Violences au Burkina Faso: comme Blaise Compaoré, ces dirigeants africains veulent changer la Constitution pour garder le pouvoir
Le Huffington Post | Par Sara Taleb 30/10/2014 19h06
INTERNATIONAL - Le pouvoir du Burkina Faso tremble. Le 21 octobre les autorités du pays pauvre enclavé au cœur du Sahel annonçaient un projet de révision constitutionnelle censée permettre au président Blaise Compaoré, à la tête du pays depuis 27 ans, de briguer un nouveau mandat.
Ce jeudi 30 octobre, alors que l'Assemblée devait voter dans la matinée cette réforme de la loi fondamentale, la colère de la société civile s'est fait entendre et l'opposition au régime a pris une nouvelle ampleur. À Ouagadougou, l'Assemblée nationale a été saccagée, la télévision publique a été prise d'assaut et des violences ont éclaté faisant au moins un mort. L'état de siège a été décrété en fin de journée et le gouvernement a été dissous.
Blaise Compaoré est loin d'être le premier dirigeant africain a vouloir à tout prix s'accrocher à son poste. Avant lui, plusieurs chefs d'Etat du continent, à l'instar de Gnassingbé Eyadema au Togo ou Lasana Conté en Guinée (tous deux décédés aujourd'hui), ont fait modifier la Constitution de leur pays pour garder le pouvoir.
Comme eux, d'autres dirigeants actuellement en exercice cherchent à poursuivre dans cette voie. Les événements au Burkina Faso sonneront-ils pour eux comme un avertissement ? Cela reste encore à voir. Quant à la réforme souhaitée par Compaoré, le gouvernement a annoncé dès les premières violences l'annulation du vote de l'Assemblée. Reste à savoir si cela sera suffisant pour calmer la colère populaire.
Les révisions constitutionnelles africaines