Regain d’attaque des hommes armés sur le corridor Bouar-Garoua- Boulaï
http://rjdh.org Par Firmin Yaima le 20 juillet 2015
La situation sécuritaire sur le corridor Bouar-Gara-Boulaï devient de plus en plus inquiétante pour la population de la Nana-Mambéré et pour les usagers. La semaine dernière, plusieurs véhicules ont été incendiés sur ce tronçon.
« Le premier cas remonte au jeudi 16 Juillet où deux voitures de transports en commun à destination du village Lokoti pour la capitale ont été incendiées pas des hommes armés non identifiés. Un chauffeur de camion a été abattu le samedi 18 juillet, dans un convoi qui revenait de Béloko pour Bangui », a-t-on appris des sources sécuritaires.
Face à cette montée de violence qui empêche la circulation des biens et des personnes sur cette voie, les usagers et la population de la Nana-Mambéré se plaignent de la flambée des prix des produits alimentaires dans la région.
Ils demandent le retour des Forces des Armées Centrafricaines(FACA) dans cette localité car « après le retrait des troupes camerounaises basées dans la ville de Baboua les mesures sécuritaires ne sont pas efficaces », d’après une source locale.
Réhabilitée, bientôt la réouverture de la morgue de l’hôpital de l’Amitié à Bangui
http://rjdh.org Par Auguste Bati-Kalamet le 20 juillet 2015
La morgue de l’hôpital de l’Amitié, située dans le 4ème arrondissement de la ville de Bangui, sera opérationnelle le mercredi prochain. Une annonce fait ce lundi 20 juillet par, le Commandant Germain Piamalé, directeur de cette structure sanitaire. Les activités de ce service ont été suspendues depuis le mois de février à cause de la dégradation des chambres froides.
« Les activités d’essai ont commencé ce lundi. La morgue pourrait être opérationnelle le mercredi 22 juillet. Les travaux de maintenance sont déjà finis. Le public pourrait venir déposer les parents décédés tout en respectant les conditions », a déclaré le directeur.
Les chambres froides peuvent fonctionner mieux maintenant, a dit Dr Piamalé. « La chambre qui peut contenir 300 corps fonctionne bien. Dans ce compartiment, les corps sont gardés environ trois jours. C’est la plus grande de toutes les morgues de la ville de Bangui », a-t-il indiqué.
Le Directeur de l’hôpital de l’Amitié a par ailleurs précisé qu’ « un autre compartiment qui contient quatre casiers, pouvant contenir deux corps chacun, est aussi aménagé. Les corps peuvent être gardés plus longtemps possible, pour des raisons d’enquêtes judiciaires, d’autopsie, entre autres ».
« Le gouvernement a donné des nouvelles pièces de rechange et l’hôpital de l’Amitié a investi une somme pour la maintenance et la main d’œuvre, afin que la morgue soit opérationnelle actuellement. Nous estimons le montant à six millions FCFA », a précisé le directeur.
La morgue de l’hôpital de l’Amitié a été fermée temporairement le 1er février, suite à des irrégularités d’électricité et la défaillance technique de la morgue.
Le candidat Sylvain Patassé appelle la population de Bria à s’inscrire massivement sur la liste électorale
http://rjdh.org Par Sylvestre Sokambi le 20 juillet 2015
Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé, candidat déclaré à la présidentielle de 2015, a appelé la population de Bria à s’inscrire massivement sur la liste électorale. Il a lancé cet appel à la mairie de Bria (Nord-est) lors d’une visite effectuée dans cette localité le samedi dernier.
Pour Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé, s’inscrire sur la liste est un devoir civique que tout Centrafricain digne de ce nom doit assumer. « Nous nous approchons des élections mais pour pouvoir participer à ces échéances, il est capital de s’inscrire sur la liste électorale. S’inscrire est un devoir de citoyen centrafricain qui veut aider son pays à sortir de la crise actuelle », a-t-il fait savoir.
Il a appelé tous les habitants de Bria à s’inscrire massivement sur la liste électorale afin de donner leur avis sur la destinée de ce pays pour les cinq prochaines années. « Les élections sont capitales pour l’avenir de notre pays parce que nous allons choisir les nouveaux dirigeants qui vont gérer notre Nation dans les cinq prochaines années. C’est pour cela que je vous exhorte à vous s’inscrire massivement sur la liste électorale pour apporter votre contribution à la reconstruction de ce pays », a-t-il invité.
La visite du candidat Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé à Bria a été marquée par des rencontres avec la population et les autorités administratives. C’est la première visite de ce candidat dans la ville de Bria depuis qu’il a déclaré sa candidature le 08 mars 2015 à Berberati.
Au moment où Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé appelle la population à s’inscrire massivement sur la liste électorale, les opérations de recensement électoral n’ont pas encore commencé dans cette ville du Nord-est de la République Centrafricaine, ville fortement touchée par la crise que traverse ce pays depuis plus de deux ans.
Rapt du Sous-préfet et du Maire de Baboua
http://www.radiondekeluka.org lundi 20 juillet 2015 12:02
Le Sous-préfet et le Maire de la sous-préfecture de Baboua dans la Nana-Mambéré ont été kidnappés par une bande armée assimilée aux éléments du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) de Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine. Les faits se sont produits le dimanche 19 juillet 2015 aux environs de 17 heures à Goré, village situé à 35 Kms de Baboua.
Selon les informations recueillies par Radio Ndeke Luka, les autorités locales de cette Sous-préfecture s'étaient rendues à Bouar pour prendre part à une rencontre avec le ministre résident de la Nana-Mambéré en mission dans la localité. Un témoin qui requiert l'anonymat précise que "C'est depuis hier(dimanche) aux environs de 17 h que les populations de Baboua ont appris la mauvaise nouvelle du rapt des autorités locales de notre ville qui revenaient de Bouar alors qu'elles avaient pris part à une réunion avec le ministre résident de la Nana-Mambéré. Ils ont été surpris par les coupeurs de route basés vers Fambélé à environ 34 km de Baboua dans un petit village appelé Goré. Et c'est ici que les malfrats leur ont mis la main dessus ".
Ce témoin ajoute par ailleurs que les éléments de cette bande armée, avant de se retirer dans la brousse avec les deux personnalités, ont laissé entendre qu'ils vont les maintenir jusqu'à ce que le gouvernement puisse satisfaire leurs revendications (sans pour autant évoquer ces revendications).
Réactions
Devant ce challenge, le gouvernement a aussitôt réagi. Par le truchement de son porte parole - le ministre en charge de l'Administration du territoire et de la décentralisation, Bachir Walidou Modibo, il condamne cet acte. « Il y a une règle internationale qui veut qu'on ne parle pas beaucoup de tout ce qui est en rapport avec le kidnapping, les prises d'otage. Cependant, je ne m’empêcherais pas de vous dire que le gouvernement est au courant de cette affaire dès les premiers instants et condamne fermement ce genre d'action. Nous voudrions dire et faire entendre à tous que ce type d'action est à bannir absolument sur notre territoire ».
Du Côté des organisations de défense et de promotion des droits de l'homme, l'Observatoire Centrafricain des droits de l'Homme (OCDH), dénonce. « Nous dénonçons cet acte de barbarie pour certains de nos compatriotes qui pensent que la meilleure solution aujourd'hui, c'est de prendre les armes pour perturber la quiétude des populations », a déclaré Me Mathias Barthélemy Morouba.
Responsabilités
Face à une telle réalité, le Coordonnateur de l'OCDH demande que les forces internationales prennent leurs responsabilités pour assurer la sécurité des Centrafricains. « Il faudrait que les forces internationales qui assurent la protection des personnes civiles puissent prendre leurs responsabilités. Nous ne pouvons pas comprendre qu'ils sont là lourdement armés et chaque jour, c'est le peuple qui souffre ».
A défaut, que l'armée centrafricaine entre en scène : « Nous demandons que notre armée puisse sillonner ces zones là afin de mettre hors d'état de nuire tous ceux qui pensent qu'ils doivent continuer à perturber la quiétude des centrafricains », a souhaité Me Mathias Barthélemy Morouba.
Il y a quelques jours, les hommes armés ont fait une incursion au village Zoukombo situé à environ 30 Kms de Béloko, ville frontalière avec le Cameroun. Bilan de leur attaque, un chauffeur camerounais tué, 5 passagers centrafricains blessés par balle dont un bébé et une femme, 7 captifs dont 2 douaniers libérés quelques heures plus tard et un véhicule de l’église Luthérienne brûlé.
C'est depuis plus de deux semaines que ces hommes armés ont repris des attaques surprises dans la zone menaçant même de faire sauter des ponts sur l'axe Garoua-Mboulaï-Bangui afin de couper la liaison avec le Cameroun voisin. Un regain de tension qui intervient