(Alwihda Info) Rédigé par Johnny Yannick Nalimo - 11 Mai 2014 modifié le 11 Mai 2014 - 14:21
Renégocier les accords de N’Djamena du 18 avril 2013 c’est éviter à la Séléka de saisir des options qui s’ouvrent à lui. Telle est la reformulation de la déclaration de Joseph Ndeko, nouveau responsable militaire de la Séléka élu samedi dernier suite à un congrès organisé par ce mouvement dans le nord de Centrafrique. Renégocier les accords de N’Djamena du 18 avril 2013 c’est éviter à la Séléka de saisir des options qui s’ouvrent à lui. Telle est la reformulation de la déclaration de Joseph Ndeko, nouveau responsable militaire de la Séléka élu samedi dernier suite à un congrès organisé par ce mouvement dans le nord de Centrafrique.
Le congrès de la Séléka qui s’est tenu le 9 et 10 mai à Ndélé dans la Préfecture de la Vakaga, dans le nord-est de la Centrafrique, ne s’est pas seulement débouché aux élections des responsables militaires er politiques de mouvement mais également à de nouvelles revendications essentiellement la renégociation des accords de N’Djamena, principale feuille de route des arrangements politiques en Centrafrique. « Le plus important pour le moment est de négocier l’application des accords de N'Djamena. A défaut le mouvement étudiera toutes les options qui s’offrent à lui », a déclaré le Général Joseph Ndeko, élu nouveau responsable des quelques 17 000 combattants de la Séléka suite à ce conclave.
A l’issu de cette rencontre déroulée du début à la fin devant un dispositif impressionnant des troupes française de la Sangaris à Ndélé, Général Joseph Ndeko a reconnu que la République Centrafricaine est régionalement divisée avec le regroupement des musulmans dans le nord-ouest et le nord-est mais aussi par un pouvoir central inexistant et limité à Bangui la capitale et ses environs. « La répartition est déjà là, c’est un fait, mais nous la désapprouvons » a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, le congrès extraordinaire de la Séléka du vendredi à samedi lui a permis de choisir Mohamed Dahffan, ancien n°3 de la coalition comme le responsable politique par intérim de ce mouvement armé jusqu’à nouvel ordre.
RCA: La Seleka désigne son "aile politique" et clôture le Congrès
11 Mai 2014 14:23 (Dernière mise a jour 11 Mai 2014 14:24)
La Seleka a remercié la France laquelle, à travers l'appui matériel et technique de l'opération Sangaris, a apporté assistance aux congressistes. AA/ Ndélé/ Abdoulaye Adoum La réunion d'officiers Seleka se poursuit, dimanche, à Ndélé pour la mise en place de la coordination politique du mouvement, au lendemain d'un communiqué final qui a formulé des recommandations pour le Gouvernement de transition et les forces internationales.
Une centaine d'officiers Seleka sont en réunion, dimanche jusqu'à 10H30 (GMT) pour la désignation, avant le soir, de "l'aile politique" de l'ancienne coalition, au lendemain d'un communiqué final dressant la liste du nouveau commandement de la Seleka, soit "les Forces Républicaines (FR)", selon la terminologie retenue par les congressistes. A la tête de la nouvelle formation, un Chef d’Etat Major Général des Armées, en la personne du Général de Brigade Joseph Zoundeko.
Des conseillers militaires, des chargés de mission, un directeur général de la gendarmerie, un directeur général de la police, un chef de service de renseignements militaires, un porte-parole ont, entre autres, été nommés. Le communiqué final des congressistes a également formulé des recommandations au Gouvernement centrafricain. "Avant une semaine", celui-ci devra "tout mettre en œuvre pour que les exactions contre les musulman cessent" selon le communiqué.
Les autorités de transitions devront également "prendre en charge l’intégralité des réparations des biens des musulmans", prévoir "un fonds pour la construction des infrastructures dans le Nord-Est et "autoriser, sans délai, l’exfiltration des musulmans" vivant des zones considérées, à haut risque. Le communiqué final a rendu hommage au Bureau Intégré de l'Organisation des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) et à la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) pour la mise à disposition "des troupes d’interposition".
La France a été remerciée en ce qu'elle a permis, à travers l’opération Sangaris, d'apporter un appui matériel et technique dans l'acheminement de certains délégués de Bangui à Ndélé, de sécuriser la ville et d'apporter assistance aux congressistes. Sans préjudice de ces remerciements, le nouveau commandement Seleka a formulé des recommandations à l'endroit de la communauté internationale.
Aussi, lui suggérait-il "de prendre acte des agissements de certains chrétiens", "de continuer l’exfiltration de la population musulmane" et "de veiller au respect des droits humains de tous les citoyens". L'Etat-major nouvellement désigné se réunira le 21 mai à Bambari avec des troupes Seleka, selon le correspondant d'Anadolu.
Dans cette ville située dans la préfecture de Ouaka, à l'est de Bangui, les dirigeants Seleka disent vouloir établir leur base. Ils constateront, quelques jours après la fin d'un ultimatum d'une semaine à l'adresse du Gouvernement, "si les recommandations ont bien été suivies et respectées", selon le correspondant d'Anadolu citant un leader Seleka. RCA: la Seleka demande au gouvernement d'agir en faveur des Musulmans 10 Mai 2014 15:51
"Tout mettre en œuvre pour que les exactions contre les musulmans cessent avant une semaine" Général Ndeko, un paramilitaire qui a gravi les échelons 09 Mai 2014 21:02 « Le plus important est de négocier l’application des accords de Ndjamena », a-t-il déclaré aussitôt désigné.