http://www.lcp.fr/ Le 24 février 2014 à 14h39, par Jessica Taieb
La présence des troupes françaises pourrait se poursuivre jusqu’en 2015. Cette possibilité fera l’objet d’un vote à l’Assemblée mardi 25 février.
En vertu de l’article 35 de la Constitution sur les interventions à l’étranger, les députés voteront la poursuite ou non de l’opération militaire en Centrafrique mardi 25 février. Au début du mois de février, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian évoquait le prolongement de la présence des forces françaises dans le pays comme "vraisemblable".
C’est notamment le souhait de la présidente de transition de République Centrafricaine et maire de Bangui : dans un entretien à l’AFP du 21 février, Catherine Samba Panza a demandé à la France de ne pas "abandonner la République centrafricaine". "J’ose espérer que les décisions qui vont être prises très prochainement à l’Assemblée nationale vont aller dans le sens des attentes de la population."" a-t-elle poursuivi.
L’opération Sangaris a été lancée le 5 décembre 2013 en Centrafrique afin de rétablir la sécurité dans le pays, ravagé par de violents affrontements interconfessionnels. La France disposait alors d’un mandat international de l’ONU pour six mois.
Émission spéciale :
Mardi, dès 14h, LCP vous fait vivre cette journée. Émission spéciale de 14h à 15h présentée par Brigitte Boucher. De 15h à 16h vivez la séance de questions au gouvernement. Après la séance, la séance continue présentée par Thomas Soulié, suivie d’une émission spéciale Centrafrique :
Invités :
Philippe Folliot, député UDI du Tarn, Secrétaire de la Commission de la Défense.
Serge Michailof, chercheur à l’IRIS (institut de relations internationales et stratégiques).
Jean-Pierre Bat, Historien. Spécialiste des relations franco-africaines.
Le débat est à suivre sur LCP et lcp.fr
Dès 19h30, "ça vous regarde - l’info" et "ça vous regarde - le débat" consacrés à la Centrafrique.
La France doit-elle poursuivre sa mission en Centrafrique?
Ce mardi a lieu dans l’hémicycle une déclaration du gouvernement suivie d'un débat avec vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces françaises en Centrafrique. Cela intervient une semaine après qu’une délégation d'une dizaine de députés se soit rendue à Bangui, afin de s’entretenir avec les responsables de l'opération Sangaris et les autorités de transition centrafricaines.
A l'issue d'un conseil de défense restreint autour de François Hollande le 14 février dernier, le Président a proposé d’accroître le contingent de quatre cent soldats supplémentaires, ce qui porterait à deux mille hommes nos effectifs dans le pays. Sur le terrain, les opérations de désarmement des milices se poursuivent, mais la situation est très tendue et des habitants tentent de fuir. La population semble avoir basculé dans une logique de tuerie par prévention ou par vengeance, et les confrontations se multiplient entre chrétiens et musulmans, sédentaires et nomades ou même à l’intérieur de la communauté animiste majoritaire. En outre, ce week-end, un soldat français de 26 ans engagé dans l'opération Sangaris, a été mortellement blessé dans un accident de la circulation.
La France est-elle en train de s’enliser en Centrafrique? Sommes-nous dans une situation "pré-génocidaire" qui pourrait s’apparenter aux pires heures de l’histoire du Rwanda? Comment mettre un terme à l’escalade de la violence? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités du débat de ça vous regarde en parlent ce soir.
Invités :
Patricia Adam, députée PS du Finistère et présidente de la commission de la Défense
Alain Marsaud, député UMP des Français de l’étranger
Seidik Abba, rédacteur en chef de Jeune Afrique
Jean-Dominique Merchet, journaliste à l’Opinion, spécialiste des questions militaires