avec AFP le 15 février 2014 à 11h42 , mis à jour le 15 février 2014 à 11h46.
Une délégation d'une dizaine de députés, conduite par Elisabeth Guigou, se rendra lundi à Bangui, où elle s'entretiendra avec les responsables de l'opération Sangaris et les autorités de transition centrafricaines.
Une dizaine de députés français va se rendre lundi à Bangui. Les parlementaires, emmenés par Elisabeth Guigou, doivent notamment rencontrer la présidente Catherine Samba-Panza, et les principales autorités centrafricaines. Ils auront plusieurs entretiens avec les commandants de la force française en RCA et des forces militaires centrafricaines et internationales, indique-t-on de même source. Des échanges avec des parlementaires centrafricains, des responsables religieux, des ONG, des membres du Programme alimentaire mondial (PAM) et des représentants de la communauté française sont également au programme.
La délégation sera composée de membres des commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l'Assemblée nationale. Avec, outre Mme Guigou (PS), les députés Jean-Paul Bacquet et Gwendal Rouillard (SRC), Philippe Meunier, Alain Marsaud et Pierre Lellouche (UMP), Gérard Charasse et Jacques Moignard (RRDP) et Philippe Folliot (UDI).
400 militaires suplémentaires
La France a décidé vendredi d'accroître son contingent en République centrafricaine de 400 soldats, ce qui portera "temporairement à 2000" hommes ses effectifs dans le pays, a annoncé l'Elysée à l'issue d'un conseil de défense restreint autour de François Hollande vendredi.
Paris a lancé en décembre l'opération Sangaris pour aider les 5.000 hommes de l'Union africaine à mettre fin aux affrontements entre les ex-miliciens de la Séléka et les "anti-balakas" chrétiens mais les violences persistent dans le pays. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait exhorté mercredi Paris à renforcer sa présence en Centrafrique, l'implication de la communauté internationale n'étant selon lui pas encore à la hauteur de la gravité de la situation.
Répondant aux demandes de François Hollande, l'UE envisage désormais de déployer un millier d'hommes. Jusqu'à présent, le chiffre le plus couramment cité pour cette opération militaire européenne était de 500 hommes. "Nous avons plus de 500 hommes", a déclaré Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, vendredi à la presse après s'être exprimé devant le Conseil de sécurité de l'ONU, ajoutant que l'UE "envisageait le double de ce chiffre". Cette force cherchera à obtenir des résultats rapides en créant une zone de sécurité à Bangui, avait déclaré jeudi son chef, le général français Philippe Pontiès.