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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 16:00




NDLR : Voici une illustration et la preuve de ce que dénonçait dans son discours le délégué de l'Union européenne à Bangui M. Jean Claude ESMIEU, qui doit désormais quitter la RCA après quatre ans de mandat et qui a exprimé son regret de devoir emporter comme triste souvenir de ce pays, les ravages du phénomène de sorcellerie qu'il pense être un facteur de retard et constitue un puissant obstacle au développement de la République centrafricaine.


Source:

United Nations Children's Fund (UNICEF)


Par Rebecca Bannor-Addae


BANGUI,
République centrafricaine, le 12 Mai 2009 - Laurent (ce n'est pas son vrai nom) avait 10 ans quand il a été envoyé à vivre avec son oncle, sa tante et leurs deux petits garçons dans la ville de Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). Un jour, son cousin est tombé gravement malade. 

"Pendant deux semaines, mon oncle me battait chaque jour. Il m'a appelé sorcière. Il a dit qu'il y avait un animal vivant en moi», dit Laurent.


Laurent raconte son histoire alors qu'il était assis sur une chaise dans la cour d'un centre soutenu par l'UNICEF pour les enfants vulnérables. "En fin de compte, je me suis enfui. J'ai eu un bras cassé et ma tête saignait de l'un des coups de machette", a-t-il dit. «Je ne suis pas un sorcier. Je ne sais pas ce qu’est un sorcier".


 
Adolescent condamné deux fois


 
Laura (qui est aussi un pseudonyme), 15 ans, est originaire d’un petit village dans le sud de la RCA. Ses parents sont morts quand elle était très jeune, et une tante a pris soin d'elle.
«Je marche souvent dans mon sommeil, et j'ai eu de mauvais rêves. Voix me disait des choses inquiétantes, comme j'ai eu à suivre certaines personnes, même manger leur cœur», dit Laura, ajoutant qu'elle a décidé de dire à sa tante des cauchemars.


 
«Après avoir parlé à ma tante, les soupçons ont commencé», se souvient-elle. "Les gens du village m'ont accusé de choses qui vont mal. J'ai été accusé de causer des maladies, de décès, d'être responsable de la perte de choses."


 
Laura s'arrête de parler et regarde dans l'espace. Malgré son jeune âge, elle a été condamnée à deux reprises pour des accusations de sorcellerie. Elle a purgé sa peine, mais vit maintenant dans la maison de l'un des gardiens à la prison de Mbaïki.

 "Je ne peux pas revenir chez ma tante, parce que les gens du village ne sont pas comme moi. Ils me battent. Ils vont me tuer", explique Laura.


Des boucs émissaires dans les périodes difficiles


Des centaines, voire des milliers d’enfants et des personnes âgées - les femmes en particulier - ont été accusés de sorcellerie en RCA. La croyance en la sorcellerie est très répandue dans la région, mais l’accusation des enfants est une évolution plus récente.


 
L’augmentation des difficultés résultant de décennies de conflits armés et la pauvreté généralisée pourrait être un catalyseur derrière le phénomène. Or, comme les études dans les pays voisins le suggèrent, les accusations de sorcellerie pourraient être une expression de l'incapacité des familles à résoudre une crise ou d'y faire face avec la mort et la maladie.


 
Mais cette désignation de boucs émissaires les plus vulnérables de la société a des conséquences graves. En RCA, la sorcellerie est une infraction criminelle en vertu du code pénal, punissable par l'exécution dans les cas où la «sorcière» est accusée d'homicide. Bien qu’aucun accusé de sorcellerie en RCA n’ait été condamné à la peine de mort, beaucoup ont été arrêtés pour ces pratiques, et les accusés sont souvent victimes de la vindicte populaire.


Documentaire de sensibilisation


 
Il existe peu de données sur les accusations de sorcellerie dans le document en RCA - pour l'UNICEF est la collecte des informations complètes sur la question de soutenir le travail de plaidoyer et de contribuer à mettre un terme à ces graves violations des droits humains contre les femmes et les enfants.

Pour faire la lumière sur le problème et encourager le débat sur ce sujet, l'UNICEF est co-auteur d'un film documentaire, «procès de sorcières en République centrafricaine», qui doit être montré au public dans le cadre d'une initiative de sensibilisation.


 
Les documentaires de Gervais Ngovon, un avocat à la cour à Mbaïki où 10 cas sur un total de 12 au cours d'une seule session concernent la sorcellerie. Les audiences de tous les jours sont un spectacle public. Les accusations sont fantastiques, avec la participation de personnes qui se seraient métamorphosées en animaux ou de foudre, et des vols d'autres âmes.


Protection contre la superstition


 
"Regardez, les gens peuvent croire ce qu'ils veulent»,
dit M. Ngovon, qui représente l'accusé. "Le problème est que ces croyances font que des innocents vont en prison sur la base d'une affirmation qui ressemble à - je ne sais pas - un conte de fée. Dans ce pays, nous n'avons pas de structure pour protéger les faibles, et la plupart des gens croient à la sorcellerie - y compris ceux qui sont chargés de faire respecter la loi. " 

Les détracteurs de ces procès de sorcières reconnaissent que jusqu'à ce que les croyances traditionnelles soient éliminées, la loi reste du côté de l'accusateur.


 
"Je trouve que parfois, l'envoi d'un accusé enfant ou la femme en prison offre la meilleure solution pour la protection de la personne contre les violences, qui ont souvent conduit à la mort»,
dit M. Ngovon.


Pendant ce temps, Laurent et Laura vivent comme des exclus à l'avenir incertain. Laurent a vécu dans un centre soutenu par l'UNICEF pour les enfants vulnérables dans la ville de Bangui depuis 2006. "Ceci est ma maison maintenant. Je ne sais pas où d'autre aller, dit-il. «Je rêve qu'un jour je serai en mesure de retrouver ma famille."

 

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 23:34

 
   Bangui (quartier Kassaï ) 





                          N'djaména


Etude sur la qualité de vie: Vienne devance Zurich et Genève


Vienne est considérée comme la ville avec la meilleure qualité de vie au monde, selon l'enquête annuelle d'un cabinet de conseil. La capitale autrichienne devance Zurich et Genève, qui caracolaient en tête l'an dernier.


Zurich abandonne ainsi la première place, qu'elle aura occupé durant huit années. Viennent ensuite Vancouver et Auckland, suivies par Düsseldorf et Munich. Une troisième ville suisse figure dans le top 10: Berne occupe comme l'an passé le 9e rang.


Dans chaque ville, la qualité de vie a été évaluée sur la base de 39 critères pris en compte par des employés expatriés. Les aspects politiques, sociaux, économiques et environnementaux forment les critères de sélection.


La sécurité, la santé, l'offre de formation, de transports ainsi que d'autres services publics sont également pris en considération. Plus de 200 agglomérations ont été passées à la loupe. La queue du classement est occupée par N'Djamena (Tchad), Bangui (Centrafrique) et Bagdad (Irak).


(ats / 27 avril 2009 22:15)


NDLR : Comment pouvait-il en être autrement ? Bangui et N'djaména sont deux capitales dont les habitants vivent un véritable calvaire en ce qui concerne la fourniture du courant électrique et l'eau potable. Les quartiers populaires deviennent des coupe-gorges et un sanctuaire pour les malfaiteurs de toutes sortes, la nuit tombée. A cela il faut ajouter la poussière ou la boue en cas de pluie, les inondations, la saleté envahissante, les mouches etc...

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 15:58

 

17-04-2009 Gabriel Ngoulaka (Syfia Centrafrique) Dans le nord de la Centrafrique, les populations déplacées à cause de la guerre commencent à sortir de la brousse et rentrent dans leurs villages. Mais une fois de retour, la désillusion est grande : cases et écoles incendiées, dispensaires pillés, greniers détruits…

À la radio nationale, la campagne de sensibilisation lancée par le gouvernement centrafricain pour le retour des déplacés bat son plein. Dans le Nord, le mouvement de retour s'amplifie de jour en jour depuis le début d'année. Comme à Bédamara VI, un village de Paoua dans la région de l’Ouham-Pendé, à 500 km au nord de Bangui, où les déplacés arrivent massivement. Alors qu'en brousse où ils s'étaient réfugiés – certains depuis le début de la guerre, en 2002, – ils recevaient quelques vivres du Programme alimentaire mondial (PAM) et des soins de santé de Médecins sans frontière (MSF), ici, ils sont livrés à eux-mêmes : l'État ne leur a apporté que peu d'aide pour se réinstaller.


En cette fin de saison sèche, une jeune femme à peine rentrée accouche d’un garçon, sous un hangar de fortune. Pierrette Nodjidoum, l'accoucheuse traditionnelle du coin, défait son pagne pour couvrir le nouveau-né. "Il n’y a pas d’alcool, ni sparadrap, ni layette, rien. J’utilise mes propres effets pour aider les femmes qui accouchent", fait-elle remarquer. Dans cette région où est né l'ex-président centrafricain Ange Félix Patassé, théâtre depuis 2002 d'affrontements entre les rebelles et l'armée régulière, les dispensaires ont été réduits en cendre par les belligérants. Les déplacés ont trouvé à leur retour leurs cases détruites, les plantations saccagées, les greniers pillés.

 Tout est à reconstruire
 

Depuis qu'ils sont sortis de la brousse, les villageois dorment à la belle étoile. Le jour, ils s'activent, les uns à rebâtir leurs maisons en terre aux toits de chaume, les autres à construire une case de fortune en bois. Les femmes vont chercher de la paille pour couvrir les toits, les hommes couper du bois et des lianes. A l'instar de Philippe M’bério, visiblement épuisé : il n'a pas connu de repos depuis qu'il a regagné le village : "Mon épouse et moi, nous nous battons pour rebâtir les trois cases familiales que nous avions laissées, avant de ramener nos six enfants restés dans la brousse". Ceux-ci y vivent grâce à l'aide alimentaire du PAM. En attendant d'avoir un abri et de recommencer à cultiver, les paysans se nourrissent des vivres ramenés de la brousse (reçus du PAM ou récoltés dans les plantations qu'ils y avaient créées). "Combien de temps continuerons-nous à vivre ce calvaire ?", demande Jean-Claude Baïne, un habitant du village.

À Bégatara, l'école est envahie par de hautes herbes. Les portes ont été défoncées et emportées, les salles de classe vidées. "Les tables-bancs ont été arrachées pour servir à la fabrication de cercueils et de meubles", témoigne un humanitaire qui requiert l’anonymat. Plus loin, une épaisse couche de cendre recouvre le sol là où, avant, se dressaient des écoles en bois. Toutes les localités du nord du pays qui ont connu la guerre vivent la même misère et la même désolation. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Bangui, 85 000 personnes déplacées seraient rentrées chez elles en 2008, sur un total de 193 000 contraintes par la violence de quitter leurs domiciles au cours de la dernière décennie.

Manque d'enseignants
 

Le calvaire des populations du Nord a commencé en 2002, avec la rébellion dirigée par l’actuel chef de l’État, François Bozizé, contre le régime d'Ange Félix Patassé. Après le changement de pouvoir en 2003, la rébellion a simplement changé de camp et les civils ont continué à faire les frais de ces combats. Les offensives de l’Armée populaire pour la restauration de la République et la démocratie (APRD), rébellion proche du président déchu Patassé, et les ripostes des Forces armées centrafricaines (FACA) ont accentué le climat d’insécurité dans l’Ouham-Pendé. La présence de bandits armés, les fameux coupeurs de route, centrafricains, mais aussi tchadiens voire soudanais a fait empirer la situation.

Fuyant les exactions, les villageois se sont réfugiés en brousse, laissant derrière eux des cases incendiées ou pillées par des hommes armés. Selon des chiffres officiels, depuis le premier trimestre 2006, un tiers des 120 000 habitants de l’Ouham-Péndé auraient fui en brousse où ils bénéficient jusqu'à maintenant de l’assistance humanitaire étrangère. Ils y ont développé une agriculture de subsistance, se soignant avec des racines et des feuilles sauvages. S'abritant sous de huttes, ils sont à la merci des serpents et des intempéries, et tombent régulièrement malades. Des conditions qui, malgré l'aide de MSF et du PAM, les poussent à rentrer chez eux.

L'État a rouvert le lycée de Paoua, capitale de la région, pour accueillir les élèves de retour. Les uns avaient suivi leurs parents en brousse, les autres avaient été enrôlés dans les rébellions. "J’encourage les parents à venir ici réinscrire tous leurs enfants, même ceux qui ont dépassé l’âge de fréquenter le lycée", lance Pierre Yotiga, proviseur de cet établissement. En l’espace d’un an, le nombre d’élèves a plus que triplé, atteignant 2 500 pour 35 000 habitants. Mais les enseignants ne sont pas assez nombreux : beaucoup refusent de travailler dans cette région où l'insécurité persiste.

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 19:02



APA Bangui (Centrafrique) 15-04-2009 - Le personnel du Trésor public centrafricain a observé mercredi un arrêt de travail pour réclamer le paiement de trois trimestres d’arriérés de quotes-parts (QP), a constaté APA à Bangui.

« C’est un arrêt de travail d’un jour qui d’ailleurs a été décidé de manière spontanée. Mais un mouvement de grève générale n’est pas exclu dans les jours qui suivent si aucune réponse positive n’est donnée à notre unique revendication qui est le paiement de trois trimestres de QP », a expliqué à APA M. Albert Salao, un délégué du personnel.

« Nous ne comprenons pas que nous qui gérons tout l’argent de l’Etat, nous soyons laissés à ce niveau », a indiqué M. Salao.

« Tous les jours le trésor encaisse les recettes et fait sortir de l’argent pour les dépenses mais le personnel ne comprend pas pourquoi on ne veut pas autoriser le paiement de ces quotes-parts », a-t-il ajouté.

Les quotes-parts sont les primes d’encouragement versées trimestriellement aux agents des régies financières en Centrafrique.

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 19:55




ROUBAIX / ÉCOLE ERNEST-RENAN

Publié le jeudi 09 avril 2009 à 06h00


 « Les saveurs de Centrafrique », c'est le nom donné à la soirée organisée au bénéfice de l'association Passe-moi le relais qui s'est déroulée samedi soir à l'école Ernest-Renan. L'objectif de la soirée était de récolter des fonds pour soutenir le projet de rénovation du jardin d'enfants de Miskine, dans le quartier de Banga dans la capitale de Centrafrique Bangui.

Le projet est porté en France par Armande Malepa, marraine de Passe-moi le relais qui est aussi présidente de l'association Manassé, et d'autres bénévoles à pied d'oeuvre samedi pour organiser et animer la soirée : repas avec cuisses de poulet, brochettes de viande et feuilles de manioc, défilé de mode avec la styliste A. Kate, tour de chant d'un artiste centrafricain, etc.

Des photos prises récemment montrent un bâtiment pour lequel « le plus urgent est la réfection du toit, puis des toilettes, explique Francis Ndotah, et dans un deuxième temps, il faudra clôturer le jardin et installer un espace de jeux d'extérieur ».

 
PASCALE HOORNAE


RT (CORRESPONDANTE LOCALE
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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 23:57




Bangui, 6 avril (ACAP) - Le gouvernement centrafricain et de la Banque mondiale ont signé lundi 6 avril 2009 à Bangui, un accord de don des Fonds catalytiques, en présence de l’ambassadeur de France en Centrafrique M. Jean Pierre Vidon et des représentants de quelques agences des Nations Unies.

Le don est d’un montant de 17,8milliars Fcfa et se situe dans le cadre du soutien à l’initiative de la mise en œuvre accélérée du Programme éducation pour tous de la République Centrafricaine de 2009 à 2011.

« Cet appui revêt une importance capitale pour notre pays et tout particulièrement le secteur de l’éducation, fortement affecté par les longues périodes d’instabilité », a déclaré le ministre d’Etat au Plan, à l’économie et à la coopération internationale, M. Sylvain Maliko qui a signé le document au nom du gouvernement.

 Il a expliqué que ce projet est composé de trois composantes visant essentiellement à relever de manière substantielle, l’offre du secteur éducatif avec pour cible l’enseignement primaire.

En effet, la première composante orientée sur l’amélioration des infrastructures d’accueil des apprenants prévoit la construction et/ou la réhabilitation de près de 1000 salles de classe et de 400 points d’eau et latrines.

La deuxième composante concerne la formation et le recyclage du personnel enseignant et la mise à disposition de manuels scolaires. Dans cette perspective, au moins 700 nouveaux enseignants devraient être formés chaque année pendant trois ans, tandis que plus de 400.000 manuels de Français et de Mathématiques sont mis à la disposition du système éducatif.

La troisième et dernière composante est quant à elle consacrée au recrutement et à la mise à disposition de plus de 2000 nouveaux enseignants contractuels dans le système, tout en prenant des dispositions pour un système de rémunération qui fixe les enseignants à leur poste.

« Ce qui a été obtenu est historique pour la République Centrafricaine », a déclaré l’ambassadeur de France M. Jean Pierre Vidon, avant d’ajouter que « cette signature est un signal d’une formidable perspective pour les écoliers, mais aussi pour le développement social ».

 Pour lui, le don des Fonds catalytiques permettra à la RCA de concrétiser son ambition éducative, c’est-à-dire « offrir aux jeunes écoliers un lieu, une école pour mieux étudier, un maître pour mieux enseigner et des manuels pour lire et relire, pour l’instruction et pour le plaisir ».

« La construction et la réhabilitation des salles de classe sur une partie importante du territoire national permettront d’accueillir les élèves dans les meilleures conditions. Je suis impatient d’assister à la première inauguration et de pouvoir contempler les sourires des élèves, de voir les maîtres mieux préparés, confiants dans leur mission éducative et brandissant les nouveaux manuels scolaires qu’ils ont déjà feuilletés avec envie », a projeté Jean Pierre Vidon.

Selon lui, « ce tableau idyllique, ce n’est plus un rêve, c’est la réalité de demain. J’ai confiance qu’il se réalisera dans les nombreuses localités où le projet se développera. Le pari est important, on a remporté les premières manches et nous savons que nous n’avons pas droit à l’erreur pour la suite ».

 Il a conclu en annoncé une un don supplémentaire de la France dans les prochains jours pour accompagner l’initiative de mise en œuvre accélérée du programme Education pour tous en Centrafrique.

« L’Agence française de développement accordera un financement de 750 000 euros pour la première année de fonctionnement afin de mettre à disposition une assistance technique et 5 millions d’euros seront prévus pour la deuxième année afin de compléter le programme », a-t-il dit.

La représentante de la Banque mondiale Mme Jelina Pantelic a quant à elle reprécisé que les résultats attendus de ce projet qui sont entre autres l’amélioration de la qualité de l’enseignement pour la transformation de la République Centrafricaine en un pays qui maîtrise son développement.

« Je suis convaincue que l’excellente collaboration qui prévaut entre le gouvernement et la Banque mondiale permettra une bonne exécution de ce programme, ainsi que de faire face aux épreuves qui jalonneront la mise en œuvre de ce programme », a-t-elle conclu.

Signalons que les Fonds catalytiques sont des fonds alimentés par les pays dits parrains du programme Education pour tous, entre autres la France, le Japon, les USA, ainsi que quelques agences du système des Nations Unies.

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 19:03




La Voix du Nord dimanche 05 avril 2009


Il y a des aînés qui aiment le défi. La preuve avec Béatrice et Dominique Lesaffre, un couple de Sainghin-en-Mélantois, qui part en Centrafrique pour deux ans de coopération. Décollage ce mercredi.

Sagesse d'Afrique... Un livre posé sur la table basse du salon. Deux mots qui sonnent comme une promesse et annoncent le départ imminent des propriétaires. Dans trois jours, Dominique et Béatrice Lesaffre vogueront vers Bangui, capitale de la République centrafricaine. Pour deux ans de coopération. Un sacré défi et un projet mûri à deux. Lui voulait à la retraite « (s)'engager sur le long terme, rendre ce qu'on a reçu à des gens qui en ont besoin ». Elle avait « cette idée en tête depuis l'âge de 18 ans, mais à l'époque on ne laissait pas partir les jeunes filles facilement ». Dès lors, tous deux ne pouvaient que se retrouver et « réaliser un rêve ».


« On verra ! »


Une belle histoire, même si à quelques heures du départ, même fin prêts, ils évoquent un peu un saut dans l'inconnu. « On verra ! » Leur action sur place ? Béatrice, 63 ans,ancienne professeur, sera chargée de la formation des maîtres des écoles primaire et maternelle dans « un pays où beaucoup d'enfants ne sont pas scolarisés », notamment à Alindao où ils se rendent.


Dominique, 65 ans, sera responsable logistique du diocèse et développera là-bas des projets Caritas (Secours catholique). Après avoir sacrifié à une formation et fait de multiples bilans médicaux, sans compter les vaccinations, tous deux remplaceront un couple germano-alsacien en place depuis trois ans, parti comme eux avec l'ONG FIDESCO, organisation catholique de coopération internationale, qui travaille sur le long terme. Une démarche appréciée : « Ils insistent beaucoup sur l'importance d'être au plus près des habitants, en prenant le temps, pour mieux les comprendre.

 » D'où ce séjour de deux ans.


« A priori, il y aura un temps d'adaptation de six mois environ, disent-ils, mais nous serons bien entourés par des membres de l'association. »
Malgré tout, la vie au quotidien, qui ne ressemble en rien à la nôtre, sera un choc. « Nous sommes prévenus, confient-ils, par exemple, il n'y a pas de chaîne du froid, l'électricité ne fonctionne que deux heures par jour, la capitale se trouve à 9 - 10 heures de piste... » Mais pour eux, « qu'importent les conditions matérielles ».

« C'est votre vie »


Reste la coupure avec la famille, la région. « C'est sûr, confient-ils, le plus difficile est de quitter les quatre enfants et les douze petits-enfants, sans oublier un à naître prochainement. Mais tous nous ont rassurés : "C'est votre vie, faites-le." Et puis Internet a tout changé, on communiquera... » Alors, c'est comme s'ils étaient déjà un peu partis, comme en témoignent quelques valises bourrées à craquer de... livres scolaires. « Inutile de prévoir beaucoup de vêtements là-bas », plaisante Béatrice. Et après ? « On reviendra, c'est sûr, nos racines sont ici.

 » Mais transformés, sans aucun doute. « Tous ceux qui l'ont fait témoignent d'un enrichissement humain. » On veut bien les croire. 
 

BERNARD VIREL


Les rédactions de La Voix du Nord

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 16:27



Source: United Nations Children's Fund (UNICEF)


N' DJAMENA, Tchad/Genève, 3 Avril 2009 – L'UNICEF a lancé un effort d'aide pour plusieurs milliers d'enfants ayant fuit le conflit en République Centrafrique (RCA).

Plus de 3,000 nouveaux réfugiés sont ainsi fraîchement arrivé au Tchad, en plus de 7,000 autres qui ont franchi la frontière depuis Janvier. La plupart d'entre eux – 83 % - sont des femmes et des enfants.
 

Pour le Dr. Marzio Babille, Représentant d'UNICEF au Tchad « la priorité maintenant c'est l'eau potable, la nourriture, les vaccinations et un apport en non vivres, notamment en bâches plastiques pour les abris, avant l'arrivée des pluies ».


L'UNICEF à ainsi lancé « l'Opération Massambagne », du nom de la localité où ces réfugiés se sont installés. Après leur enregistrement, l'aide humanitaire comprend une campagne de vaccination contre la rougeole – une maladie sérieuse et potentiellement fatale à travers les pays en développement – et la supplémentation en vitamine A.

De plus, des sachets pour la purification de l'eau seront distribués, de même que des moustiquaires contre le paludisme. Un accès à l'eau potable sera aussi établi avec le creusement de quatre forages dans la zone. Des kits « Ecole en Boîte » et d'autres kits récréatifs ont aussi été distribués.

En même temps, des experts en Protection de l'Enfance mènent une évaluation pour déterminer combien d'enfants se sont retrouvés séparés de leurs parents et combien aussi doivent assumer un rôle de chef de ménage, dans l'idée de monter une réponse appropriée à leurs besoins spécifiques.


Suite enfin aux données collectées par Médecins Sans Frontières sur la situation nutritionnelle, UNICEF est en train de monter une opération logistique complexe pour faire parvenir une aide nutritionnelle supplémentaire et thérapeutique via l'utilisation d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi pour les enfants sévèrement malnutris.

« L'éloignement de cette zone est un défi logistique considérable, surtout avec la saison des pluies qui approche et qui durera de mai à octobre », rajoute le Dr. Babille.


Depuis le 17 Janvier, plus de 7,000 réfugiés centrafricains ont franchi la frontière vers le Tchad suite à des affrontements entre rebelles Rounga et l'armée nationale. La majorité de ces réfugiés se trouvent à Daha, à peine à 200 mètres de la frontière, et où l'UNICEF et le HCR ont établi une base temporaire.


Alors que le conflit continue en RCA, l'afflux de nouveaux réfugiés est presque certain. Pour assurer la continuité de l'aide l'UNICEF et d'autres agences de l'ONU ont donc établi une base temporaire à Haraze. L'approvisionnement se fera par avion jusqu'à Haraze où la jonction aérienne possible, et ensuite l'aide cheminera par la route jusqu'à Massambagne, à 70 km.


Le nombre de réfugiés et de personnes déplacés internes au Tchad à cause du conflit continue de grandir. A ce jour, il y a 65,000 réfugiés centrafricains au Tchad. A ceux-ci s'ajoutent 260,000 réfugiés du Darfour à l'est et 170,000 tchadiens déplacés à l'est et au sud du pays.


For more information, please contact:


Patrick Mc Cormick, UNICEF Media, Tel: + 212 326 7452.
E-mail: pmccormick@unicef.org

Veronique Taveau; UNICEF Geneva. Tel: +41 22 909 5716 E-mail: vtaveau@unicef.org

Roshan Khadivi, UNICEF N' Djamena; Tel: + 235 620 26 20 E-mail: rkhadivi@unicef.org

 

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 15:56



RCA : La situation sécuritaire dans le Nord est toujours précaire. Epidémie de méningite dans le sud ouest (district de Basse Kotto), 87 cas et 13 décès. 12 de 20 échantillons ont été testés positif à Neisserria meningitis A. L'OMS appuie une requête de déploiement de vaccins par ICG.


Source: Aide Médicale Internationale (AMI)

Date: 01 Apr 2009


Koffy Kouacou, de passage à Paris avant de se réenvoler pour la République Centrafricaine, fait partager son expérience de travailleur humanitaire dans cette région du monde. Responsable de projet sur la base de Mbrès, cet ingénieur en agronomie a déjà effectué plusieurs missions avant celle-ci pour Aide Médicale Internationale.


Le programme ouvert par A.M.I. en République Centrafricaine courant 2007 est encore jeune. Après la mise en place d'une première base à N'délé, une autre a vu le jour à Mbrès courant 2008. C'était l'une des missions confiées à Koffy durant l'année passée. « Mon année de mission, qui se prolonge de six mois, a vu l'ouverture de la base de Mbrès, avec un soutien au centre de santé de Mbrés devenu aujourd'hui un centre de référence, à quatre postes de santé en milieu rural et plusieurs cliniques mobiles dans toute la sous-préfecture. Au total, 23 042 habitants sont pris en charge dans cette zone. Au sein de cette mission, mon rôle de responsable de projet consiste à appuyer les référents médicaux, pour coordonner les actions au sein du programme. ».

Cette mission est tournée vers une amélioration de l'accès aux soins de santé primaire. « Dans un premier temps, l'accent a été mis sur un accès aux soins pour tous par la redynamisation du centre de santé de Mbrés, du point de vue de l'équipement, tant matériel que pharmaceutique mais aussi par la formation du personnel soignant. Nous commençons à mener des petites réhabilitations sur des structures déjà existantes. Nous ne construisons pas, nous ne faisons que réorganiser ou remettre en état des bâtiments qui n'étaient pas initialement construits pour abriter des centres de santé. »
 

Le but n'est pas de faire jaillir de terre des constructions, mais de réutiliser ce qui est déjà là, sans perdre de vue les spécificités des populations locales. Pour Koffy, les relations avec les bénéficiaires et les populations locales sont la pierre angulaire du métier qu'il exerce : « Les contacts avec les bénéficiaires ou avec les comités de gestion (CoGes) sont très bons, même s'ils sont parfois difficiles, à cause d'une carence de financements. Quelque part, ce manque de matériel et de moyens est frustrant : la demande est immense, et nous ne pouvons pas répondre à l'intégralité des besoins. Mais quoi qu'il en soit, je pense que les bonnes relations que l'on entretient avec les populations sont le B-A-BA du travail que l'on fait. Il est essentiel de prendre en compte les spécificités sociales et culturelles qui leur sont propres. »
 

Cette proximité avec les populations locales se ressent aussi dans la volonté de formation, chère aux principes d'A.M.I. « En plus des programmes liés aux soins de santé primaire, nous mettons en place des sessions de formation continue. Les équipes expatriées ont entre autres un rôle de support, de supervision et d'appui aux centres de santé existants. Nous menons aussi des programmes d'information, éducation et communication, sur la santé. Il s'agit d'une sensibilisation sur les problématiques liées aux maladies, à l'hygiène ou aux épidémies, par exemple sur la méningite, dernièrement. Nous allons sur les marchés pour discuter avec les populations locales, sur l'alimentation ou d'autres sujets liés à la prévention, comme l'importance des moustiquaires pour lutter contre le paludisme. Nous tentons d'être au plus proche de ces populations, par l'intermédiaire d'agents de développement communautaires, qui relaient les informations entre les centres de santé appuyés par A.M.I. et les populations locales. ».

La dimension de prévention passe aussi par la mise en place d'un programme élargi de vaccination (PEV). « Les vaccins sont fournis par UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance). Pour cette campagne, les équipes d'A.M.I. vaccinent les populations, dans les postes de santé, mais se déplacent aussi dans les villages pour lesquels l'accès aux postes de santé est difficile voire impossible. Nous tentons ainsi de faire en sorte de le maximum de personnes bénéficient d'un accès aux soins de santé primaire. ».


Pour que la mission se déroule au mieux, le travail se fait en collaboration avec différentes entités liées à la santé. « Nous travaillons de paire avec le Comité International de la Croix Rouge, sur la partie eau et assainissement des centres de santé, pour la mise en place ou la réhabilitation de douches et de latrines. De plus, la gestion des centres de santé se fait en coopération avec les autorités sanitaires locales : les équipes d'A.M.I. appuient des structures hospitalière existantes. Enfin, nous nous réunissons, avec les autres organisations non gouvernementales présentes sur la zone, pour des plateformes de discussion afin de coordonner nos actions, nos stratégies, et faire en sorte que le travail se déroule dans la concertation. ».
 

L'arrière-plan contextuel de la mission est marqué par une dégradation des conditions de sécurité. « À l'échelle du pays, les conditions de sécurité se détériorent. Mais dans la zone où nous sommes, nous pouvons continuer à travailler correctement. Il y a néanmoins une multiplication d'incidents de sécurité entre le gouvernement, les populations et les groupes rebelles, etc. Mais je pense que ce contexte fait partie intégrante de notre travail. Il amène à prendre des décisions rapidement, à être réactif, et à faire des choix. ».


Le programme à Mbrès continue son expansion et prend de plus en plus forme. « À mon retour, plusieurs projets m'attendent. Nous tentons d'une part de passer d'une stratégie de cliniques mobiles, qui se déplacent dans la zone, à une stratégie fixe de postes de santé, tout en gardant la même couverture pour les populations locales. Mais ce type de changements nécessite plus de moyens. D'autre part, nous continuons la formation des équipes locales. De plus, au sein de notre laboratoire, un poste de transfusion sanguine d'urgence en milieux isolés va peut-être voir le jour. Enfin, mon travail comporte aussi une partie d'évaluation des réalisations, qui se fera sur les six derniers mois, afin d'ajuster les programmes aux besoins. ».

Ainsi, la mission reste au plus proche des populations locales, avec une volonté de pérenniser les avancées obtenues en matière de soins de santé primaires.

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 17:36



APA Bangui (Centrafrique) 01-04-2009 - Le personnel de la Société centrafricaine des télécommunications (SOCATEL) a déclenché mercredi une grève de huit jours pour revendiquer le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires, a constaté APA sur place.

«Nous avons été très patients mais le gouvernement n’a pas voulu respecter ses engagements», a déclaré à APA Henri Piama, un délégué du personnel.


«A plusieurs reprises, on a promis de nous satisfaire mais rien n’a été fait
», a dit M. Piama, ajoutant que «la grève sera renouvelée à l’expiration du délai des huit jours, si aucune suite favorable n’est donnée à nos revendications».


Société paraétatique, la SOCATEL est confrontée à d’énormes difficultés de trésorerie depuis l’installation des opérateurs privées de téléphonie mobile en Centrafrique qui ont emporté plus de la moitié de sa clientèle.

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