BANGUI : LES FACA SONT LOIN DE FAIRE ÉQUIPE AVEC LES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA
Bangui, 23 avril (RJDH) – Un mois après la prise de pouvoir par les rebelles de la coalition Séléka, plusieurs éléments des forces armées centrafricaines (FACA) n’ont toujours pas repris leurs postes, malgré l’appel des nouvelles autorités du pays. Certains ont refusé de regagner les casernes, de peur d’être enlevés et exécutés. D’autres qui ont regagné les camps, affirment avoir été menacés. Des sources anonymes parlent de l’exécution de certains. Mais les responsables de la Séléka nient cette information.
« Les nouvelles autorités nous demandent de regagner nos bases. Mais dans quelles conditions nous allons retourner pour travailler du moment où toutes les bases militaires et les centres de formations ont été pillés et occupés par les éléments de la Séléka », a déclaré un élément des FACA, qui a requis l’anonymat.
La même source poursuit en disant qu’« aujourd’hui, certaines bases militaires comme celle des sapeur pompiers sont transformés en résidence pour les généraux de la Séléka. Ces derniers célèbrent leurs festivités de mariage. Dans ces conditions où allons-nous travailler ? »
Pour un autre élément des FACA, « tant que les éléments de la Séléka ne sont pas désarmés et cantonnés et que notre sécurité ne soit pas garantie, il est hors de question que nous regagnons dans un bref délai le travail, de peur d’être exécutés. Certains d’entre nous qui ont essayé de répondre à l’appel du président Michel Djotodja ont été froidement abattu par des éléments de la Séléka ».
Le jeudi 18 avril, un élément des FACA a été tué sur le pont de Soh, à la sortie nord de Bangui, par des éléments de la coalition Séléka. Par contre, plusieurs membres de la famille des FACA et des éléments de la garde de l’ancien président François Bozizé ont reçu des menaces de mort, d’autres ont été enlevés et passés à tabac.
Depuis la chute de l’ancien président François Bozizé, plusieurs militaires centrafricains issus des rangs des FACA et de la garde présidentielle ont traversé la frontière avec la République Démocratique du Congo et le Cameroun, pour se réfugier.
Le RJDH a essayé une fois de plus de joindre les nouvelles autorités de Bangui afin d’avoir les versions, mais celles-ci sont restées injoignables. Toutefois dans les précédentes déclarations, les leaders de coalition Séléka ont nié le fait que les éléments des FACA se disent menacés. Ils ont affirmé leur volonté de collaborer avec ces derniers.
OUANGO-BANGASSOU : PILLAGE SYSTÉMATIQUE EN SIGNE DE REPRÉSAILLES PAR DES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA
Bangui, 23 avril (RJDH) – Des éléments de la Séléka ont opéré de pillage systématique de la ville de Ouango-Bangassou (Sud-est) en signe de représailles contre la population qui a lynché à mort deux rebelles, qui ont tenté de piller une église. Plusieurs autres personnes ont du quitter la ville pour trouver refuge dans la brousse et d’autres en République démocratique du Congo, le dimanche 21 avril.
Selon des informations rapportées par les religieux, tout a commencé quand les jeunes de la ville ont tué deux éléments de la Séléka qui ont tentés de s’attaquer à l’église catholique. Quelques moments après, une autre équipe de ces hommes armés est arrivée et ont incendié plusieurs maisons de la ville et ont pillé finalement l’église catholique.
Selon la source, le bilan de cette opération perpétrée par les éléments de la coalition Séléka n’est pas connu. Mais la source a signalé que des personnes auraient été tuées par les éléments de la Séléka.
BAMBARI : L’EXPLOSION D’UNE GRENADE FAIT DES VICTIMES
Bambari, 23 avril (RJDH) – Au total 4 enfants, tous âgés de moins de 10 ans, ont été grièvement blessés par l’exposition d’une grenade. L’acte a eu lieu le dimanche dernier, au Quartier Kidigra dans la ville de Bambari (centre).
D’après des témoins cités par Radio Linga, l’exposition a eu lieu au moment où ces enfants jouaient dans la cour de la maison familiale. « Ils ont retrouvé l’engin mais ignorants, ils se sont mis à jouer avec. C’est en découpant le détonateur que l’explosion a eu lieu, pour les blesser grièvement », a raconté un parent.
Les victimes sont en ce moment à l’hôpital préfectoral de Bambari, pour recevoir des soins.
Entre temps, deux personnes ont été blessées le samedi 20 avril, suite à une explosion des munitions d’arme de guerre de marque d’A 47 au quartier Sectero. Les munitions étaient explosées, alors qu’elles étaient exposées au feu.
Il faut signaler que depuis le 23 décembre dernier, date de la prise de Bambari par les éléments de la collation Séléka, plusieurs munitions étaient perdues dans la ville. Trois explosions des munitions ont eu lieu déjà, faisant une dizaine de victimes.