Bangui, 20 février 2015 (RJDH) - Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi dernier, le président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), Joseph Bendounga, a remis en cause la proposition de la nouvelle constitution adoptée par le Conseil national de transition, (CNT). Pour le président du MDREC, ce projet est un mauvais départ dans le redressement de la République Centrafricaine.
Pour Joseph Bendounga, la proposition de la nouvelle constitution centrafricaine porte des germes d’une crise politique. « La proposition de la nouvelle constitution est un danger pour la République. Le président du CNT et ses acolytes ont créé les conditions d’une nouvelle crise politique dans le pays en utilisant la constitution pour régler le compte à des adversaires politiques sérieux. Ils veulent écarter de la course présidentielle, un certain nombre de candidats sérieux dont ils ne veulent pas la tête. Parmi ces candidats, figure le démocrate Joseph Bendounga. Ce qui est certain, ces gens sont en train de créer les conditions d’une nouvelle crise politique sans précédent dans ce pays », a fait remarquer le président du MDREC.
Ce sont les articles 24 et 123 de cette proposition que le président du MDREC déplore. « La charte constitutionnelle parle des autorités en fonctions, mais le président du CNT et ses acolytes veulent écarter tous ceux qui ont servi la transition mais qui, ard’hui ne sont plus au pouvoir. La charte parle du président de la transition et non des présidents de la transition. Je suis parti du gouvernement bien avant la double démission de Michel Djotodia et de Nicolas Tiangaye. En réalité, je ne suis pas concerné tout comme ceux qui ne sont plus au gouvernement. Mais c’est du montage, de la haine et nous ne pouvons tolérer cette situation ».
Joseph Bendouga dit être favorable à l’exclusion de tous ceux qui sont liés aux groupes rebelles. « En tant que démocrate, je ne peux pas m’opposer à l’idée de l’exclusion des gens qui ont utilisé les armes pour prendre le pays ou qui ont tenté de prendre le pouvoir. Ceux-là n’ont pas à se présenter, c’est justifier mais l’étendre, n’est pas défendable ».
Le président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC) est le premier leader politique à prendre position par rapport à la proposition de la nouvelle constitution centrafricaine.
Cette proposition a été rédigée par la commission loi du Conseil National de Transition et soumise à la plénière lors de la session extraordinaire. Elle a été adoptée le 12 février. Elle devra être soumise au référendum après de larges consultations des forces vives de la nation que doit organiser le gouvernement./
Sylvestre Sokambi