« Tous ces problèmes sont connu de tous »
*** Etat des lieux et Préconisations ***
Je n’épiloguerai pas sur la situation géopolitique qui est la résultante d’une mauvaise gouvernance et d une vision nombriliste de la politique depuis 30 ans ou l’immoralité est érigée en règle alors que la gestion des affaires de l’état a plus que jamais besoin d’être guidée par une éthique plus tôt que de servir les ambitions rances de politicards racornis.
Dès à présent, nous devons tous veiller à ce que les choses fonctionnent bien voire mieux à l’avenir.
Je me demande quand viendra notre prise de conscience et je réalise que notre pays à beaucoup d’atouts majeurs, mais avant de songer au développement, nous avons l’obligation de construire des institutions fortes garantes de l’instauration d’un état de droit.
Il y’a eu MOBUTU (1973 ONU) et BOKASSA, ces hommes nous ont transmis des messages avant de tomber en disgrâce que je conseille de lire ou d’écouter ; l’un pendant une période faste et l’autre après sa chute.
Nous devons construire notre développement sur des bases saines.
Ces bases sont fondées sur l’éducation, la santé et la cohésion sociale.
Le grand défi de notre pays qui fut celui de la douceur de vivre, des relations paisibles entre les communautés Chrétienne et Musulmane, entre centrafricains de souche et nos voisins directs ou plus lointains, est de retrouver cette harmonie qui fit la force de la RCA le berceau des bantous.
L’agriculture, qui fut notre force est à présent incapable de nourrir la nation.
Chez nous lorsqu’on jette un noyau par terre, un arbre pousse, comment en est on arrivé là ?
Il est urgent que nos cultivateurs retrouvent la paix et la sécurité, afin de retourner au champ, la RCA ne peut se développer sans une agriculture forte, aucun pays au monde ne le peut.
Lorsque nous voyons les prodiges réalisés par certains pays du Sahel avec une terre pauvre, sans eau, nous devons remercier Dieu de nous avoir si bien servi dans notre pays et implorer son pardon pour en avoir fait un si mauvais usage.
Nous devons chercher un développement inclusif, un préalable sine qua non à l’essor économique d’une nation, c’est la Santé, l’Education, les infrastructures et L’AGRICULTURE qui est notre atout majeur, la qualité de notre sol très riche pour l’agriculture en témoigne.
Hors mis les pays pétrolier, aucun pays au monde ne s’est développé sans l’AGRICULTURE.
Je ne veux pas dire par là que l’agriculture est la seule richesse de la RCA, mais ce qui est certain c’est que nos paysans ont le savoir, l’expérience nécessaire pour redémarrer leur activité demain si on arrive à créer un cadre sécuritaire satisfaisant sur tout le territoire national et ce sans intervention extérieure.
Il faut que nous contions d’abord sur nos propres forces.
Depuis des lustres, la CENTRAFRIQUE malgré ses atouts tente, surtout en fin de mois, de trouver chez ses voisins, l’argent indispensable pour faire tourner le pays, payer les fonctionnaires.
Il serait plus indiqué de pratiquer une bonne gouvernance susceptible de générer les rentrées fiscales indispensables.
La paresse intellectuelle, le pillage systématique des deniers public, les abus des biens sociaux, le vol des biens d’autrui par ruse ou par la force, une société civile mafieuse et tentaculaire alliée à une classe politique corrompue, tous ces facteurs
Additionnés ont conduit notre pays à la place qui est la sienne aujourd’hui.
J’en appelle à celles et ceux qui, comme moi, veulent que notre pays se relève de cette crise sans fin pour que nous imposions aux politiciens de se conduire enfin en patriotes.
La patrie n’est pas en danger, elle est moribonde, et pour la sauver c’est une union sacrée qui s’impose.
Un autre danger qui nous guette et qui risque de nous enfoncer encore un peu plus est la profusion des partis politique et de candidats en tout genre à la magistrature suprême pour un pays de 4,5 millions d’habitants que je suppose avec ses derniers évènements en sont moins aujourd’hui, n’ont aucune vision ni de perspective d’avenir et d’émancipation personnel que la quête du pouvoir a des fins d’enrichissement personnel et d’asservir le pays avec son clan.
Peuple bantou de la Centrafrique, tout le monde ne peu devenir Président où Ministre.
La sécurité ne se décrète pas, elle est la résultante d’une volonté politique sans faille.
La récupération des armes, étape importante, ne peut être mise en place sans moyens financiers, en effet il faut racheter ces armes, mais aussi offrir un avenir à ceux qui acceptent de les rendre.
Il faut pouvoir leur donner un emploi, ou les moyens financiers de créer une activité pour les plus jeunes, je parle des enfants soldats, il faut les prendre en main, leur donner l’éducation, la formation qui seront leur porte d’entrée vers un avenir auquel chaque enfant de Centrafrique doit pouvoir avoir accès.
Ces enfants soldats sont avant tout des victimes, et doivent être traités comme tels.
Attendre benoitement que les centrafricains armés livrent leurs armes est voué à l’échec.
L’Etat centrafricain doit se donner les moyens de relancer l’économie, de juguler le chômage, afin que les hommes en armes comprennent que la misère qui est le lit de la violence qui règne dans notre pays sans partage n’est pas une fatalité.
Le travail doit redevenir la norme de la survie, la norme de la dignité retrouvée. Lorsqu’on travaille 10 heures par jours, 6 jour sur 7, on ne part pas la nuit assassiner son voisin pour piller sa maison, on rentre à la maison, on se douche on mange et on dort.
La violence est instrumentalisée de manière honteuse par des politiciens qui tirent les ficelles dans l’ombre espérant pour certains accéder au pouvoir suprême et pour d’autres revenir ou se maintenir dans le jeu politique.
Les Centrafricains doivent comprendre que ces politiciens dévoyés font déjà parti du passé de la RCA.
Il n’y a pas d’avenir pour les suiveurs de ces crocodiles du marigot politique.
Ce sont eux, avec leur incompétence, leur insatiable appât du gain, leur clientélisme qui a amenés la RCA à l’endroit où nous sommes en ce moment.
Qui sera le prochain Président ou la prochaine présidente? Bien malin celui qui peut le dire aujourd’hui.
Ce qui est certain, c’est que les prochaines élections devront être exemplaires et le contrôle doit être fait par l’ONU, L’UA, L’UE, un ensemble d’ONG irréprochable, afin que le vainqueur ait la légitimité pleine et entière obtenue par des élections transparentes.
Ces élections impliquent un recensement qui mènera à l’établissement du nouvel état civil, puis de la nouvelle liste électorale, ça prendra le temps qu’il faudra, mais des élections précipitées sans listes électorales fiables ne peuvent amener que des rancœurs qui feront le berceau des rebellions futures.
Les politiciens qui veulent à tout prix des élections rapides ne prennent cette posture que par ce qu’ils pensent
* Et pour finir, je préconise à tous les hommes politiques, fils et filles de Centrafrique d’être au service de la patrie, c’est un devoir, une valeur primordiale et fondamentale, l’intérêt suprême de notre nation.
Une trêve de tous les partis politiques et un gouvernement d’union nationale pour une période déterminé consacrée a la reconstruction de notre pays berceau du bantou avec un changement d’équipe gouvernementale tous les 2 ans.que le temps joue contre eux.
Chaque centrafricain à le droit d’avoir un président qui représente le choix du plus grand nombre.
C’est cette légitimité qui induit l’autorité du Chef de l’Etat, le Pays meurtri qui est le notre ne peut se reconstruire qu’avec cette totale légitimité.
Votre dévoué.
Serge Bruno MAGEOT
Paris le 06 Juin 2014