avec AFP le 12 février 2014 à 10h20
Alors que les milices continuent à faire régner la terreur, le ministre de la Défense est à Bangui ce mercredi pour affirmer que la France ne laissera pas les exactions continuer.
Depuis le 5 décembre et le début de l'intervention française, c'est la 3e fois que Jean-Yves Le Drian se rend en Centrafrique. Objectif : montrer la détermination de la France à stopper les violences interconfessionnelles, qui n'ont pas cessé malgré le déploiement des forces internationales.
Avant son arrivée, le ministre de la Défense a affirmé être prêt à mettre fin aux violences, "si besoin par la force". "Il faut que l'ensemble des milices qui continuent aujourd'hui à mener des exactions, à commettre des meurtres, arrêtent", a-t-il mardi lors d'une visite au Congo. Dans cette optique, il autorise donc les forces françaises à "appliquer les résolutions des Nations unies, si besoin par la force". Son message est identique pour les soldats africains.
Le cri d'alarme d'Amnesty
De son côté, Amnesty International interpelle l'opinion internationale sur le "nettoyage ethnique" de civils musulmans par les milices chrétiennes dans l'ouest du pays.
L'ONG souligne que les forces internationales ne "parviennent pas à empêcher" ces vengeances, consécutives aux massacres commis par les anciens rebelles de la Séléka entre mars et décembre 2013.