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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 05:15

 

 

 

 

 

 

par RFI14-02-2014 Modifié le 14-02-2014 à 11:03

 

Depuis le départ du président Michel Djotodia, l'ex-rébellion Seleka est divisée. Certains ont suivi l'ancien président dans son exil, d'autres ont préféré rester à Bangui alors qu’une partie a rejoint son fief dans le nord de la Centrafrique. Ces derniers refusent d'ailleurs de reconnaître le processus politique qui, à leurs yeux, ne parvient pas à mettre fin aux violences.

 

Au temps de la toute-puissance de la Seleka, il était directeur général de la sécurité présidentielle. Aujourd'hui, réfugié dans l'extrême nord du pays, le général Arda assure disposer de plusieurs centaines d'hommes et ne reconnaît pas le processus politique en cours à Bangui.

 

Ce haut cadre de l'ex-rébellion appelle même le nord à faire sécession : « On a décidé de diviser le pays parce que tant que l’on n’aura pas divisé le pays, on n’aura pas la paix. Je ne suis pas d’accord ni avec la présidente Catherine Samba-Panza ni avec le Premier ministre. Maintenant, on est en train de s’organiser. D’ici trois ou quatre mois, s’il y a quelque chose, je vais réagir. »

 

« Agitations individuelles »

 

A Bangui, des milliers d'éléments de l'ex-Seleka sont toujours cantonnés. Au camp RDOT, l'un de leurs chefs, le colonel Narkoyo, récuse toute velléité sécessionniste. Tout comme l'un des ministres les plus influents de l'ex-rébellion. Herbert Gontran Djono Haba dénonce le discours du général Arda : « Ce sont des agitations individuelles, mais il n’est pas question de parler de la partition de la RCA. C’est une forme de pression par rapport à la violence continue. Aujourd’hui, nous avons décidé de faire la paix. »

 

De son côté, la force africaine Misca dit ne pas prendre au sérieux les velléités sécessionnistes d'officiers ex-Seleka isolés et assure que la peur a maintenant changé de camp. A l'image des anti-balaka, l'ex-rébellion montre en tout cas, elle aussi, ses divisions.

 

 

Bangui: 13 cadavres dans une citerne dans un camp d'ex-Séléka

 

Créé le 14/02/2014 à 11h57 -- Mis à jour le 14/02/2014 à 11h57

 

La découverte a été faite par des soldats de la force africaine Misca...

 

Treize cadavres de personnes non-identifiées ont été découverts dans une citerne vide située dans un camp de Bangui où sont cantonnés des combattants issus de l'ex-Séléka, a-t-on appris ce vendredi sur place de source judiciaire.

 

«Il y a treize corps» dans la cuve d'une dizaine de mètres de longueur, vide et servant de réservoir d'essence, a déclaré à l'AFP de la procureur de la République de Bangui, Ghislain Grezenguet, ajoutant: les corps, en état de putréfaction avancée ou à l'état de squelettes, «se trouvent en différents endroits de la cuve, ce qui laisse penser que des gens y ont été jetés vivants et se sont débattus».

 

Seule une petite ouverture permet en effet de descendre dans la cuve. Sous la supervision de magistrats, ouvriers et soldats de la force africaine (Misca) doivent enlever une partie du couvercle en béton du réservoir pour avoir une vue d'ensemble du réservoir, située à une dizaine de mètres d'une résidence où sont cantonnés des combattants Séléka, sous la surveillance de soldats du contingent de République démocratique du Congo de la Misca.

 

Jeudi, le procureur avait indiqué que les cadavres avaient été découverts par «des soldats de la Misca chargés de la surveillance du site (...) alertés par l'odeur nauséabonde sortant du réservoir».

 

Putréfaction avancée

 

La mort de certains d'entre eux remonterait à «une semaine, dix jours», selon une source judiciaire. «Est-ce que c'est un règlement de compte entre eux? Est-ce que ce sont des gens qui se sont infiltrés dans le camp et qui ont été attrapés? L'enquête le dira», selon cette source.

 

Toujours selon cette source judiciaire, «des responsables des rebelles cantonnés ont été entendus puis relâchés». Interrogé par l'AFP, le commandant des Séléka du camp, le colonel Aboubakar Mahamat, a confirmé avoir été entendu et «avoir tout dit aux enquêteurs», sans autre précision.

 

La coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane, avait renversé le régime de François Bozizé en mars 2013, portant à la tête du pays son chef, Michel Djotodia.

 

Ses combattants ont multiplié les exactions en toute impunité pendant des mois contre la population majoritairement chrétienne du pays, déclenchant une spirale de violences interreligieuses, qui provoqué ces dernières semaines un exode des populations musulmanes de régions entières.

 

Michel Djotodia a été contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses et les combattants Séléka présents à Bangui cantonnés dans des camps par les forces française Sangaris et africaine Misca. 

 

 Avec AFP

RCA: profondes divisions chez les ex-Seleka (RFI)
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Published by Centrafrique-Presse.com