Publié le 15.02.2014, 13h53 | Mise à jour : 16h04
Les jours passent et les décisions évoluent. En janvier, Jean-Yves Le Drian excluait un renforcement des troupes françaises en Centrafrique et estimait que la France ne risquait pas l'enlisement.
Samedi, au lendemain de l'annonce de l'envoi par la France de 400 soldats supplémentaires qui s'ajouteront aux 1 600 hommes de la force Sangaris, le ministre de la Défense a reconnu que l'opération militaire serait plus longue que prévu. Une décision peu surprenante, puisque Jean-Yves Le Drian avait déjà jugé «vraisemblable» la prolongation du bail de l'armée française en Centrafrique, il y a semaine.
«Le niveau de haine et de violence est plus important que celui qu'on imaginait», a déclaré Jean-Yves Le Drian sur France Inter. Une opération militaire «ne se décrète pas comme du papier à musique. Il faut s'adapter, se rendre compte des situations et répondre au besoin de sécurité en fonction des événements», a-t-il justifié.
Lors du lancement de l'intervention française, début décembre, le président François Hollande avait évoqué une opération «rapide». Paris a décidé vendredi, à la demande notamment du secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon, d'envoyer 400 soldats supplémentaires en RCA, ce qui portera à 2000 les effectifs français dans le pays.
«A partir du moment où on s'oriente vers une opération de maintien de la paix au niveau des Nations unies, je pense que cet accroissement de notre présence était indispensable», a souligné le ministre de la Défense.