De prime abord je m’incline sur les corps des frères et sœurs de la RCA qui ont été forcés à passer de l’autre côté du Fleuve, et en même temps je montre ma sincère compassion patriotique africaine aux Centrafricains vivant dans la peur, le démuni total et les douleurs physique et morale en ce moment dans leur pays et en dehors de celui-ci. Madame Catherine Samba-Panza, présidente de transition de la RCA, a récemment émis son intention-résolution à jeter dans les mains de la CPI des criminels dont les décisions et actes ont abouti aux assassinats dans son pays.
Je suis bien d’avis que les assassins et tous ceux qui commettent des Crimes contre l’Humanité doivent répondre de leurs actes devant des juridictions compétentes et impartiales.
Mais ici persiste le flou. Tout se passe comme si dans cette opération, les racines de l’arbre qui génère le mal centrafricain seront simplement oubliées et des branches sectionnées.
Quels sont les vrais criminels dans les crises meurtrières de la RCA ? La CPI est-elle le lieu idéal où il faudra juger ceux qui se sont crus tout permis et ont vu la vie des Centrafricains comme une chose sans grande importance ?
Ceux qui sont attentifs à l’histoire de la RCA savent pertinemment que ce pays n’a jamais connu de paix et de stabilité depuis son indépendance truquée et tronquée.
Jardin bien rafraichissant de l’économie française comme tant d’autres pays en Afrique francophone, la RCA est un pays où les politiques français y ont tout essayé, mettant à sa tête qui ils veulent et ôtant ceux qui jouent avec leurs intérêts.
Chaque fois que les autorités politiques et économiques de la France se voient en voie de perdre un seul poil de leurs intérêts, les Centrafricains en pâtissent cruellement et payent trop, trop cher.
C’est un leurre de croire que la France qui ne fait que saisir et mordre va démordre et apporter par la suite la solution idoine a la situation centrafricaine; l’ennemi, le vrai ennemi ici, c’est la France.
Ces dernières années, le Tchad y a montré assez de zèle à jouer des sales rôles, selon les injonctions et la volonté de l’Hexagone bien sûr.
Les Africains doivent davantage ouvrir leurs oreilles, leurs yeux et leurs esprits. Il est inadmissible que des gens dépouillent un pays de sa souveraineté, le pillent, le saignent, le mettent à genou et puis jouent les pompiers.
Pour remettre décidément la RCA sur la bonne voie, ce n’est pas aux lézards en treillis qui bougent à la surface des eaux politiques de ce pays et l’ensanglantent qu’il faut le plus s’en prendre.
Au contraire, il faut avoir le courage de s’attaquer aux crocodiles qui, royalement logés sous les eaux politiques de ce pays, battent têtes, pattes, troncs et queues pour vider la RCA de ses richesses, tuer et causer des souffrances à son peuple.
Nonobstant ce que diraient certains de mes lecteurs africains perdus et vendus pour toujours, il appert que si la marionnette Catherine Samba-Panza devait changer et se mettre du côté de la vérité et du peuple centrafricain meurtri, elle pêcherait les vrais criminels et responsables de la situation en RCA dans les milieux français surtout et tchadiens dans une certaine mesure.
Malheureusement, cette dame n’est pas au pouvoir en RCA par la volonté des citoyens de ce pays. Elle est là pour dire et faire ce que son Maître et dieu veut.
Quant à la CPI (Cour Partiale Internationale) elle est très mal placée pour ce travail. La France et d’autres pays ne doivent pas organiser des tueries et chaos ici et la dans le monde pour l’envoyer continuer le sale boulot. C’est une affaire qui doit rester centrafricaine et africaine. Que l’on cesse de berner les Africains.
Il faut que la RCA travaille à se faire souveraine ainsi que d’autres pays africains. Madame Samba-Panza comte combien de Français, d’Américains et d’Anglais à la CPI ? Pendant ce temps, la France et ses amis ont les yeux et les mains sur les richesses de ce pays. Que l’on cesse de tromper les Africains.
© Correspondance : Léon Tuam
Frontière centrafricaine. La Misca donne un coup de main au Cameroun
http://www.bonaberi.com/ (19/02/2014)
Elle a riposté lundi 17 février 2014 face à une attaque d’éléments armés aux environs de l’agglomération de Beloko, sur le corridor reliant la capitale Bangui à la frontière avec le Cameroun. Bilan, 12 civils blessés.
Depuis le début de la guerre civile en Centrafrique, les frontières camerounaises en souffrent énormément. En témoigne une fois encore, cette attaque à main armée que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) a interceptée près des portes du Cameroun. La Misca a essuyé cette attaque des anti-Balaka et coupeurs de route au moment où elle escortait un convoi de 72 véhicules dont, 62 camions, 10 véhicules de transports d’usagers et 17 véhicules supplémentaires. Ces assaillants étaient armés et tentaient selon un communiqué de Eloi Yao, chargé de la communication de la Misca, de «monter à bord des véhicules d’usagers pour commettre des exactions et ont attaqué des militaires de la Misca».
Sans réserve, la Misca a réagi dit-on, en position de légitime défense. Bilan des affrontements, 12 civils blessés et 11 assaillants armés neutralisés. Trois fusils automatiques, des fusils de chasse de calibre 12, ainsi que de nombreuses machettes, épées, arcs et flèches ont été récupérés.
La Misca réitère par cet acte, son engagement à défendre le corridor qui relie Bangui au Cameroun. Une veille qu’elle assure depuis le 18 janvier 2014. Date à laquelle ses dirigeants ont mis sur pied, «un dispositif pour raccompagner les véhicules ayant déchargé leurs cargaisons». Pour cela, ils ont dressé un calendrier précis. Les lundis, mercredis et vendredis, la Misca protège la localité de Beloko, à la frontière avec le Cameroun. Et les mardis, jeudis et samedis, elle accompagne les véhicules ayant déchargé leur cargaisons de Bangui à la frontière camerounaise. Un calendrier qui ne leur donne malheureusement pas les moyens d’être partout à la fois et tout le temps. D’où les efforts sécuritaires nécessaires des pays dont les frontières sont menacées.
(Jean Yves Le Drian et catherine Samba-Panza ici à Mbaiki)