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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 01:09





Henri Tincq [1] lundi, 22 juin 2009  Source : (http://www.slate.fr)


Au moment où le fossé se creuse entre l'opinion et l'Eglise, Benoît XVI lance une année spéciale consacrée aux prêtres. L'objectif est de les rappeler à la loi de l'obéissance et du célibat.

 A la fin du mois, les évêques intégristes de la Fraternité Saint Pie X [2] - dont l'excommunication a été levée le 21 janvier, mais qui n'ont pas été pleinement réintégrés dans l'Eglise catholique - vont ordonner de nouveaux prêtres. Le Vatican a confirmé que ces ordinations, comme les précédentes, seraient «illégitimes». Mais les évêques schismatiques lefebvristes ne sont pas les seuls qui préoccupent l'Eglise romaine.

Devant «l'infidélité à leur vocation» de beaucoup de ses prêtres à travers le monde, le pape Benoît XVI a ouvert, vendredi 19 juin, une «Année sacerdotale spéciale», précédée par un ferme rappel à l'ordre de la «pauvreté», de la «chasteté» et de l´«obéissance », trois vœux auquel tout prêtre lie sa vie et sa mission.

Juste avant d'être élu pape, le futur Benoît XVI avait déjà mis en garde son Eglise contre les «saletés qui souillent» le clergé, limitées en termes quantitatifs, mais désastreuses pour son image mondiale.

Déjà, les graves affaires de pédophilie de prêtres avaient éclaté en Autriche, en Irlande, en Australie ou aux Etats-Unis. Mais l'«infidélité» que le pape dénonce aujourd'hui, dans une lettre en date du 18 juin, touche plus généralement aux ruptures de la règle du célibat et à d'autres formes de renoncement et de «désobéissance».

Dans cette longue missive, Benoît XVI invite les prêtres à se distinguer «par la force de leur témoignage évangélique» et à «vivre en plénitude le don du célibat». S'il salue «la courageuse fidélité à leur vocation» de tant d'entre eux, malgré la persécution qu'ils subissent dans quelques pays, il constate aussi des situations - mariage de prêtres, double vie, pratiques homosexuelles, pédophiles, voire rupture avec l'engagement du sacerdoce - qui sont «pour le monde, un motif de scandale et de refus». Les invitant à un profond «renouveau intérieur», le pape souhaite que soit renforcé l'obéissance des prêtres à leur évêque et leur collaboration avec les «laïcs» non-prêtres, hommes et femmes d'Eglise.

Le rappel de la règle absolue du célibat sacerdotal est le plus spectaculaire. Il intervient dans une période où s'approfondit la crise du clergé qui, dans les pays déchristianisés d'Europe occidentale en panne de vocations, ne voit pas venir le relève. Les prêtres souffrent d'une hémorragie et d'un épuisement qui se fait moins sentir dans les pays de jeune chrétienté (Afrique, Inde, Chine, etc), où des séminaires sont parfois pleins à craquer. L'Eglise tient debout grâce à des prêtres qui restent en fonction jusqu'au troisième, voire quatrième âge. La jonction avec les générations de jeunes prêtres, plus soucieux d'affirmer leur fonction cléricale, ne se fait pas ou elle se fait mal.

En Europe, aux Etats-Unis, des milliers de prêtres ont renoncé à leur sacerdoce, beaucoup pour se marier, et dans la pyramide des âges du clergé, le grand creux est celui de la génération des 45-55 ans.

Dans un pays comme la France, le nombre d'ordinations de nouveaux prêtres est proche de cent par an, contre plus de mille dans les années 1950. Sur 20.000 prêtres, ils sont 13.000 en activité. Ils ne seront plus que ... 4 500 en 2015. Le nombre des séminaristes est en chute libre: depuis l'an 2000, ils sont moins de 1 000 et n'étaient que 756 en 2007-2008.

L'obligation du célibat des prêtres est largement responsable de cette dégradation. Elle est le symptôme d'une rupture grave entre l'opinion publique - qui ne comprend plus ce dogmatisme étroit, alors que les besoins sont multiples - et le magistère de l'Eglise qui reste intraitable sur cette question. Selon un sondage TNS-Sofres, paru jeudi 18 juin dans le quotidien La Croix [3], une très large majorité de Français se dit favorable au mariage des prêtres: 83% de l'ensemble de la population et même 74% des catholiques pratiquants seraient d'accord si l'Eglise se mettait demain à ordonner des hommes mariés. Autre résultat surprenant, la grande majorité des Français sont aussi favorables à la possibilité pour les femmes de devenir prêtres (comme dans certaines Eglises protestantes et l'Eglise anglicane): 80% de la population et 67% des catholiques pratiquants.

La proportion de personnes soutenant le principe de telles ordinations d'hommes mariés et de femmes - aujourd'hui inimaginables selon la discipline catholique - a largement augmenté en un quart de siècle. En 1982, 71% de la population française se disait favorable au mariage des prêtres, 69% à l´ordination d´hommes mariés et 45% seulement à la possibilité pour les femmes de devenir prêtres. Selon les personnes appelées par ce sondage TNS-Sofres à donner leur sentiment sur la crise des vocations, 80% l´attribuent au célibat des prêtres, contre 67% qui pensent qu'elle est en lien avec les prises de position conservatrices de l´Eglise. 54% évoquent les conditions de vie difficiles des prêtres.

La tâche s'annonce donc rude pour un pape qui, dans des conditions de dissidence objective de l'opinion, entend redéfinir une identité du prêtre catholique traditionnel qui s'est modifiée, obscurcie, effritée sous les coups de la sécularisation, au sein même de l'Eglise et au dehors. L'objectif de l'«Année Sacerdotale spéciale» que lance Benoît XVI est de reconstruire une forte identité spirituelle du prêtre, fidèle à sa mission originelle.

On notera à ce sujet une coïncidence. Cette «Année spéciale» commence au même moment que la «visite apostolique» décidée par les autorités vaticanes au sein de la congrégation ultraconservatrice dite des Légionnaires du Christ [4].

Remarquable par l'abondance de ses vocations et le grand nombre de ses jeunes prêtres, cette congrégation - très présente en Amérique du Nord et du Sud - risque de s'écrouler, comme l'a fait la figure de son charismatique fondateur, le prêtre mexicain Marcial Maciel [5], décédé en 2006, dont la double vie gravement immorale (pédophilie) - définitivement révélée - constitue un scandale, aussi pour ceux qui ont été ses plus fervents disciples.


Henri Tincq



NDLR : Il n'y a aucun doute que ce rappel de Benoît XVI vise particulièrement les prêtres et évêques de l'Eglise catholique de Centrafrique dont la vie libertine de certains d'entre eux a récemment défrayé la chronique après que le Vatican s'en fût alarmé et contraint quelques-uns à la démission après investigation auprès des fidèles. C'est en effet un secret de polichinelle que beaucoup de curés en Centrafrique sont connus pour avoir femmes et enfants. C'est même étonnant que ce ne soit qu'en 2009 seulement que le Vatican s'en offusque et compte s'appuyer sur  le contre exemple du clergé centrafricain pour déclencher des enquêtes dans d'autres pays dans le monde où des situations de prêtres comme celles de la RCA sont également légion.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 14:39



11/06/2009 11:10:45 - Jeune Afrique- Par : Fabienne Pompey -

Plus de messes, de baptêmes ou de mariages en Centrafrique. Le 27 mai, les prêtres se sont mis brièvement en grève. Ils entendaient protester contre la nomination « sans consultation » du remplaçant de l’archevêque de Bangui, Mgr Paulin Pomodimo, démissionnaire.

Le Vatican a invoqué « des difficultés insurmontables à conduire les affaires du diocèse », sans plus de précisions. Mais le départ de Mgr Pomodimo intervient après une visite à Bangui de l’archevêque guinéen Robert Sarah, secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, qui a durement critiqué le comportement du clergé local. Il a estimé que l’archevêque ainsi que plusieurs prêtres du pays avaient un « comportement moral qui n’était pas toujours conforme à leurs engagements à suivre l’exemple du Christ dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance ». Mandaté par le Vatican, Mgr Sarah a dénoncé le fait que des religieux centrafricains aient des enfants et qu’ils aient accumulé des biens personnels. Et le cardinal Ivan Dias, qui dirige la Congrégation, a adressé une lettre aux prêtres centrafricains signifiant que trop de « mauvaises choses » avaient été commises « à travers des comportements misérables et scandaleux ». Ceux-ci, réunis les 22 et 24 mai à Bangui, ont accusé le Vatican d’avoir procédé à un état des lieux « discriminatoire, partial et sélectif », notant au passage que des prêtres blancs avaient également ce type de comportements.

Lors de sa visite en Afrique, le pape Benoît XVI avait invité le clergé à mettre un terme « aux scandales financiers et sexuels » qui ont terni l’image du catholicisme sur le continent. L’enquête menée en Centrafrique pourrait être le signe d’une reprise en main du Vatican sur les affaires religieuses africaines. Reste à savoir si « l’affaire Pomodimo » est destinée à servir d’exemple ou s’il faut y voir les prémices d’une opération plus vaste. 

 

Tous droits de reproduction et de représentation

 

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 22:40




Rome, La Croix 07/06/2009 20:23  - Tout indique une grande détermination de Benoît XVI pour clarifier des situations de prêtres donnant lieu à des ambiguïtés ou à des scandales par rapport à leur vocation

Discrètement, mais fermement, Benoît XVI veut clarifier certaines situations troubles ou scandaleuses dans lesquelles vivent des prêtres de l’Église. On se souvient de la sombre description faite par le cardinal Joseph Ratzinger lors du chemin de croix du Vendredi saint 2005 : juste avant son élection, il évoquait « les vêtements et le visage si sales » de l’Église.

Plus que son prédécesseur sans doute, le pape actuel est sensible à ce que des comportements de certains prêtres ne viennent pas entacher l’image du sacerdoce. Il a ainsi réagi très vite pour le fondateur des Légionnaires du Christ,
le P. Maciel, comme pour la congrégation elle-même, soumise en avril 2009 à une visite apostolique après les révélations tenant à la vie privée du fondateur.


 
De même pour les cas de pédophilie dans l’Église, le pape est à l’origine de la politique de « tolérance zéro » et,
depuis son voyage aux États-Unis, la ligne est claire : on ne peut être prêtre et pédophile. La Congrégation pour la doctrine de la foi, qui est chargée de traiter ces délits, examine environ 300 cas par an.


Sévérité


Même s’il ne faut pas faire d’amalgame entre ce que l’Église considère comme « délit » et ce qu’elle nomme « faiblesse », on retrouve la même sévérité pour clarifier la situation de prêtres vivant en situation de concubinage ou affichant une vie sexuelle non conforme à l’engagement presbytéral.


Les signes envoyés en ce sens depuis quelques mois par Rome sont clairs. Ils dénotent, observe un membre de la Curie, une volonté « au plus haut niveau, c’est-à-dire du pape lui-même ». Par exemple, la sévérité avec laquelle la Congrégation pour l’évangélisation des peuples est en train de trancher dans le vif pour l’Église centrafricaine, où certains membres du clergé vivent ouvertement en concubinage, avec leurs enfants.


 
Cet état de fait n’est pas chose nouvelle. Mais le ton – sévère – de la lettre envoyée aux évêques, suivie de la démission de deux d’entre eux, montre une grande détermination. Au risque de choquer la culture africaine par des méthodes expéditives. En tous les cas, « la Centrafrique est un exemple », dit-on aujourd’hui à Rome, et sera suivie par des enquêtes analogues dans d’autres pays. Une attitude qui tranche avec la tolérance discrète qui semblait de mise depuis des années.


Exigence de "vérité"

Dernier signe en ce sens, les nouvelles normes qui viennent d’être signées par Benoît XVI, donnant des facultés spéciales à la Congrégation pour le clergé pour rendre plus rapide le retour de l’état clérical à l’état laïc de prêtres, à la demande de leur évêque. La dispense concerne trois cas : prêtres vivant avec une femme, prêtres ayant abandonné toute activité ministérielle depuis cinq ans, prêtres dont le comportement est « gravement scandaleux ».


Autrefois, « lorsque l’évêque voulait “réduire à l’état laïc” » (selon le terme employé par le droit canonique) un prêtre qui lui-même refusait de le faire, il devait passer par un procès judiciaire : « La procédure était longue, et remontait in fine au pape », explique-t-on à la Congrégation pour le clergé. Désormais, ce dicastère pourra agir lui-même, de manière administrative. L’objectif, a déclaré à l’agence américaine CNS le cardinal brésilien Claudio Hummes, préfet de cette Congrégation, est de régulariser une situation, pour le bien de l’Église mais aussi pour celui du prêtre et, le cas échéant, des enfants.


Benoît XVI, qui va inaugurer le 19 juin une Année sacerdotale consacrée au clergé, attache beaucoup d’attention à la situation des prêtres. S’il ne leur écrit plus de lettres comme Jean-Paul II, ses homélies du Jeudi saint leur sont destinées, et il y répète la même exigence de « vérité » de la vie sacerdotale, et de « fidélité » à ses engagements. C’est d’ailleurs sous ce signe de la fidélité – « fidélité du Christ, fidélité du prêtre » – qu’il a placé cette Année spéciale.
 


Isabelle DE GAULMYN, à Rome


NDLR : Si la grave crise que traverse l'Eglise catholique avec une cascade de démission d'évêques et la nomination d'autres, est prise en exemple par le Vatican pour faire un profond ménage également dans d'autres pays, c'est réconfortant et cela signifie que la situation de la République centrafricaine n'est pas pour autant désespérée. Il faut en finir en effet avec l'hypocrisie de ces curés et ces évêques, pères de nombreuse progénitures et dont on connaît officiellement les épouses.

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 00:03

  



Les prêtres diocésains de Centrafrique se sont mis en grève suite à la démission d’un évêque. En jeu : le sentiment d’être mal considérés par leur hiérarchie, et une rivalité avec les missionnaires.


par Jérôme Anciberro TEMOIGNGE CHRETIEN

 

Le mode d’action est original, voire inédit. Des prêtres diocésains centrafricains ont lancé le 27 mai une grève des messes publiques et des sacrements au lendemain de l’annonce officielle de la démission de Mgr Paulin Podomino, l’archevêque de Bangui, et de la nomination par le Vatican d’un administrateur apostolique pour assurer l’intérim. Un arrêt de « travail » de courte durée : la consigne a été levée dès le lendemain. Si l’on en croit leurs déclarations, les prêtres frondeurs n’ont rien à reprocher au Père Dieudonné Nzapalainga, le nouvel administrateur apostolique (spiritain), si ce n’est que sa nomination aurait eu lieu sans que le clergé centrafricain ne soit consulté.


Crise profonde

Cette fronde d’une partie du clergé n’est que le signe d’une crise profonde que traverse l’Église catholique centrafricaine depuis plusieurs années et qui s’est aggravée ces derniers mois. La question des mœurs de certains prêtres est au centre de la polémique. Au mois de janvier, un visiteur apostolique envoyé par Rome, Mgr Robert Sarah, secrétaire de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples, est venu se rendre compte de la situation. Apparemment, cette visite a lancé une sorte de grand ménage, coordonné par le nonce apostolique auprès de la République centrafricaine, Mgr Thaddeus Okolo. Selon une image volontiers utilisée localement, un grand vent est en train de souffler. Dans le collimateur romain : tous les prêtres soupçonnés de contrevenir à leur vœux de célibat et, plus largement, de ne pas satisfaire aux exigences morales de leur sacerdoce, notamment en matière d’argent.

Si les prêtres protestataires ne nient pas que ces questions puissent « déranger la vie de l’Église » et qu’il faille y « mettre un peu d’ordre », selon les mots d’un acteur du conflit interrogé par TC, ils se montrent surtout très agacés par ce qu’ils considèrent comme une obsession romaine, alimentée par des dénonciations peu scrupuleuses. « Nous sommes fatigués de ces campagnes de dénigrements basées uniquement sur le célibat consacré. Il y a pire sous d’autres cieux », écrivent-ils dans une lettre véhémente adressée au nonce apostolique et datée du 14 avril. « De grâce, parlez-nous aussi de la pastorale et de la catéchèse avec la même ardeur. » Lors d’une rencontre entre le nonce et le clergé local, le 27 avril à Bangui, un prêtre appelait à ne pas confondre la « correction fraternelle » et « l’humiliation fraternelle ». Le Père G., un Centrafricain résidant en France et qui soutient ses collègues tout en appelant au calme, va plus loin : « On se permet tout avec les Africains, qui sont considérés comme de grands enfants par une bonne partie des missionnaires et de l’épiscopat. Du coup, n’importe quelle dénonciation est prise au sérieux. » Aux accusations des uns répondent les contre-accusations des autres. Des listes circulent. L’ambiance est évidemment détestable.


Complexe de supériorité

Sur les neuf évêques en poste en Centrafrique, trois seulement sont centrafricains. Les six autres sont étrangers… et blancs. « L’Église est universelle », poursuit le Père G. « Que les évêques soient Blancs ou Noirs, cela devrait n’avoir aucune importance. Mais notre Église a plus d’un siècle, le nombre de prêtres centrafricains augmente et cela ne change pratiquement rien : les leviers de contrôle sont entre les mains des missionnaires. On ne fait pas confiance aux Centrafricains, c’est évident. » D’autres évoquent « un complexe de supériorité spirituelle » des missionnaires face aux prêtres diocésains. Une expression revient dans les lettres et les textes qui circulent en Centrafrique et dans la diaspora : « néocolonialisme ecclésial ». Un prêtre spiritain (donc missionnaire) centrafricain, qui exerce lui aussi son sacerdoce en France, réplique que l’expérience missionnaire est parfois indispensable : « Certains diocèses sont récents, comme celui d’Alindao (créé en 2004). On ne peut pas nommer d’emblée un prêtre diocésain local sur un tel poste. Parfois, la jalousie entre aussi en jeu. Du coup, on choisit la solution de facilité : on nomme un Européen. Rien n’est simple. » Pour autant, concède notre interlocuteur, le déséquilibre est bien plus marqué en Centrafrique que dans les pays voisins.


La situation matérielle précaire d’une bonne part du clergé local rend encore plus délicate la situation. « Le clergé diocésain ne bénéficie pas du soutien des congrégations religieuses dans la même mesure que les missionnaires », explique le Père G. « Des programmes et des financements sont supprimés ou réduits sous prétexte que de l’argent serait détourné par les prêtres pour entretenir leurs familles. Les intentions de messe et l’argent qui va avec diminuent. Les prêtres exercent leur sacerdoce dans des conditions déplorables. Au moindre faux pas, on oublie tout ce qu’ils font de bien. »

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 16:10

 

 

 

BANGUI, 1 juin 2009 (AFP) - L'archevêque intérimaire de Bangui,  Mgr Dieudonné Nzapa-La-Ayinga, dont la nomination est contestée par les prêtres centrafricains, a déclaré lundi se donner pour mission de réaliser "l'unité presbytérienne".

 

"Le pape m'a confié un diocèse pour le gérer. Je dois préparer le terrain pour que le diocèse puisse continuer à exister. (...) Ma première mission, c'est l'unité presbytérienne", a déclaré lors d'un point de presse Mgr Nzapa-La-Ayinga, 42 ans, nommé le 26 mai administrateur apostolique de Bangui par le Vatican après la démission de Mgr Paulin Pomodimo.

 

C'est la première déclaration publique de l'archevêque intérimaire depuis sa désignation, qui a provoqué un mouvement d'humeur des prêtres diocésains centrafricains.

 

Dénonçant une absence de concertation du Vatican, les curés avaient observé une grève de 24 heures avant de reprendre leurs activités le 28 mai. Mais ils assurent poursuivre leur protestation et affirment avoir saisi le Vatican à travers le Nonce apostolique à Bangui.

 

"Je respecte l'opinion des uns est des autres. Le Seigneur, qui m'appelle, sait où Il va me conduire. Il s'agit d'une aventure, je me laisse conduire par le Seigneur et les hommes. (...) Je suis administrateur apostolique du diocèse de Bangui. Un administrateur apostolique a un pouvoir ordinaire, il a le devoir d'un évêque par intérim", a réagi Mgr Dieudonné Nzapa-La-Ayinga.

 

"Je vais rencontrer tous mes frères pour que nous puissions nous retrouver, nous parler, nous estimer, (...) communiquer. Je viens avec un message qui est celui de la recherche de la communion", a-t-il ajouté.

 

Mgr Nzapa-La-Ayinga ne s'est pas exprimé sur la durée de son intérim et les raisons de la démission de son prédécesseur. Selon des sources au sein de l'Eglise centrafricaine et la presse locale, Mgr Paulin Pomodimo a quitté ses fonctions à la demande du Vatican.

 

Quelques semaines auparavant, Mgr Xavier Yombaïndjé, évêque de Bossangoa (nord-ouest), avait démissionné pour des motifs également non expliqués.

 

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 21:41

 

           cathédrale de Bossangoa


La Croix 28/05/2009 21:03
 

Des prêtres diocésains, mis en cause par une récente enquête du Vatican et déstabilisés par deux démissions épiscopales, ont décidé de se mettre en grève, avant d’y renoncer.


Depuis des années, entre les rives de l’Oubangui et du Chari, le feu couvait sous la cendre. Notamment depuis la nomination de deux évêques européens, le spiritain allemand Peter Marzinkowski à Alindao en 2004 et le salésien belge Albert Vanbuel à Kaga-Bandoro en 2005. À chaque fois, le clergé diocésain de la République centrafricaine (RCA), en pleine expansion, avait manifesté un ressentiment certain.


Car cette Église, au rôle essentiel face au délabrement de ce pays d’Afrique centrale, vit un tournant de son histoire : en 1990, elle comptait 175 prêtres européens pour 83 prêtres centrafricains. En 2003, les premiers étaient 139, les seconds 138 et aujourd’hui, le rapport est de deux à trois.


Rome s’était alarmée de rumeurs circulant sur la rectitude de certains membres du clergé local. Une visite apostolique a été effectuée à Bangui en 2008 par Mgr Robert Sarah, secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, ancien archevêque de Conakry. Suite à cette visite, le cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation, a adressé le 18 mai une lettre aux prêtres, les mettant en cause : « Votre conduite morale n’est pas toujours conforme à vos engagements à la suite du Christ chaste, pauvre et obéissant. (…) On ne peut plus nier ce que tout le monde connaît en profondeur. »


Climat local délétère

 

Et il menace les coupables de sanctions. Peu avant, le 7 mai, la Conférence épiscopale centrafricaine, dans un appel aux prêtres diocésains, s’était fait l’écho du climat local délétère : « Nous sommes tristes, consternés et nous ne savons pas comment retrouver le chemin de vérité, de justice et de pardon. »


Les conditions étaient réunies pour qu’éclate l’orage. Lundi, Benoît XVI a accepté la démission de Mgr Paulin Pomodimo, archevêque de Bangui, âgé de 54 ans. Une démission survenue après celle de Mgr François-Xavier Yombadje, évêque de Bossangoa, âgé de 52 ans, acceptée le 16 mai. La crise est alors à son comble. Dans un « message au peuple chrétien » publié dans la presse locale le 26 mai, un groupe se nommant « les prêtres diocésains » réuni en assemblée extraordinaire, tonne : « Religieux, religieuses, évêques européens se sont lancés dans la médisance, la calomnie et les délations en tous genres contre le clergé autochtone. (…) Nous déplorons la main basse de certains missionnaires pour récupérer toutes les instances de responsabilité. N’est-ce pas du néocolonialisme ecclésiastique ?» Ils concluent :
« Nous ne sommes pas ce qu’on dit de nous. »


Mots d'ordre de grève avec "arrêt des messes"


Finalement, mercredi 27 mai, ces prêtres lancent un mot d’ordre de grève avec « arrêt des messes en public et arrêt des sacrements dans les paroisses ». Une consigne annulée jeudi 28 mai. La pomme de discorde porte sur la nomination d’un administrateur apostolique à Bangui, le P. Dieudonné Nzapalainga, en attendant le remplacement de Mgr Pomodimo. Centrafricain mais religieux spiritain, le P. Nzapalainga, originaire de Kaga-Bandoro et formé chez les jésuites à Paris, a vécu dans les quartiers nord de Marseille. Rentré au pays en 2007, il y préside la Conférence des religieux et religieuses centrafricains.


Plus que sa personne, c’est l’origine romaine de sa nomination, et son appartenance à une congrégation missionnaire, qui semblent contestées. Dans ce contexte tendu, un espoir de sortie de crise pourrait être la nomination d’un médiateur. L’axe de la crise se déplacerait, ne donnant plus prise à l’accusation de « néo-colonialisme », pour rejoindre le terrain, plus adapté, de la palabre.


Frédéric MOUNIER

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 18:46





BANGUI (AFP) - 28/05/2009 - 10h52 -
 Les prêtres centrafricains ont décidé de reprendre leurs activités pastorales jeudi, au lendemain d'une grève dénonçant le choix sans concertation par le Vatican d'un archevêque intérimaire à Bangui, a affirmé leur porte-parole à l'AFP.

"Les messes ont repris depuis ce (jeudi) matin, tout comme les sacrements, mais notre lutte continue, ce sont toujours les mêmes exigences", a déclaré l'abbé Mathurin Pazé Lékissan, du diocèse de Bangui, porte-parole des prêtres diocésains centrafricains.

Les prêtres avaient annoncé mercredi la cessation de "toutes (leurs) activités pastorales" jusqu'à nouvel ordre, pour protester contre la nomination par le Vatican, sans concertation préalable, du père Dieudonné Nzapa-La-Ayinga comme administrateur apostolique de Bangui en remplacement de Mgr Paulin Pomodimo.

La démission de Mgr Pomodimo, qui n'a fait l'objet d'aucune explication, est effective depuis mardi, selon l'Eglise catholique de Centrafrique.

Les prêtres ont suspendu leur grève pour "ne pas prendre les chrétiens en captivité, (les) priver de la parole divine et du corps du Christ, (...) mais nous contestons toujours la nomination du père Nzapa-La-Ayinga", a expliqué l'abbé Mathurin Pazé Lékissan.

"Nous avons écrit au nonce apostolique (à Bangui) et aussi à l'intéressé" au sujet de cette protestation, a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Aucun commentaire n'avait immédiatement pu être obtenu auprès de la nonciature apostolique et du nouvel archevêque intérimaire, prêtre de la paroisse Notre-Dame d'Afrique de Bangui.

La démission de Mgr Pomodimo est intervenue quelques semaines après celle de Mgr Xavier Yombaïndjé, évêque de Bossangoa (nord-ouest), pour des motifs également non expliqués, et après une mission du Vatican dans le pays en mars conduite par Mgr Robert Sarah, secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Lors de sa visite, Mgr Sarah avait notamment fustigé les prêtres "qui mènent une double vie" et avait invité ceux qui étaient dans une telle situation à abandonner "le ministère sacerdotal". Certains prêtres centrafricains avait condamné ces propos, estimant par ailleurs être victimes d'une campagne de dénigrement à l'intérieur du pays et en dehors.

Selon le porte-parole des prêtres, le mouvement d'humeur de mercredi n'est pas lié à la personne du père Dieudonné Nzapa-La-Ayinga, crédité d'une bonne réputation auprès des catholiques.

"Nous avons contesté sa nomination parce que l'ensemble du clergé (centrafricain) n'a pas été associé aux consultations (par le Vatican). Normalement, dans ce genre de situation, l'ensemble du clergé est consulté", avait-il assuré mercredi à l'AFP.

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 23:49


 



Source: Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires - Integrated Regional Information Networks (IRIN)

 


      Caroline Ngoéna


Paoua, le 27 Mai 2009 (IRIN) - Les cycles de la violence politique en République centrafricaine au cours de la dernière décennie ont incité des dizaines de milliers de civils à fuir leurs villages ou villes. Beaucoup vivent encore dans la brousse, paniqués à l’idée de rentrer chez eux. D'autres, comme Caroline Ngoena qui dirige un collectif d'élevage de porc dans le nord-ouest de la ville de Paoua, essaient de reconstruire leur vie.

 
Trois batailles différentes - appelées sous le nom d’"événements" dans le langage local – l’ont obligé elle et sa famille à abandonner leur maison et à fuir en brousse  pour sauver leur vie. Elle a raconté son histoire à IRIN:


"La première fois que nous avons dû fuir notre village, c'est parce que de rebelles dirigés par [François] Bozizé [un ancien chef d’état major de l'armée, dont le soulèvement a renversé le président Ange-Félix Patassé en 2003 et qui est maintenant chef de l'Etat lui-même].


«L'armée tire dans une direction donnée, les rebelles également tirent dans une autre. Les gens fuyaient dans toutes les directions. Nous avons réalisé que la mort était à portée de main. Tout le monde devaient se débrouiller  pour échapper à la mort. Nous avons essayé de ne prendre que le strict nécessaire. Les hommes et les femmes, tous se sont enfuis avec leurs enfants. Nous n'avons pas eu le temps de réfléchir sur les animaux, car ils dormaient dehors.


"Quand les tirs commencent, vous courez à la maison et aller chercher ce que vous pouvez: un bol, une assiette, la farine. Vous mettez tout sur la tête, un enfant sur le dos, et vous vous exécutez, en regardant à droite et à gauche, de peur de voir quelqu'un avec une arme à feu."Quand vous êtes dans la brousse, vous recherchez des herbes hautes ou un grand arbre où l'on peut se reposer, prendre l'enfant sur votre dos pour le nourrir, parce que vous avez fait un long chemin. Après un certain temps, vous allez chercher du bois de chauffage.


"Tout doit être fait avec beaucoup de vigilance, car quelqu'un pourrait vous chiper.
"Une fois la nourriture préparée, vous mettez le feu dehors et rester sur place, en gardant le calme, toujours en surveillant aux alentours, le cœur bat vite. Toutes sortes de pensées vous viennent en tête. Vous-vous demandez si ce que vous avez laissé dans le village n’a pas  été détruit.


"Au cours des premiers événements, j'ai perdu un fils. Nous avons dormi sur des feuilles. Parce qu'elles étaient sèches, elles ont pris feu et l'enfant a été gravement brûlé. Comme nous étions dans la brousse, nous n'avons pas eu accès aux soins médicaux. Les mouches étaient attirées par les blessures, qui se sont infectées et c’est ainsi que  l'enfant est décédé.


"Après trois mois, nous  sommes revenus au village. Nous avons eu moins d'animaux, car certains ont été tués, d'autres volées. Nous avons commencé l'élevage des animaux. Mais le deuxième événement s'est passé - d'une lutte entre les rebelles de Patassé et les soldats de Bozizé. C'était en Mars 2006.


"En Janvier 2007 il y avait une autre bataille entre les rebelles de Patassé et l'armée. Nous avons fui à nouveau et cette fois, tous les animaux ont été volés. Si je pouvais répondre à Bozizé et le chef des rebelles, je leur dirai que je souffre beaucoup. Il est difficile pour une femme qui fuit avec ses enfants et des biens. Nous sommes ici aujourd'hui, demain nous pourrions être ailleurs. Régulièrement et encore nous sommes à nouveau déplacés.

 
«Je veux la paix, et si il y a la paix, les pays peuvent se développer. Il n'y a pas de développement, car il n'y a pas de sécurité ou de paix. En Afrique centrale, les gens se battent pour rien. C'est pourquoi nous ne sommes pas riches. Nous sommes simplement en arrière."


 

http://www.irinnews.org

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 14:34




APA Bangui (Centrafrique) 27-05-2009 - Les prêtres centrafricains ont décidé mardi de suspendre toutes les activités pastorales pour protester contre la nomination de l’Abbé Dieudonné Nzapa-Inga au poste d’administrateur apostolique de l’archidiocèse de Bangui, a appris APA.


Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion de crise en la cathédrale Notre Dame à Bangui, les prêtres ont estimé que Dieudonné Nzapa-Inga n’est pas à la hauteur d’assumer la responsabilité qui lui a été confiée.


Dans le communiqué lu à la radio privée Ndéké luka, les prêtres centrafricains indiquent que les sacrements et les messes sont suspendus jusqu’à nouvel ordre dans toutes les paroisses du pays.

Mardi, le Nonce apostolique (représentant du Pape) en Centrafrique a nommé l’abbé Dieudonné Nzapa Inga au poste d’administrateur apostolique pour assurer l’intérim de Mgr Paulin Pomodimo, archevêque de Bangui, qui a démissionné de cette fonction le même jour.


« Nous prêtres centrafricains décidons de suspendre, à compter de cette date (mardi 26 mai 2009), toutes les activités pastorales en protestation de la désignation du prêtre diocésain Dieudonné Nzapa Inga comme administrateur de l’archidiocèse de Bangui, car nous estimons qu’il n’est pas à la hauteur de cette responsabilité »,
  souligne le communiqué.


C’est la première grève des prêtres dans l’histoire de l’Eglise catholique de Centrafrique qui traverse ces dernières semaines une zone de turbulences.

Dans un message rendu public dimanche dernier à Bangui, les prêtres diocésains centrafricains ont dénoncé, « la main mise de certains missionnaires expatriés dans toutes les instances de responsabilité au niveau de l’Eglise de Centrafrique.


Non seulement les missionnaires expatriés s’accaparent tous les postes de responsabilité au niveau de l’Eglise mais ils empêchent également les bienfaiteurs et les donateurs d’apporter leurs concours au clergé autochtone, selon le message.



NDLR : Incroyable mais vrai ! Des curés qui entrent en rébellion contre le Vatican. Bozizé a fait des émules dans la curaille centrafricaine. La RCA est véritablement un pays à part. Le Bon Dieu a-t-il abandonné ce pays ? Dieu saura reconnaître les siens. 

Centrafrique : Le père Dieudonné Nzapalainga nommé Archevêque par intérim de Bangui
 

Bangui, 27 mai (ACAP)-Le Saint Siège a nommé, mardi 26 mai 2009, le père spiritain Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui, par intérim, en remplacement de l’Archevêque Paulin Pomodimo, démissionnaire.

Le motif invoqué par le Saint Siège est « le manque de chasteté par les responsables de l’Eglise Catholique en République Centrafricaine ».

 De source proche de l'église catholique à Bangui, on indique que « le St Siège a désavoué les diocésains au profit des spiritains ».

Il convient de rappeler que dans un message au peuple de Dieu, les prêtres centrafricains ont dénoncé l’hégémonie des prêtres expatriés sur les autochtones, déclenchant une crise par la non célébration de messe dans les paroisses dont les curés sont des Centrafricains.

Il convient également de rappeler que l'archevêque de Bossangoa, Monseigneur François-Xavier Yombandjé, avait également été contraint de démissionner de sa charge pastorale.

 

 

Centrafrique : grève des curés après la démission de l'archevêque de Bangui






BANGUI, 27 mai 2009 (AFP) Les prêtres centrafricains ont annoncé mercredi avoir entamé une grève "jusqu'à nouvel ordre" pour protester contre le choix du prélat désigné selon eux sans concertation par le Vatican pour remplacer l'archevêque de Bangui, Mgr Paulin Pomodimo, démissionnaire.


"Nous, prêtres diocésains centrafricains, (...) contestons la nomination du père Dieudonné Nzapa-La-Ayinga comme administrateur apostolique de Bangui"
en remplacement de Mgr Pomodimo, a déclaré à la presse l'abbé Mathurin Pazé Lékissan du diocèse de la capitale centrafricaine.

"Nous cessons toutes nos activités pastorales, décidons l'arrêt des messes en public (ce qui ne nous empêche pas de dire la messe entre nous), l'arrêt des sacrements dans les paroisses jusqu'à nouvel ordre, et cela à compter de la date d'aujourd'hui", a-t-il ajouté.


Joint par l'AFP, l'abbé Lékissan a laissé entendre que le mouvement n'était pas lié à la personne du nouvel administrateur apostolique, prêtre de la paroisse Notre-Dame d'Afrique de Bangui. Le père Nzapa-La-Ayinga jouit d'une bonne réputation auprès des catholiques.


"Nous avons contesté sa nomination parce que l'ensemble du clergé (centrafricain) n'a pas été associé aux consultations (par le Vatican). Normalement, dans ce genre de situation, l'ensemble du clergé est consulté",
a-t-il précisé.


Selon l'église catholique de Centrafrique, Mgr Paulin Pomodimo, 55 ans, a démissionné de ses fonctions d'archevêque de Bangui à compter de mardi, a annoncé l'Eglise catholique de Centrafrique, sans en fournir les raisons.



NDLR : Il est tout de même étonnant que ce soit seulement en 2009 que le Vatican puisse s'apercevoir du manque de chasteté des curés centrafricains. Cela a commencé avec le premier de la cordée à savoir l'abbé Barthélemy Boganda qui a dû par la suite abandonner la soutane pour d'autres activités. On nage en pleine hypocrisie. Le célibat des prêtres en RCA comme ailleurs est une vue de l'esprit. Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des ....

 

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 22:53



 


APA Bangui (Centrafrique)
25-05-2009 -  Les prêtres diocésains Centrafricains ont dénoncé, dans un message rendu public, dimanche à Bangui, « la main mise de certains missionnaires expatriés dans toutes les instances de responsabilité dans l’Eglise de Centrafrique.

 

Le message accuse « certains Evêques et missionnaires expatriés de décourager des organismes et institutions internationales de l’Eglise et autres qui apportent une aide incommensurable à l’Eglise centrafricaine.

 

Selon le texte, les missionnaires expatriés demanderaient aux bailleurs de fonds et autres bienfaiteurs de ne plus octroyer les subsides indispensables aux différentes œuvres d’évangélisation et de développement du clergé autochtone.

 

« Ceux que nous prenions pour des collaborateurs, se sont révélés nos propres bourreaux », indique le texte, ajoutant que religieux, religieuses, et évêques expatriés se sont lancés dans la médisance, la calomnie, la délation en tout genre du clergé autochtone.

 

« Tout ce colportage a trouvé crédit auprès de la Nonciature apostolique qui en a informé Rome », poursuit le message adressé au peuple de Dieu, soulignant que « la situation de l’Eglise centrafricaine est vraiment préoccupante et préoccupe le Saint-Siège ».

 

« Il ne faut pas espérer avoir des candidats autochtones à l’Episcopat dans dix ans », indique le texte, ajoutant que Mgr François Xavier Yogbandié a démissionné de sa charge pastorale d’Evêque de Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham.

 

Selon le message, Mgr Paulin Pomodimo, Archevêque de Bangui, pourrait aussi démissionner dans les prochains jours.

 

On enregistre, ces dernières années, une nette augmentation du nombre de prêtres diocésains Centrafricains, avec une moyenne de dix ou quinze ordinations presbytérales par an. D’où la prise de responsabilité diocésaine et inter diocésaine par le clergé local à laquelle on assiste..

 « On ne peut plus faire l’Eglise de Jésus Christ en Centrafrique sans les prêtres Centrafricains » conclut le message.                                               

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