French.china.org.cn | Mis à jour le 31-03-2014
Environ 1.400 personnes sont morts et 960 autres blessées dans les violences depuis le 5 décembre 2013, date à laquelle les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti- machettes) ont lancé une offensive contre les ex-rebelles de la coalition Séléka à Bangui, a déclaré samedi le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo.
"Nous travaillons dans des conditions très difficiles, sous la menace des groupes armés", a déclaré Antoine Mbao Bogo lors d'un point de presse au siège de la Croix-Rouge à Bangui.
Depuis une semaine, la capitale centrafricaine traverse une nouvelle flambée de violences, due à des affrontements opposant les milices anti-Balakas et des hommes armés de confession musulmane, accusés de complicité avec la Séléka, qui a apporté au pouvoir le 24 mars 2013 son leader Michel Djotodia, poussé à la démission il y a plus de deux mois par les dirigeants d'Afrique centrale et la France.
Mbao Bogo a affirmé que la Croix-Rouge a perdu un volontaire il y a trois semaines, abattu à son domicile par des hommes armés encore non identifiés.
"Six autres volontaires ont été attaqués vendredi et dépossédés de leurs téléphones portables par des hommes armés près du marché de KM5, alors qu'ils allaient assister les victimes de l'explosion d'une grenade", a-t-il déploré.
Selon Mbao Bogo, si la violence sur les volontaires et cadres persiste, la Croix-Rouge centrafricaine se verra dans l'obligation de suspendre ses activités de ramassage de corps.
Le président de la Croix-Rouge centrafricaine a aussi déploré le manque de moyens roulants dont une ambulance pour faciliter ce travail.
"Si nous le faisons, c'est en l'absence des services de l'Etat qui ne fonctionnent pas. Mais c'est dans des conditions déplorables que nous travaillons", a-t-il relevé.
"La population civile et militaire, les porteurs d'armes doivent protéger la Croix-Rouge qui porte secours à ceux qui sont dans le besoin", a lancé Mbao Bogo.
La force française de l'opération Sangaris, chargée d'aider à restaurer la paix et la sécurité en appui de la Mission internationale de soutien à la Centrafricaine (MISCA) déployée par l'Union africaine (UA), a lancé samedi la réouverture de l'avenue Koudoukou au KM5, un quartier populaire de Bangui difficile d'accès à la population non musulmane depuis le 5 décembre.
Source: Agence de presse Xinhua