Bangui, 26 février 2015 (RJDH)— Au total 70 Cadres de l’armée centrafricaine recommandent la réhabilitation des FACA en 19 points. De la logistique aux ressources humaines, les officiers généraux, supérieurs et sous-officiers ont présenté une panoplie d’aspects devant permettre l’opérationnalisation dans un délai raisonnable de l’armée du pays. Les recommandations ont été faites le 24 février dernier à la fin de l’atelier de réflexion de défense sur la stratégie de sortie de crise, tenu à l’hémicycle du CNT, du 22 au 24 février dernier.
Tout en recommandant entre autres, « la mise sur pied d’une structure de concertation afin de conduire une réflexion stratégique dans les domaines de la défense, de la stratégie, de la sécurité, de gestion des conflits et des catastrophes », les cadres de l’armée ont plaidé pour « l’implantation des casernes, des pourparlers et des magasins d’armes par des textes de lois ».
Ils n’ont pas passé de vue épineuse question de l’embargo et de l’opérationnalisation des FACA. Ils recommandent, à cet effet « la mise en place d’un organe technique de pilotage de l’embargo. Et l’opérationnalisation des forces armées centrafricaines dans un délai raisonnable ».
Pour les ex-combattants des groupes armés, il est proposé leur «intégration (…) conformément aux critères légaux et en harmonie avec les normes internationales ». Ils recommandent également « la restitution des équipements saisis et confisqués par les pays voisins, la redynamisation du Tribunal Militaire Permanent; l’enseignement du Droit International Humanitaire et l’allocation du budget conformément aux besoins exprimés par le Ministère de la Défense nationale ».
Les recommandations des cadres de l’armée centrafricaine et la mise sur pied, a été faites le mercredi 25 février, au Palais de la Renaissance, d’un bataillon de 250 soldats composant la Brigade d’Intervention Rapide sont des actes posés par le pouvoir en place. Cette assise a pour but de réhabiliter les forces de défense et de sécurité alors même que pèse encore sur les armes en Centrafrique un embargo./
Naim-Kaélin ZAMANE