http://www.rtbf.be/ mercredi 2 avril 2014 à 21h27
La Belgique est disposée à faire davantage au profit de la Centrafrique, à la fois militairement et financièrement, pour favoriser un "redémarrage" à terme du pays, plongé dans une crise sans précédent, a indiqué mercredi le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.
"On va examiner maintenant sur le plan bilatéral, au delà de ce qu'on fait à travers les agences onusiennes et l'Union européenne, ce que l'on peut faire par le biais de la Coopération (au développement) et/ou la prévention des conflits au département des Affaires étrangères", a-t-il dit à quelques journalistes à l'issue d'un entretien avec la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, présente à Bruxelles pour participer au 4ème sommet UE-Afrique.
Mme Samba-Panza y a fait le point sur les besoins de son pays, tant en matière de sécurité et d'assistance humanitaire, que pour reconstruire un embryon d'Etat.
Selon M. Reynders, la Belgique est aussi prête à participer, notamment avec des forces spéciales, à l'opération militaire de l'Union européenne en Centrafrique (Eufor-RCA), qui a été lancée mardi mais "à condition d'avoir un financement partagé". La question, discutée vendredi dernier en conseil ministériel restreint, n'a pas été tranchée.
Un avion de transport militaire C-130 a participé durant deux mois, de fin janvier à fin mars, à l'opération française Sangaris, lancée en décembre pour tenter de stabiliser la RCA et qui a reçu le renfort d'une force africaine, la Misca, et prochainement de troupes européennes, avant un passage de flambeau aux Casques bleus de l'ONU d'ici fin septembre.
Sur le plan humanitaire, le gouvernement a aussi débloqué en 2013 un million d'euros en faveur des personnes déplacées en République centrafricaine (RCA) par le biais de l'Unicef et ce montant a été porté à quatre millions d'euros cette année via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a rappelé le ministre.
La RCA a adressé des demandes à la Belgique et plus largement à l'UE en matière d'aide budgétaire, afin de "remettre en route l'administration" défaillante après des mois de violences.
Depuis un an, l'ancienne colonie française, l'un des pays parmi les plus pauvres de la planète, traverse une crise sans précédent avec des violences interreligieuses et des centaines de milliers de déplacés.
Mme Samba-Panza, une ancienne maire de Bangui, a d'autre part confirmé mercredi qu'elle ne serait pas candidate à la prochaine élection présidentielle, conformément à son engagement lorsqu'elle est devenue présidente de transition, et qu'elle ne souhaitait pas prolonger son mandat.
En vertu du calendrier actuel, la transition doit s'achever en février 2015, à l'issue d'élections que M. Reynders espère qu'elles soient "non contestables".
Belga