Christophe Gazam-Betty entre en contact avec Abdoulaye Miskine au sujet des otages
http://rjdh.org Par Sylvestre Sokambi le 29 juillet 2015
Christophe Gazam-Betty, ministre conseiller à la primature, se trouve depuis quelques jours à Bouar pour mener les négociations avec ceux qui ont pris en otage le sous-préfet et le maire de Baboua. Cette personnalité qui dirige une cellule de crise, cherche toujours à entrer en contact avec les ravisseurs.
Une cellule de crise a été mise en place à Bouar pour mener les négociations avec les ravisseurs du sous-préfet et du maire de Baboua. Cette cellule, selon les informations du RJDH, est présidée par l’ancien ministre d’Etat, actuel ministre conseiller à la primature, Christophe Gazam-Betty dépêché à Bouar par le premier ministre.
Selon nos informations, le ministre conseiller Christophe Gazam-Betty aurait demandé l’appui du chef rebelle Abdoulaye Miskine pour décrocher la libération du sous-préfet et du maire de Baboua. Contacté depuis Bouar par le RJDH, le ministre conseiller à la primature a confirmé avoir eu Abdoulaye Miskine au téléphone. Christophe Gazam-Betty a expliqué au RJDH que le chef du FDPC a rejeté toute implication de son mouvement dans ces prises d’otage.
Le ministre conseiller a fait savoir qu’il est entré en contact avec le président du FDPC pour réunir les informations nécessaires. « Je conduis une mission d’information et c’est ce cadre j’ai eu Abdoulaye Miskine qui a dit n’avoir donné aucun ordre pour enlever des Centrafricains », dit Christophe Gazam-Betty avant de faire savoir que plusieurs groupes indépendants agissent dans la zone.
« Cette pluralité de groupuscules de mouvements armés fait qu’il est difficile d’identifier les ravisseurs mais, nous travaillons dans ce sens », a-t-il précisé.
Selon les informations du RJDH, la cellule de Crise n’a pas encore identifié le groupe des ravisseurs. Le ministre conseiller du premier ministre en mission à cet effet, a confirmé à demi-mot cette information mais explique qu’il a tenté en vain d’entrer en contact avec le colonel Aboubakar Sambla, qui avait publié deux communiqués depuis l’enlèvement du sous-préfet et du maire de Baboua pour d’un côté, revendiquer la prise d’otage et de l’autre présenter ses revendications qui se résument au versement de 350 millions de Fcfa que le ministre conseiller à la présidence Jean Jacques Démafouth devrait à son groupe pour un travail fait à sa demande.
Dans le deuxième communiqué publié le mardi dernier, ce colonel a menacé d’exécuter les otages si d’ici une semaine la somme réclamée ne leur est pas remise.
Le ministre conseiller, Christophe Gazam-Betty ne croit pas à ce que dit ce colonel. « Je pense que c’est une conspiration contre Démafouth. En plus, on n’arrive pas à l’identifier, on ne négocie pas dans l’anonymat », a noté le ministre conseiller à la primature.
Depuis que le groupe du colonel Abakar Sambla, publie ces communiqués, le ministre conseiller à la présidence Jean Jacques Démafouth n’a pas réagi. Le RJDH n’a pas pu entrer en contact avec cette personnalité pour prendre ses réactions. Un de ses proches que nous avons pu joindre parle de « montage politicien pour dénigrer le ministre conseiller à la présidence ».
Le sous-préfet et le maire de Baboua ont été pris en otage le 19 juillet dernier entre Baboua et Bouar. Ces deux personnalités revenaient de Bouar après une réunion avec le préfet.
La Minusca consternée par l’affrontement entre les casques bleus et un groupe armé près de Baboua
http://rjdh.org Par Carole Bycekoan le 29 juillet 2015
L’insécurité sur l’axe Bangui-Garoua-Boulaï a fait l’objet d’un point de presse ce matin à la MINUSCA. Adolphe Manirakiza, porte-parole militaire de la MINUSCA a déploré l’attaque sur une patrouille de la MINUSCA dans la préfecture de la Nana Mambéré.
Adolphe Manirakiza a fait savoir que « le Mardi 28 juillet, un groupe d’individus armés non encore identifié a ouvert le feu sur une patrouille de la MINUSCA au village Diba à 19 kilomètres de Baboua. Un casque Bleu a été blessé au cours de cette attaque. Nous condamnons avec la dernière rigueur cette attaque », a- t-il déploré.
La même source indique que des initiatives sont en cours pour déterminer les circonstances de l’incident et pour en identifier les auteurs.
Selon Adolphe Manirakiza, ces attaques répétées contre les éléments de la MUNISCA ne la détourneront pas de sa mission essentielle de protection des populations et d’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat et au processus politique.
La situation sécuritaire à Bangui a été marquée par la recrudescence de la criminalité. Selon la Minusca, 17 infractions ont été recensées par les équipes de la MUNISCA.
« Les infractions les plus marquantes sont : 03 cas d’homicide, 07 cas de coups et blessures et 4 cas d’enlèvement. Des coups de feu suivis d’une explosion de grenade ont été entendu dans le 3e arrondissement sans faire de dégât. Sur ces infractions recensées, 12 ont été résolues », a dit Léo Franck Gnapié, porte-parole de la Police de la Minusca.
Il n’a pas manqué de relever que des interpellations continuent d’être faites. « (…), plusieurs opérations ont été coordonnées dans la semaine écoulée, qui ont permis de mettre à la disposition de la justice 9 individus dont 4 interpellés par les casques bleus », a ajouté Léo Franck Gnapié.
La semaine dernière est marqué par des incidents dans plusieurs villes de provinces dont Bouca.
Le centre de santé de Boguila est transformé en poste de secours, suite à la crise
http://rjdh.org Par Auguste Bati-Kalamet le 29 juillet 2015
Le centre de santé de Nangha Boguila, localité située au nord de Centrafrique, est transformé en poste de secours, selon une source sanitaire contactée par le RJDH. Le manque de personnel qualifié, du matériel et des médicaments seraient à l’origine de cette situation qui pénalise la population.
Une source proche du poste de santé de Nangha-Boguila, a fait savoir que les cas des maladies graves sont évacués à Paoua depuis que le centre est devenu un poste de secours.
Elle a relevé que cette situation est due au manque de personnel qualifié, de médicament et de matériel. La même source a précisé que la transformation du centre de santé en un poste de secours a rendu la vie difficile à la population.
« Désormais, il n’est plus possible de prendre en charge de manière adéquate ici. Il faut envoyer les cas à Paoua et vu la situation financière de la population, ce n’est pas facile », regrette la source.
Elle a précisé que le transfert des malades s’effectue à moto vers Paoua, distant de plus de 70 kilomètres.
Une autre source contactée par le RJDH a confirmée l’information tout en précisant que le poste de secours ne dispose guère de médicaments à l’heure actuelle.
Selon des sources proches de ce poste de secours, le paludisme, la parasitose, la hernie, la diarrhée et l’anémie sont les maladies les plus récurrentes dans cette ville mais, la plus part de cas sont évacués à Paoua.
Le RJDH a contacté une source proche des autorités locales qui a confirmé les faits. « Le centre de santé de la ville de Nangha Boguila est transformé en un poste de santé, suite à la crise qu’a connue la Centrafrique. Ceux qui travaillent dans ce poste de secours en ce moment ont été formés ici et n’ont pas de qualifications requises », a-t-elle affirmé.
Le RJDH n’a pas pu avoir le ministère de la santé pour avoir sa version des faits sur cette situation. C’est l’ONG Médecins Sans Frontière qui continue d’appuyer ce poste de santé.