffre. Ils utilisent des personnes pour transporter les bagages », a précisé le comzone des ex-Séléka de Bria, Zacharia Adoum joint au téléphone depuis sa base.
Les ex-combattants Séléka s'organisent en vue d'une contre-offensive à en croire le comzone.
« Ils se trouvent dans les villages occupés, nous ne savons pas ce qui va se passer. Des ex-combattants sont allés vérifier aussi nous sommes décidés à les poursuivre », a indiqué Zacharia Adoum.
Selon les sources interrogées par Radio Ndeke Luka, le mode opératoire de la LRA consiste à attaquer village par village, à piller systématiquement les villageois et à prendre des personnes en otage. La réussite de ce mode opératoire s'explique par l'absence des forces régulières, les Forces armées centrafricaines (FACA) dans ces localités.
Bien que l'information court depuis deux semaines, les autorités de la transition n'ont pas encore réagi.
Une situation similaire est signalée ce lundi dans le nord-est de la République Centrafricaine. Des hommes assimilés à des Peuhls armés ont attaqué le village Garo situé à 16 Km de Batangafo sur l'axe Bouca. Le bilan fait état d'au moins une personne tuée, une autre blessée et le village déserté de sa population à en croire certaines sources locales jointes au téléphone depuis Batangafo.