(RFI ) 29/03/14
La semaine qui s’achève a été marquée par un regain de violences perpétrées par les anti-balaka à Bangui. Et pour la première fois, ceux-ci s’en sont pris directement aux forces internationales, la Misca et la force Sangaris. Les généraux ont mis en garde les anti- balaka. A Bangui, chacun s’interroge sur l’action néfaste de certains provocateurs qui veulent déstabiliser le pays et les autorités de la transition.
Pour le général Soriano, le commandant de la force Sangaris, les anti-balaka sont manipulés. Et ceux qui les manipulent veulent déstabiliser les autorités de la transition. « C'est une façon aussi de déstabiliser le gouvernement, explique-t-il. Mais alors, qui y a-t-il derrière tout cela ? Selon nous, au regard des modes d'action qui sont adoptés, il y a très vraisemblablement d'anciens militaires. Quand on voit la façon dont les actions sont menées, quand on voit la détermination, quand on voit aussi la précision des tirs...»
Or qui dit anciens militaires, dit souvent partisans de François Bozizé. L’ancien président centrafricain est-il l’instigateur de ces tentatives de déstabilisation ? Charles Malinas, l’ambassadeur de France à Bangui, reste très prudent sur cette thèse.Selon lui, « il y a effectivement la présence des partisans de François Bozizé parmi les anti-balaka. Cela nous inquiète pas plus qu'autre chose. En revanche, ce qui nous pose problème, confie-t-il, ce sont les activités violentes des anti-balaka.»
Dénégations
Lorsqu'on lui demande pourquoi le gouvernement français a-t-il demandé des sanctions contre l'ancien président Bozizé et son fils, l'ambassadeur explique que « la France a fait de même contre plusieurs personnes, en particulier contre tous ceux qui agissent de manière imprudente contre les intérêts de la République centrafricaine.»
Quant à l’ancien président, il dément sur les antennes de RFI jouer un rôle néfaste. Reste à savoir si ces dénégations suffiront à lui éviter les sanctions onusiennes.
http://www.rfi.fr/afrique/20140328-rca-recrudescensce-violen...