Bangui, 3 sept 2014 (CAP) – Une grenade offensive reliée à une cartouche de gaz a été jetée aux environs de 04 h du matin ce mercredi par des inconnus au domicile de l’ancien ministre d’état Karim Meckassoua situé dans le 3ème arrondissement de Bangui. Seuls des dégâts matériels sont à déplorer mais d’après le frère cadet du ministre d’état qui est intervenu sur les antennes de radio Ndéké Luka.
Même s’il n’y a eu aucun blessé comme l’a affirmé Ousman Abdou, le fait que la grenade était reliée à une bonbonne de gaz laisse clairement deviner l’intention de faire un véritable carnage des auteurs et commanditaires de cette attaque criminelle.
Il s’agit d’une inadmissible volonté politique d’attenter à la vie en réduisant au silence Karim Meckassoua dont le nom revient très souvent ces derniers temps comme un des rares centrafricains, honnête et réellement compétent et mieux à même de diriger un gouvernement dans cette période complexe de transition pour faire avancer le pays vers des élections crédibles et démocratiques.
Les commanditaires et les auteurs de ce lâche attentat doivent se trouver et être recherchés parmi tous ceux qui dans les sphères du régime de transition actuel, ayant beaucoup de choses à se reprocher, sont littéralement paniqués et sont tétanisés de peur devant l’éventualité que Karim Meckassoua puisse diriger un gouvernement de la république centrafricaine. Les attaques injustifiables dans une certaine presse dont il fait l'objet ces derniers jours en disent long sur les intentions réelles inavouables de ceux qui veulent en découdre avec lui.
Certes personne n’est dupe à Bangui ni à l’extérieur de la RCA des circonstances très critiquables et contestées dans lesquelles l’actuel PM a été choisi et formé ensuite son gouvernement mais comment justifier le recours à l’élimination physique de celui-là même qui n'a pas été choisi PM ? Les assassinats des adversaires politiques naguère très en cours en bozizie que certains veulent perpétuer en Centrafrique comme moyens de résolution des contradictions doivent immédiatement cesser dans ce pays.