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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 22:59

 

 

 

RCA : face aux dérapages, l’ex-Seleka se restructure

 

par RFI 11-05-2014 à 21:32

 

Pendant trois jours, les cadres de l’ex-Seleka se sont réunis à Ndélé, dans le nord-est de la Centrafrique. Venus de toutes les régions où le mouvement est encore présent, ils se sont entendus sur la création d'un nouvel état-major. Une nécessité dictée par les récentes attaques ou exactions commises par des éléments incontrôlés. Le nouveau patron militaire de l’ex-Seleka s'appelle Joseph Zoundeko.

 

Originaire de la Vakaga dans l'extrême nord-est du pays, il installera ses quartiers dans la préfecture de la Ouaka. Autour de lui et de son adjoint, le « général » Al Khatim, une vingtaine d'officiers du mouvement, élus par l'ensemble des cadres présents. « Tout s'est passé dans la transparence » se félicite le « général » Issa Issaka, habituellement cantonné à Bangui, mais présent à Ndélé et qui ne figure pas dans la nouvelle équipe dirigeante. Etablir une chaîne de commandement claire, recenser et cantonner les hommes, des points à l’ordre du jour. « C'est une bonne chose, il est temps de mettre un terme au désordre », commente encore Issa Issaka.

 

Tout le monde a en tête l'attaque, le 26 avril dernier, de l'hôpital de Médecins sans frontières de Boguila, ou plus récemment le très violent accrochage avec les forces française de Sangaris. Une coordination politique provisoire « Il y a certains éléments qui se disent Seleka et qui commettent des exactions, qu'ils arrêtent, a déclaré le Général Zoundéko. A partir d'aujourd'hui que je suis nommé, je vais regrouper les hommes par site », explique-t-il à RFI.

 

Si les autorités de transition savent désormais à qui téléphoner pour les questions militaires, la branche politique a été mise en sommeil à Ndélé. « Il n'y a plus de président, même par interim », explique le colonel Narkoyo, porte-parole adjoint du nouvel état-major. Il faudra attendre une assemblée générale dont la date n’a pas été fixée pour connaître le nom du président de la Seleka et ceux des membres du bureau. Pour l’instant, une coordination politique provisoire a été mise sur pied, avec Abdoulaye Hissène comme coordonnateur d'une équipe qui sera en contact avec le gouvernement et les représentants internationaux à Bangui.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140511-rca-face-derapages-ex-seleka-restructure/inParta

 

 

Centrafrique: pourquoi réorganiser la Seleka maintenant?

 

par RFI 11-05-2014 à 22:36

 

Pendant trois jours les cadres de la Seleka se sont réunis à Ndélé dans le nord-est de la Centrafrique. Les responsables se sont entendus sur la création d'un nouvel état-major militaire et sur un organigramme politique. Les récentes attaques ou exactions commises par des éléments incontrôlés ont poussé les cadres du mouvement à agir, mais pas seulement.

 

Le tollé provoqué par l'attaque de l'hôpital de Médecins sans frontières à Boguila a fait bouger les lignes. Une quinzaine de personnes, dont trois employés de MSF, y avaient perdu la vie. Mais personne au sein de la Seleka ne reconnait savoir quoi que ce soit à propos de cet épisode se bornant à parler d'éléments incontrôlés. La Seleka a-t-elle été mise au pied du mur à ce moment-là ? En tout cas, l'accrochage très violent avec les troupes françaises une dizaine de jours plus tard, toujours à Boguila, aura pu servir d'avertissement. Même si là encore, officiellement, personne ne sait si ces hommes étaient ou non des Seleka.

 

La Force Sangaris a-t-elle obtenu de la Seleka qu'elle mette de l'ordre dans ses rangs ? Quoi qu'il en soit des militaires français ont assisté aux discussions de Ndélé, tout comme d'ailleurs des représentants du gouvernement de transition. « Nous avons tout intérêt à ce que ces groupes éparpillés se réunissent », explique à RFI un acteur du processus de réconciliation. « Désormais, le nouveau chef d'état-major sera comptable des actes de ses hommes sur le terrain », estime pour sa part un responsable Seleka.

 

La remise en ordre de la Seleka sur le plan militaire et la création d'une entité politique embryonnaire interviennent par ailleurs alors que la présidente Catherine Samba-Panza a annoncé un remaniement de son gouvernement. Gouvernement dans lequel la Seleka se plaint d'être sous représentée. Restructuration militaire et politique Ces dernières semaines les exactions commises par des éléments incontrôlés de la Seleka ont été particulièrement nombreuses. L'attaque de l'hôpital de Médecins sans frontières à Boguila le 26 avril est un sujet tabou parmi les cadres du mouvement qui ont même du mal à cacher leur honte.

 

Il fallait donc agir. La Seleka s'est choisi un nouveau chef militaire pour tenir les hommes sur le terrain. Il s'agit du général Joseph Zoundeko : « Il y a certains éléments qui se disent Seleka et qui font des exactions, qu’ils arrêtent avec leurs exactions. A partir d’aujourd’hui, nommé chef d’état-major, je vais regrouper les hommes par site, comme cela ils seront contrôlés », explique-t-il.

 

Le tout nouveau chef d'état-major vient de la Vakaga dans l'extrême nord-est, mais il installera ses quartiers à Bambari dans le centre du pays, plus commode pour avoir l'emprise nécessaire sur les troupes. Il pourra compter sur un état-major composé d'une vingtaine d'officiers du mouvement élus par l'ensemble des cadres présents à Ndélé Etablir une chaîne de commandement clair, recenser et cantonner les hommes. Tous les cadres Seleka contactés par RFI se félicitent de cette initiative.

 

Mais à Ndélé on n'a pas oublié non plus la politique. En attendant l'assemblée générale de la Seleka dont la date n'a pas été définie et qui élira un président et un bureau de la Seleka, une coordination politique provisoire a été créée. Elle compte cinq membres avec à leur tête le coordonnateur Abdoualye Hisseine. Cette structure travaillera avec les autorités et les acteurs internationaux à Bangui.

 

 

Centrafrique : remise en ordre au sein de la Séléka

 

http://www.adiac-congo.com/content/centrafrique-remise-en-ordre-au-sein-de-la-seleka-13027

 

Lundi 12 Mai 2014 - 17:13

 

Après les récentes attaques commises à l’hôpital de Médecins sans frontières à Boguila par des éléments incontrôlés de la Séléka, les responsables de ce mouvement se sont réunis le 11 mai, à Ndélé dans le nord-est de la Centrafrique, pour mettre en place un nouvel état-major militaire et un organigramme politique

 

Pour bien tenir les hommes sur le terrain, la Seleka s’est choisi un nouveau chef militaire. Il s’agit du général Joseph Zoundeko : « Il y a certains éléments qui se disent Seleka et qui font des exactions. Qu’ils arrêtent avec leurs exactions. À partir d’aujourd’hui, nommé chef d’état-major, je vais regrouper les hommes par site, comme cela, ils seront contrôlés », a-t-il expliqué. L’élu répond aux sept critères fixés pour ce poste, à savoir entre autres : être de nationalité centrafricaine ; avoir une formation militaire ; avoir occupé des postes au sein de l’armée (Faca) ; parler couramment français ; ne pas être impliqué dans des meurtres de civils…

 

Un des objectifs du nouvel état-major militaire se voulait être la structuration militaire des forces armées de l’ex coalition Séléka, dont le nombre avoisine les dix-sept hommes, désormais placés sous le commandement militaire du général Joseph Zoundeko, et politiquement sous celui du général Moussa Daffane, président par intérim du mouvement.

 

L’autre problème est celui de la vision politique des Séléka, car certains dirigeants envisageaient la possibilité de transformer la coalition Séléka en un parti politique. Un fait par ailleurs cautionné par Moussa Daffane. Il estime que l’accord de N’Djamena n’avait pas été respecté par les autorités de la transition. Pour le président par intérim, ce congrès a permis de mettre en place une « feuille de route ». Ce congrès s’est déroulé en présence des forces armées françaises (Sangaris). Craignant le pire, les Français ont participé à ce congrès, mais sans se mêler de son contenu.

 

Militairement, le général Ndeko, ancien para-militaire entre 1995 et 1996, intègrera l’armée régulière (Faca) en 1997 pour en sortir au grade de Lieutenant. Très vite, dès 2006 il suivra le mouvement de Michel Djotodia qui, d’office, l’élèvera au grade de commandant puis de colonel, et enfin de général de Brigade. C’est un Séléka à 100%, qui dispose désormais d’une puissance de feu redoutable, face au vide de l’armée nationale centrafricaine.

 

L’armée régulière centrafricaine n’existe plus, et n’est toujours pas reconstituée. Les plus de 17.000 combattants de la Séléka, ayant refusé de désarmer devant les absences de garantie des Sangaris, peuvent désormais être une menace pour le pouvoir de Bangui déjà fragile, et n’existant que par la parole à Bangui.

 

Politiquement, ce congrès scelle une forme d’autonomie régionale, et une déconsidération du pouvoir central, un acte de la partition du pays. Ce que Ndeko lui-même ne nie pas.

 

« La répartition est déjà là, c’est un fait, mais nous la désapprouvons », a-t-il dit, ajoutant : « Le plus important pour le moment est de négocier l’application des accords de N’Djamena. À défaut le mouvement étudiera toutes les options qui s’offrent à lui. »

 

Yvette Reine Nzaba

 

RCA : face aux dérapages, l’ex-Seleka se restructure
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Published by Centrafrique-Presse.com