Le MLPC et l’UPC demandent aux Centrafricains de voter « Oui » au référendum
http://rjdh.org/ PAR INES LAURE N'GOPOT LE 9 DÉCEMBRE 2015
Dans un communiqué de presse rendu public le mardi 08 Décembre 2015, le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) Martin Ziguele lance un appel à tous les Centrafricains afin de voter Oui au prochain référendum. Cet appel est aussi lancé en faveur de Oui par l’Union pour la Paix en Centrafrique, l’une des factions de l’ex-Séléka dirigé par Ali Daras.
Le MLPC sollicite tout le peuple centrafricain à se rendre massivement le 13 décembre prochain dans les bureaux de vote pour exercer librement leur droit citoyen dans les urnes.
Il exhorte ses compatriotes par la même occasion à « voter Oui au texte de constitution qui en dépit de certaines critiques partisanes fantaisistes et rumeurs mensongères a le mérite d’être un texte relativement consensuel qui fixe les bases et fondements de la société du bien vivre ensemble et de la cohésion sociale, indispensable à la remise sur les rails de notre pays ».
Le MLPC demande à la population de se mobiliser pour la réussite de ce référendum et les consultations populaires qui suivront tout en demeurant vigilant quant aux « divers manœuvres des ennemies de la paix qui entendent empêcher le déroulement du processus électoral ».
L’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) considère que : « la meilleure manière de contribuer à l’arrêt de la violence qui obère l’avenir serein et pacifié des Centrafricains depuis près de trois ans, passe par ces actes citoyens fondateurs que sont les rendez-vous électoraux des 13 et 27 décembre prochains et sans doute du deuxième tour, le 31 janvier 2016 ».
« Bien que nos revendications et notre aspiration restent inchangées, nous encourageons ainsi tous les Centrafricains à se rendre massivement aux urnes, afin de nous doter d’un Président digne et responsable qui sera à la hauteur des immenses défis qu’il devra affronter et qui nous attendent tous comme Nation pacifiée et réunie dans un destin commun », précise le communiqué.
Même si plusieurs leaders politiques et certains groupes armés militent pour le vote de Oui au Référendum Constitutionnel, certaines organisations comme le parti KNK de l’ancien président François Bozizé et l’Union du Non battent campagnes pour le NON.
Les habitants de Cattin dans la commune de Bimbo 4 retournent progressivement chez eux
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 9 DÉCEMBRE 2015
Après les derniers évènements du 26 octobre 2015 qui avait fait fuir tous les habitants du quartier Cattin, situé dans une partie de la circonscription de Bimbo 4 et le 3ème arrondissement, certains d’entre eux regagnent progressivement leur domicile. Les rares retournés expliquent avoir rencontré plusieurs difficultés depuis le retour au domicile.
Le quartier est calme et ressemble à un secteur inhabité. Une partie est envahie par des herbes. Assise devant sa maison, sous un manguier, en train de réparer des postes récepteurs, Toussaint Lamine déclare qu’il a décidé de regagner sa maison à cause des conditions de vie sur le site des déplacés.
« Avec tout ce que nous avons vécu à Cattin, il serait vraiment difficile à certaines personnes de regagner leur domicile. Je suis revenu parce que les conditions sur les sites des déplacés sont défavorables. Et comme ma maison n’est pas incendiée, j’ai décidé de la regagner», a dit Toussaint.
Geskin Kouadja, évoque quant à lui le fait qu’ils n’ont pas accès à l’hôpital. « Je suis élève médecin mais actuellement c’est difficile pour nous, dans le secteur d’avoir des médicaments de premiers secours. La semaine dernière, trois personnes ont perdu la vie par manque de médicament. Là où nous sommes, en cas d’urgence la nuit, nous ne savons quoi faire, parce que pour ramener une personne à l’hôpital nous devons faire beaucoup de gymnastiques », raconte-t-il.
« Depuis ces temps, nous avons vu aucune patrouille des éléments de la Minusca, ni de la Sangaris dans le secteur. Avant, la base de la Minusca se trouvait devant l’usine aire Catin, mais présentement, ils n’y sont plus», a souligné Kevin Nzela.
Une jeune femme vendeuse de vin de palme, rencontrée à Cattin a souligné la rareté des produits de première nécessité sur le marché. « Nous avons les produits de nos champs et jardin. Mais c’est un peu difficile actuellement pour nous d’avoir les produits de première nécessité sur les marchés, car nous n’avons pas accès au km5 et dans d’autres quartiers par peur. Pour se rendre au marché de Pétévo, il faut prendre deux fois la mototaxi, c’est pénible », se plaint elle.
Le RJDH a constaté la construction d’une nouvelle base de la Minusca à Cattin et le recrutement des jeunes du secteur pour le désherbage par une structure humanitaire.
Centrafrique : OCHA appelle les politiques à ne pas compromettre la protection des civils pendant les élections
http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 9 DÉCEMBRE 2015
Le Coordonnateur Humanitaire Aurélien Agbénonci a lancé un message aux leaders politiques Centrafricains à ne pas à travers leurs actions compromettre la protection des civils pendant le processus électoral. Cet appel a été lancé mardi 8 décembre lors la conférence de presse mensuel de OCHA, à quatre jours du référendum constitutionnel.
« Le Pays rentre dans un processus électoral. J’appelle les hommes politiques pour qu’ils s’abstiennent de tout acte et de tout propos qui pourraient mettre en péril la vie des innocents et compromettre la protection des civils », a lancé Aurélien Agbénonci, Coordonnateur humanitaire en Centrafrique.
Selon Aurélien Agbénonci, les élections ne devront pas aggraver les conditions des personnes déjà affectées. « Un processus électoral est bel et bien compatible avec la survie des citoyens. Les élections ce n’est pas que les gens aillent se tuer ni pour faire apparaitre les foyers de violences qui vont entraîner des personnes déplacés et affectées », a rappelé le coordonnateur humanitaire.
« Nous réjouissions du fait que les réfugiés centrafricains auront aussi la possibilité de participer aux élections. Je demande que ces hommes et femmes puissent s’exprimer librement, dans un climat de paix et sans entrave », lance Aurélien Agbénonci.
Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires regrette que le nombre des déplacés ait passé de 399.000 en septembre à plus de 447.000 au 31 octobre 2015, incluant 58.000 personnes dans les 32 sites à Bangui.
Cet appel à la retenue est lancé au moment le pays s’apprête à voter dans quatre jours le référendum Constitutionnel pour la 8e République, depuis son indépendance le 13 août 1960.
Lancement de la campagne référendaire dans la Vakaga
http://rjdh.org/ PAR VIVIEN NGALANGOU LE 9 DÉCEMBRE 2015
Après le lancement officiel de la campagne référendaire le 02 décembre, les ministres résidents sont déployés dans les provinces de la RCA. La ville de Birao a accueilli le 08 décembre l’arrivée du Ministre des transports et de l’aviation civile Arnold Djoubaye Abazene. Les habitants se sont mobilisés à la mairie pour suivre le message du représentant du gouvernement.
Selon le préfet de la Vakaga, Ousmane Mahamat, le premier jour de la campagne référendaire a été soldé par les festivités de la fête du 1er décembre, lancée par le ministre résident de la Vakaga. « L’arrivée du ministre a rassuré la population de Birao sur le vote référendaire. Il a présidé l’ouverture de la campagne suivi du défilé de 1er décembre », a expliqué Ousmane Mahamat.
Un match de football a été joué dans la soirée. « Après le défilé dans la matinée, un match de football a opposé deux équipes de la localité en signe de la cohésion nationale », a-t-il ajouté.
La prochaine destination du ministre est la ville de Padam Gavo dans la Ouada Djalé.
Réactions au lendemain de la publication de la liste des candidats à la présidentielle
http://www.radiondekeluka.org/ mercredi 9 décembre 2015 14:19
La direction de campagne du candidat recalé Patrice Edouard Ngaïssona invite la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT) à réviser sa décision au lendemain de la publication de la liste des candidats à la présidentielle. Une position exprimée ce mercredi au cours d'un point de presse à Bangui.
« Nous invitons solennellement les neuf juges constitutionnels de faire preuve d'impartialité et du sens du devoir en randant un jugement qui respecte le droit afin de sauver le peuple au nom et dans l'intérêt duquel, ils rendent leurs avis de décisions », a souhaité Euloge Koï, secrétaire général de la direction de campagne du candidat Patrice Edouard Ngaïssona.
Qualifiant la décision de la CCT de politique, Euloge Koï estime que le processus électoral en cours risque de prendre un coup.
« Les neuf juges constitutionnels de transition, au cours de leur audience publique du 8 décembre 2015, ont pris la lourde responsabilité d'invalider politiquement la candidature du digne fils de la République, Patrice Edouard Ngaïssona. Cette décision est de nature à provoquer dans le pays et à obstruer le processus électoral en cours qui devra metre un terme à la transition politique entamée depuis plus de deux ans ».
Au cours de l'audience du 8 décembre, la CCT a validé 30 candidatures à la présidentielle et en a rejeté 14 autres dont celle de Patrice Edouard Ngaïssona.
Mais déjà, des voix s'élèvent pour demander que cessent les contestations des décisions de justice. Me Arlette Sombot Dibéret, membre du Réseau de Soutien au Leadership des Femmes (RESOLEP), ne partage pas cet avis. Pour elle, les discussions autour de la décision de la Cour Constitutionnelle de Transition ne font qu'affaiblir l’État centrafricain.
« Les discussions autour des décisions que rend la Cour Constitutionnelle, alors qu'elle est souveraine et en dernier ressort, concourt à affaiblir un Etat. (...) Nous avons vécu et nous vivons encore les conséquences de ce qui peut advenir de la discussion des décisions d'une institution qui parle en dernier ressort. Il faut que nous soyons citoyens. Nous faisons confiance ou nous voulons jeter le feu dans la maison. Il faut que nous réfléchissions ».
A Ndélé, la campagne référendaire connaît une perturbation
Un groupe de jeunes chargés de sensibiliser la population sur le vote de la loi fondamentale, a été empêché ce mardi 8 décembre par des hommes en arme se réclamant du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) de Nourredine Adam. Ces hommes armés ont retiré les mégaphones et sommé les jeunes de ne plus continuer la sensibilisation.
Les ex-combattants mettent en exécution l'injonction de leur commandant qui a déclaré nul et non avenu le référendum et les élections dans les zones sous contrôle de leur mouvement.
Au moment où nous mettons l'information à votre disposition, les autorités locales n'ont pas réagi à la position de ces hommes du FPRC basés à Ndélé dans le Bamingui Bangoran.