Par La rédaction de RTL.fr , Avec AFP | Publié le 17/01/2014 à 12h13
Même s'il a jugé la situation sécuritaire de la Centrafrique encore "trop fragile", le chef de l'État a estimé ce vendredi que la situation allait vers "l'apaisement".
Des critiques de plus en plus nombreuses s'élève ces derniers jours sur l'action militaire de la France en Centrafrique. Mais François Hollande s'est voulu rassurant ce vendredi 17 janvier : "Depuis un mois, il n'y a pas un arrêt de tous les combats, mais une forme d'apaisement, avec l'accès de l'aide humanitaire, et une amélioration encore trop fragile de la situation sécuritaire", a déclaré le chef de l’État, en présentant à l'Élysée ses vœux au corps diplomatique.
Plus de 1.600 soldats français sont déployés depuis plus d'un mois, en Centrafrique, dans le cadre d'un mandat de l'ONU, pour tenter de stabiliser le pays, en proie à des violences meurtrières. "En Centrafrique, une catastrophe de grande ampleur était redoutée, il y avait déjà des exactions et des violences (...). Il pouvait y avoir un risque génocidaire, j'avais forcément à l'esprit ce qui s'était produit au Rwanda", a-t-il souligné.
"Qu'aurait-on dit de la France si elle n'avait rien fait ? (...). On aurait compté les morts, non par dizaines, non par centaines, mais pas milliers", victimes du "poison insidieux de l'affrontement inter-religieux", selon lui. "Le 20 janvier, les ministres des Affaires étrangères européens vont engager une opération qui viendra en soutien (de l'action de la France, ndlr), aussi bien sur l'aspect sécuritaire que sur l'aspect humanitaire", a-t-il rappelé.
"L'ONU prépare une opération de maintien de la paix indispensable à terme pour assurer la sécurité et la stabilité de la Centrafrique, et, demain, l'organisation d'élections libres et transparentes", a souligné le président français. "La France est solidaire de l'Afrique, mais elle n'en est pas le gendarme et ne va pas le redevenir", a-t-il assuré.