Le HuffPost | Par Geoffroy Clavel Publication: 17/02/2014 18h24 CET | Mis à jour: 17/02/2014 18h24 CET
CENTRAFRIQUE - Une infirmière en tenue militaire, le visage concentré sur l'assistance médicale qu'elle apporte à un jeune blessé centrafricain... L'image publiée ce lundi 17 février par l'Armée de Terre sur le compte Twitter officiel du ministère des Affaires étrangères résume toute l'ambivalence de la stratégie de communication entreprise par l'Etat-major et le gouvernement français.
Entre les fils photos des agences de presse et le compte Twitter France Diplomatie, beaucoup de clichés se recoupent: mêmes images de désarmement, mêmes portraits de soldats, mêmes populations rassurées par l'arrivée des forces françaises. Pour autant, l'Armée française se garde bien de diffuser les images des lynchages et des violences qui secouent encore la Centrafrique, malgré l'intervention des forces de l'opération Sangaris.
Alors que l'opinion publique soutient à peine l'opération Sangaris, que des politiques s'inquiètent d'un possible "bourbier" centrafricain, précipitant l'envoi de renforts et d'une délégation parlementaire à Bangui, les photos officielles diffusées sur les réseaux sociaux dessinent le portrait d'une guerre sans victime, cantonnée au maintien de l'ordre, à l'assistance humanitaire et au rétablissement du calme dans un pays pourtant déchiré par la guerre civile.
Un contraste saisissant avec les images de tensions et parfois d'une extrême violence rapportées par les reporters de guerre et diffusées par l'Agence France Presse.
La guerre vue par les photoreporters de l'AFP et par les photographes de l'armée (attention, certaines images peuvent heurter)