Pana 23/02/2014
Situation en Centrafrique : Ban Ki-moon appelle les Centrafricains à mettre un terme au conflit - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a, une fois de plus, appelé la population centrafricaine déchirée par un conflit, à déposer les armes, à se retrouver et à mettre un terme à la spirale d'effusion de sang et à la violence inter-communautaire qui a gangréné le pays depuis des mois.
Exprimant sa solidarité avec le peuple centrafricain, le Secrétaire général, dans un message audio et vidéo diffusé en français, anglais et en sango, la langue nationale, a invité les populations à mettre un terme à l'effusion de sang. '... Arrêtez les meurtres, déposez vos armes', a-t-il martelé.
'Vous n'êtes pas seuls. De nombreux pays travaillent pour la paix', a dit Ban Ki-moon aux Centrafricains, ajoutant qu'il a invité la communauté internationale à s'investir plus, afin de fournir plus de soldats et de policiers pour protéger les personnes et apporter davantage d'aide pour sauver des vies humaines.
Selon lui, les auteurs de la violence ne font que diviser et détruire leur pays bien aimé, car les musulmans et les chrétiens ont construit le pays ensemble. 'Je sais que vous le ferez ensemble de nouveau', a-t-il souhaité.
'Je suis avec vous et je vous promets mon soutien total en faveur de la paix et la réconciliation, la justice et le devoir de rendre compte de tous les habitants de la République centrafricaine', a dit M. Ban Ki-moon.
Le patron de l'ONU, rappelle-t-on, avait livré un message semblable le 13 décembre dernier et son récent appel s'inspire du rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations unies dans lequel, il a élaboré une initiative en six points pour faire face aux priorités et aux besoins, les plus urgents du pays, y compris les renforts en soldats et en policiers.
Les autres priorités de la Centrafrique, indique-t-on, tournent autour des efforts accrus en faveur du processus de paix, le soutien au gouvernement, le financement de l'aide humanitaire et le devoir de rendre compte.
Le conflit en RCA est né suite au coup d'Etat perpétré par les rebelles Séléka, principalement musulmans en décembre 2012 en destituant le président Bozizé. Des exactions menées par ces rebelles sur les populations naîtra un conflit qui prendra une tournure inter-religieuse lorsque les milices chrétiennes connues sous le nom d'anti-Balaka ont pris les armes.
On estime à des milliers le nombre de morts et environ 2,2 millions de personnes, soit la moitié de la population, est dans un besoin humanitaire.
L'ONU estime que près d'un demi-million d'enfants font partie du million de personnes chassées de leurs foyers.