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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 22:26

 

 

Jean-Pierre-Redjekra.JPG



Je déclare en ce 15 janvier 2013, devant l’histoire et devant les hommes, mon soutien en mon nom personnel, à maître Nicolas Tiangaye. Je suis convaincu qu’il saura diriger avec un sens élevé des responsabilités, avec courage et détermination, dans un esprit d’apaisement et de réconciliation, les destinées de la transition pour l’alternance, la justice et la paix.

 
Je voudrais souligner par la présente, les qualités personnelles de cet homme d’Etat qui a prouvé la densité de ses convictions de démocrate, de combattant des droits de l’homme et d’avocat aux compétences professionnelles reconnues au plan national et international et qui a été toujours aux côtés de toutes et de tous, sans distinction ni discrimination de quelque nature que ce soit. Profondément respectueux de l’Etat de droit, Me Tiangaye a toujours eu recours aux voies du droit pour faire valoir ses prétentions, à la justice, à la vérité, aux libertés et au droit de vote.

 
Je renouvelle ma caution citoyenne à ce grand patriote centrafricain, sans attendre quelque contrepartie que ce soit. Je m’engage par ailleurs devant tous mes compatriotes, à apporter ma contribution désintéressée aux actions structurantes de reconstruction, de réalisation des droits vitaux et de liberté, pour chaque centrafricaine et centrafricain, sur toute l’étendue du territoire. C’est de l’action positive de toutes et de tous, que renaîtra un jour, les conditions de l’espoir, de la prospérité économique, de la dignité et de la Renaissance Centrafricaine.


Ancien secrétaire général du mouvement des élèves et étudiants qui a œuvré pour l’instauration de la démocratie pluraliste, des droits de l’homme et des libertés en 1991, membre fondateur de la Ligue Centrafricaine des droits de l’Homme dont j’ai été le rapporteur du premier congrès, ancien étudiant exclut de l’Université de Bangui et de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, en raison de mon engagement pour la cause de l’Education, de la formation et à l’épanouissement des jeunes, membre fondateur du Conseil National de la Renaissance Centrafricaine – Finï Beâfrica (Cnrc-Fb), chevalier de la reconnaissance centrafricaine, je publie la présente déclaration en qualité de citoyen de la République Centrafricaine, mon pays.


Fait à Rouen, le 15 janvier 2013.


Jean-Pierre REDJEKRA


Proviseur de Lycée

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 06:08

 

 

 

Le sommet de Libreville au chevet de la République Centrafricaine a accouché d'accords plâtrés sur un énorme fond de désaccords. Ces accords ont été diversement appréciés. Certains y voient les prémices d'une sortie de crise progressive. D'autres, plus réservés, pensent qu'on est pas encore sorti les prémices d'une sortie de crise progressive. D'autres, plus réservés, pensent qu'on est pas encore sorti de l'auberge vu que les problèmes de fond n'ont pas été abordés.

 

Pour le Collectif Des Oubanguiens (CDO), les accords de Libreville étaient indispensables pour parer au plus pressé, à savoir, obtenir un cessez-le-feu, mais maintenant il faut aller plus loin. Si nous émettons le souhait d'aller plus loin cela ne remet pas en cause la qualité des personnes qui ont fait le déplacement de Libreville. Il ne s'agit en aucun cas pour le Collectif Des Oubanguiens de remettre en cause les grands hommes d'Etat de la sous-région CEEAC qui s'étaient mobilisés pour le Centrafrique notamment l'hôte le Président Ali Bongo du Gabon, le médiateur le Président Dénis Sassou Nguésso du Congo, le Président Idriss Déby du Tchad et le Président Téodoro Obiang Nguéma Mbasogo de la Guinée Équatoriale, qui ont accepté de faire le déplacement de Libreville. Loin de nous l'idée de refuser l'application des différents points de l'accord. Mais nous nous permettons d'exprimer notre insatisfaction et nos propositions pour poursuivre et consolidera sortie de crise.

 

En effet, nul n'ignore que la République Centrafricaine est actuellement sur du sable mouvant. En tant que responsables politiques centrafricains, nous devons nous poser les questions suivantes :

 

 1)    Est-ce que ces accords de Libreville peuvent-ils  changer quelque chose ?

 

Sans aucun doute, le sommet de Libreville nous a permis d'éviter la bataille annoncée de Bangui. Nous ne souhaitons pas, et d'ailleurs personne ne le souhaite, que le sang des innocents, celui du peuple, coule encore en République Centrafricaine. Mais qu'adviendra-t-il après l'expiration de la semaine de cessez-le-feu ? Est-ce que la nomination du Premier Ministre de transition suffit à ramener le calme ? Est-ce que les rebelles ont compris qu'ils doivent déposer les armes ? A quelles conditions et comment doivent-ils déposer les armes ? Quand et comment les mercenaires sud-africains et les soldats ougandais vont-ils quitter notre pays définitivement ? Autant de questions qui restent en suspens.

 

2) Les solutions proposées par le sommet de Libreville peuvent-elles changer la donne ?

 

Assurément NON ! Elles ne vont rien changer, car ces accords ne sont pas à la hauteur des enjeux centrafricains, ni aux attentes de nos partenaires sous régionaux, panafricains, français, américains, du FMI, de la BM, de l'ONU, de l'Union Africaine, etc. Comme eux, nous en avons tous plus qu'assez de l'instabilité politique chronique centrafricaine. C'est pourquoi il ne faut pas se satisfaire d'une solution au rabais, fade et insipide.

 

En considérant les rapports de force sur le terrain, on  constate que le pays est occupé à 90% par des rébellions qui veulent en découdre avec le pouvoir de Bozizé, un pouvoir basé uniquement à Bangui. C'est donc un fait objectif et avéré que le pouvoir et la crédibilité du Président de la République se sont totalement effondrés. Or, le Président selon la Constitution -qui n'a pas été remise en cause à Libreville est le chef suprême des Armées. Les accords de Libreville ne lui permettent plus de cumuler les postes de Président de la République et de Ministre de la défense.  S'il conserve son siège de Président de la République, il ne peut pas démettre de sa fonction le futur Premier Ministre qu'il a nommé. C'est ce qui explique en partie son hésitation à nommer un Premier Ministre.

 

Puisque le sommet de Libreville en a décidé ainsi, nous acceptons le principe selon lequel Bozizé reste Président de la République jusqu'à la fin de son mandat en 2016.  Nous sommes également favorables à la nomination d'un Premier Ministre de Transition disposant d'un pouvoir étendu. Nous acceptons aussi la dissolution de la Cour Constitutionnelle et de l'Assemblée Nationale. Nous sommes favorables à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Ces points constituent l'essentiel des accords a minima signés à Libreville.

 

3) Pour un Dialogue Inter centrafricain Elargi (D.I.E)

 

Dans cette perspective et pour aller plus loin, nous proposons d'organiser très rapidement un Dialogue Inter centrafricain Élargi (D.I.E.) sur les questions de fond centrafricains non encore résolues. Aussi, convient-il de choisir très vite et par consensus un médiateur qui aura pour mission d'organiser et diriger ce grand dialogue d'où émergera un projet national de réconciliation et de reconstruction. Nous avons beaucoup de compatriotes capables de mener à bien une telle mission. Le projet national de réconciliation et de reconstruction devrait contenir, entre autres, des garanties démocratiques  inscrites dans une charte de valeurs telles que le respect des droits de l'homme et la dignité de la personne humaine. Dans cette charte, il sera mentionné expressément des délits et des crimes à bannir notamment la vengeance, la corruption, la violence, les réprimandes de toutes sortes non justifiées ni méritées, les brimades, l'intimidation, les enlèvements, les exécutions sommaires, les emprisonnements sans jugement, la violation des droits de la défense, la destruction des biens privés, les viols, etc

.

Pour terminer notre réflexion, nous devons prendre le temps de nous parler entre Centrafricains. Au lieu de dire que «la durée de la transition est de 12 mois éventuellement renouvelable» (cf. Les accords de Libreville), le Collectif des Oubanguiens propose qu'on fixe la durée de la transition à 3 ans. Ainsi, l'élection du nouveau président de la République mettra fin à la transition politique.

On aura trois années pour débattre des problèmes et solutions de notre pays.

 

On aura trois années pour nous réconcilier, penser nos blessures, prendre en charge les victimes des hostilités (orphelins, veufs et veuves, celles et ceux qui ont tout perdu leurs parents, les blessures physiques et psychologiques, etc.).

 

On aura trois années pour demander pardon par la vérité et la justice.

Ces trois années sont une vraie chance d'un nouveau départ pour la République Centrafricaine.

 

Ces trois années nous permettront de finir avec les régimes tyranniques, la prise de pouvoir par les armes, la série de mauvaise gouvernance qui sont les racines du malheur centrafricain.

 

Ces trois années démontreront notre capacité d'anticiper et notre apport intrinsèque à l'universel en matière de résolutions des conflits,  de sortie de crise et notre ferme volonté d'être inscrits parmi les pays démocratiques du monde.

 

 

Le coordonnateur                                                 

du Collectif Des Oubanguiers (CDO)

 

 Faustin Zaméto                        

Faustin ZAMETO MANDOKO

Paris, France. 

 

 

Le Conseiller stratégique

Lionel-Saraga-Morais.JPG

                                                                                   Lionel SARAGA MORAIS

                                                                                    Paris, France.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 03:31

 

 

 

 

Carte RCA préfectures

 

 

 

OUBANGUI PERSPECTIVES

 

POUR SAUVER LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE DES GRIFFES DE BOZIZE.

 

SOYONS VIGILANTS SUITE AUX ACCORDS DE LIBREVILLE

 

Depuis le 10 décembre 2012 la République centrafricaine traverse l’une des crises les plus graves de son histoire.

 

Il est évident que chaque Centrafricain souhaite que notre pays se sorte de cette crise dans la paix et doté de bases solides en vue de sa reconstruction.

 

Cette crise militaro- politique est le résultat de l’entêtement, de la mauvaise volonté, de la surdité, de la cécité  et de l’obsession d’un homme agrippé à son siège de Président dont il ne s’est jamais servi à bon escient pour son pays, mais qu’il est décidé à conserver contre vents et marées, même en tuant père et mère s’il le faut, tant pis si au bout du compte, après moultes éliminations physiques de ses ennemis supposés, il ne reste plus personne dans le pays.

 

Cet homme qui depuis 10 ans, avec l’appui de ses enfants, frères, cousins, épouse, cousins, maîtresses et autres proches, pille, vole, assassine, arrête, séquestre, torture etc, essaie aujourd’hui – l’intervention de la communauté internationale semble lui donner des ailes -, de transférer sur d’autres têtes la responsabilité de la situation chaotique qu’il s’est appliqué à créer par son incompétence notoire et ses manigances en  tous genres : tantôt sur la tête de l’opposition légale, tantôt sur celle de la rébellion, tantôt sur celle des ETATS-UNIS ou de la France, tantôt enfin sur celle de forces extérieures occultes qui en voudraient aux nombreuses richesses de la Républiques Centrafricaines.

Quand BOZIZE et sa clique cherchent à se soustraire à leur responsabilité, quand ils s’évertuent à dissimuler leurs carences énormes que le monde entier découvre avec effarement depuis plusieurs semaines, ils ne manquent pas d’imagination.

 

La communauté internationale serait apparemment intraitable sur la question de la prise du pouvoir par les armes.

 

On fait comme si BOZIZE et sa clique étaient des démocrates convaincus, des enfants de chœur mus par le salut et le bonheur de leurs concitoyens et comme s’ils avaient accédé au pouvoir après des élections démocratiques et transparentes.

 

Mais faut-il rappeler à cette même communauté internationale :

 

Que BOZIZE lui-même a accédé  au pouvoir par une rébellion, en évinçant Ange-Félix PATASSE qui avait été démocratiquement élu et qui, d’ailleurs avait fait de lui un chef d’état major.

 

Qu’à l’époque, il avait promis qu’après avoir remis de l’ordre, il se retirerait

Depuis, on sait ce s’est passé.

 

Non seulement il s’est maintenu au pouvoir, le considérant comme une prise de guerre non susceptible de partage dont il s’est cru autorisé à jouir et abuser à sa guise.

 

Il s’est même octroyé un second mandat à l’issue d’élections fort contestables qu’il a bien entendu remportées.

 

On sait aujourd’hui qu’il s’apprêtait à commettre un autre hold-up, en organisant une marche de ses partisans qui aurait visé à faire croire que son peuple réclamait une modification de la constitution pour lui permettre de briguer un troisième mandat, projet qui, heureusement a connu un coup d’arrêt avec  la percée spectaculaire des rebelles.

 

Faut-il encore rappeler à cette communauté internationale tous les accords que BOZIZE a ignoré avec beaucoup de dédain ?

 

Les principes démocratiques ne peuvent avoir pour finalité première de protéger un autocrate en dépit des atteintes multiples qu'il porte aux droits fondamentaux des personnes : atteinte grave aux libertés, à l'intégrité physique et à la vie.

 

Les seules apparences de démocratie ne peuvent conduire la communauté internationale à soutenir un autocrate au mépris du sort de populations martyrisées, réduites au silence, terrorisées et dans l'incapacité de se défendre.

 

Une légitimité, par ailleurs usurpée, ne suffit pas à justifier le maintien d'un régime en dépit du rejet de son peuple.

 

Un père de famille, malgré la légitimité que lui confèrent la nature, la société et les lois ne peut exciper de ce seul titre pour s'arroger un droit de vie ou de mort sur les membres de sa famille. Il est d'autant plus reconnu dans son rôle de père qu'il veille au bien-être et au bonheur de sa famille. C'est pour cette raison que les lois dans une société civilisée sanctionnent durement un père qui porte atteinte à l'intégrité physique et/ou morale, et/ou à la vie des membres de sa famille, allant jusqu'à frapper de déchéance des parents qui manquent gravement à leurs devoirs et obligations à l'égard de leurs enfants.

 

Aucune légitimité ne peut être considérée comme intangible, inattaquable ou absolue.

 

En l'espèce, la seule protection qui vaille face à la gravité des faits dont BOZIZE et son équipe se sont rendus coupables pendant ces dix années de terreur est celle des populations et non de leur bourreau.

 

Aussi, nous appelons la communauté internationale,  tous les hommes de bonne volonté et tous les amis de la République Centrafricaine à faire preuve de vigilance et de fermeté face a BOZIZE et à son régime.

 

Il ne faut en aucun cas donner à BOZIZE et à son équipe une seule chance de se remettre en selle pour le malheur du peuple centrafricain qui aurait alors à craindre les pires atrocités.

 

Jugez-en par ces nouvelles rapportées par Centrafrique Presse

 

« Depuis quarante et huit heures, Radio Centrafrique, dont d’ordinaire les émissions s’arrêtent à minuit, a continué d’émettre jusqu’au matin et a été transformée en « Radio Milles Collines » de Kigali de tristement célèbre mémoire et faisait tourner en boucle les mots d’ordre et autres slogans de haine contre Me Nicolas Tiangaye ciblé comme bête noire, ennemi public numéro 1 de la bozizie.

 

Ce jeudi matin, la place de la République PK 0 de Bangui a été prise d’assaut par les hordes de partisans de Bozizé pour un sit-in conformément aux appels lancés la veille depuis Libreville et relayés par Radio Centrafrique en direct à l’antenne pour soutenir Bozizé et désigner Nicolas Tiangaye à la vindicte populaire. Ces partisans de Bozizé reprenaient en chœur une chanson en sango qui dit ceci : « Oh Tiangaye, yé so a ouara Massi, fadé a ouara mo ! »  Traduction : « Tiangaye, ce qui est arrivé à Massi t’arrivera aussi ! »

 

Les menaces de mort que profère Bozizé à ces leaders de l’opposition est une façon de défier la communauté internationale et particulièrement les chefs d’état de l’Afrique centrale qui ont exigé la tenue du dialogue de Libreville. Bozizé leur fait savoir qu’ils ne l’impressionnent pas du tout et qu’en Centrafrique il fait ce qu’il veut. Cette attitude de Bozizé dont l’équilibre mental est de plus en plus problématique fragilise chaque jour un peu plus les castings consistant à le laisser au pouvoir tout en le dépouillant du maximum de ses pouvoirs.

 

Cet entêtement à se maintenir coûte que coûte au pouvoir, conscient qu’il est que s’il n’y est plus la CPI lui mettra la main dessus, plaide vraiment pour son départ définitif du pouvoir dans ce pays. Faute de cela, aucun premier ministre de transition ne peut travailler avec Bozizé, tant l’individu est retord et a d’autres préoccupations que celles du développement de la République centrafricaine et le bien-être de sa population »(Voir Centrafrique Presse du 11 janvier 2013). »

 

 

Souvenons-nous que la semaine dernière déjà, le fameux Lévy YAKITE, chef des milices bozizéennes, prenant pour cible la communauté musulmane accusée d’être responsable de la crise militaro-politique, lançait ses troupes rassemblées :

 

Ala fa oko, I fa balé oko

 

Ala fa balé oko, I fa ngbangbo

 

Ce qui signifie ;

 

S’ils en tuent un, nous en tuons 10.

 

S’ils en tuent 10, nous en tuons 100.

 

Souvenons-nous qu’au moment de la disparition de Charles MASSI, BOZIZE n’a pas hésité a déclaré devant son peuple médusé :

 

« Ala so a gui yanga ti mbi mbi yèkè doroko ala oko na oko. Mbéni oko a yékè na ya ti maboko ti mbi. (tous ceux qui me provoquent, Je les dépècerai un par un. J'en ai (déjà) un entre mes mains  »).

 

Récemment encore, à destination de tous ceux qui critiquent son régime :

 

« Ala adè a inga mbi apè, mbi yèkè koungbi go ti ala oko na oko (ils ne me connaissent pas encore, je leur tordrai le coup un par un »).

 

La menace et le danger sont réels.

 

N’attendons pas l’avènement du pire, car des monstruosités se dessinent clairement.

 

 

AGISSONS MAINTENANT POUR PROTEGER LE PEUPLE CENTRAFRICAIN.

 

Un accord est intervenu à Libreville qui permet de maintenir à son poste BOZIZE et prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale avec à sa tête, un Premier Ministre issu de l’opposition et un ministre de la défense choisi dans les rangs de SELEKA.

 

L’accord prévoit également  l’interdiction faite au Premier et aux membres de son gouvernement de se présenter aux prochaines élections présidentielles.

 

L’Assemblée Familiale mise en place aux « forceps » par BOZIZE sera dissoute dans un an.

 

Autre disposition, le retrait progressif des forces de SELEKA.

 

Sur ce dernier point, il convient d’attirer l’attention de tous ceux qui devront veiller à l’application de cet énième accord de Libreville sur la propension désormais bien connue de BOZIZE à la conspiration et à la manigance.

 

Il faut veiller à ce que le retrait des forces de SELEKA ne commence qu’après une reprise en mains totale des Forces de défense et de sécurité, partout sur le territoire centrafricain, par le Gouvernement de transition,

 

Il faudra également s’assurer que toutes les milices de BOZIZE sont bien désarmées de leurs machettes, arcs, flèches et lances,  leurs chefs Lévy YAKITE et Javan Papa ZAMA neutralisés, arrêtés et poursuivis pour appel public et incitation au meurtre, afin de dissuader toutes les personnes qui seraient tentées, au nom d’une action partisane, de commettre de tels actes.

 

Une vigilance constante est impérative pour déjouer tout complot de BOZIZE et de ses hommes qui viendrait remettre en cause l’application des accords de Libreville.

 

OUBANGUI PERPECTIVES réitère son appel en faveur de nos compatriotes victimes des abus de pouvoir de BOZIZE et à la création d’un conseil de Surveillance des Lieux Privatifs de Liberté.

 

 

A Poitiers Le 12 janvier 2013

 

Le Président,

 

Maître Ignace OUNDA-MEYBI

  

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 03:26

 

 

 

 

fauteuil de Bozizé

 

Cher Juste-Adrien,

 

Jamais en près de dix ans de pouvoir du général François Bozizé, l’actuel président de mon pays, la République Centrafricaine, une rébellion ne s’était ainsi approchée de Bangui, le centre du pouvoir, comme la coalition Séléka, (alliance en Sango) – notre  belle langue nationale -, dont les unités avancés sont signalés aux portes de la capitale.

 

Depuis le 10 décembre donc, un attelage improbable de cinq groupes rebelles s’est emparé de cinq chefs-lieux de préfecture du pays. Après Ndélé, Bria, Bambari et Kaga-Bandoro, ces rebelles sans programme ni idéologie si ce n’est la haine du calife et la volonté de s’emparer de son fauteuil à tout prix, occupent depuis le 29 décembre la localité de Sibut, à environ 160 kilomètres de Bangui.

 

J’avoue que j’ai essayé de me tenir loin de cette énième crise, refusant de m’exprimer publiquement. Mais comme tu l’auras constaté, je n’ai pas pu. J’étais, devais-je plutôt dire, je suis, comme tout le monde, inquiet de l’inlassable descente aux abîmes de la terre de mes pères, une contrée abandonnée où très rares sont les causes collectives, celles-là même qu’on placerait au-dessus des intérêts personnels de politiciens affamés. Je suis allé à quelques réunions à Paris dans l’espoir de m’accorder avec ceux qui savent ou peuvent argumenter sans haine ni mépris afin de proposer une solution de sortie de crise qui tient compte des aspirations profondes du peuple centrafricain. Cela n’a débouché sur rien de concret.

 

Et pour cause ! La relation entre certains Centrafricains recrutés dans la classe politique et la République Centrafricaine relève presque de la fable, dont il nous faudra trouver un jour ou l’autre la morale. Ces politicards évitent en effet l’épreuve historique – ou du moins étouffent souvent maladroitement leur ambition démesurée – mais murmurent toutefois leurs reproches respectifs lorsque tombe la nuit. Ils forment, avec les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays, un couple qui a du mal à masquer en public leur incompatibilité d’humeur, se promettant toujours de laver le linge sale en famille devant un juge des affaires matrimoniales agacé par un dossier qui traine dans ses tiroirs depuis plusieurs années. Ces époux ont-ils réellement un domicile ?  J’en suis malgré tout convaincu. Pourtant, ils choisissent toujours de se rencontrer ailleurs, préférant se croiser dans les coins de ruelles. À chaque fois, ils gèrent leurs différends à la hâte, se promettent de tout se dire et de se mettre d’accord. Mais l’un des deux n’est jamais de bonne foi.

 

Pour coller à la fable, Cher Juste, je dirais que le juge des affaires matrimoniales du couple centrafricain avait réuni son cabinet le 21 décembre à N’Djamena, au Tchad, et a ordonné aux époux de se retrouver à Libreville. C’est ainsi que rebelles du Séléka, leaders de l’opposition dite démocratique, membres de la société civile et représentants du pouvoir de Bangui, réunis dans la capitale gabonaise sont parvenus, nous a-t-on dit,  à un accord ce 11 janvier.

 

Cette fois, le juge, aidés par de pseudo-experts et de journalistes complaisants qui ont tôt fait de présenter ces pourparlers comme étant difficiles, a forcé la main aux époux afin qu’ils se mettent d’accord sur un texte mal ficelé, parce que écrit à la va-vite, dans lequel est logé le diable de la division et du blocage.

 

Or, devant l’ampleur des querelles et le nombre des sujets d’incompréhension dans ce couple, il aura fallu deux à trois jours supplémentaires pour élaborer un texte moins amphigourique, comportant peu d’absurdité, comme le fait d’énoncer que  le prochain gouvernement est chargé entres autres de restaurer la « paix et la sécurité » et d’affirmer plus loin que « le président de la République est garant de la sécurité », de sorte que l’on demande, comble de contradiction, à ce même président dépouillé de ses prérogatives, notamment sécuritaires, de garantir la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire. Ou le fait d’avoir conservé l’actuelle Assemblée nationale, maintenue dans ses prérogatives, et soutenir plus haut que le prochain gouvernement ne pourra être révoqué par le président de la République, dont le parti dispose de la majorité absolue au parlement et qui pourra donc, par une simple motion de censure, congédier l’équipe gouvernementale. Pourtant, une phrase dans ces accords de Libreville aurait permis d’exclure cette hypothèse qui n’a rien de farfelue. On devait prendre le temps de balayer ces détails, de fermer définitivement des interprétations et de jeter la clef dans l’Oubangui, afin de dissuader les petits-malins qui seraient tentés d’instrumentaliser les non-dits à des fins personnelles.   

 

Hélas, ces juges matrimoniaux voulaient se présenter en sauveur d’une Nation centrafricaine en perdition qu’ils ont confondu célérité et précipitation. Chacun entendait tirer la couverture vers soi. Et les impératifs de politiques intérieures de ces juges n’ont pas été étrangers à cet empressement. Ils ont eu tort de crier victoire et de sabler le champagne : trop d’allégresse annonce souvent de prochaines intempéries. À force de jubiler, ils n’ont pas vu qu’ils avaient négligé l’essentiel.

 

Mais pour toi, mon fils, il s’agit de comprendre en quoi cette situation pourrait compromettre ton avenir et celui de ta descendance. Car, quand la conscience est hantée par la haine, elle a tendance à se réfugier dans le déni ou le mythe et, du mythe à la mythomanie, le pas est vite franchi.      

 

Vois-tu mon petit, pour un pays qui a subi tout ce que l’histoire a connu de plus sombre, les pourparlers de Libreville devaient pourtant être enfin le moment de relever la tête, de prendre notre destin en main. Au lieu de ça, nous avons passé notre temps à nous vilipender, à nous diaboliser les uns et les autres, à faire l’inventaire de ce qui devait être, oubliant de nous pencher sur ce qui est, et ce qui doit être. Nous avons oublié que l’existence se construit en conjuguant nos verbes au présent. Cette maladresse a donc arrangé les affaires de ceux qui veulent nous maintenir dans la misère. Ils étaient naturellement contents, ceux qui veulent que notre pays ressemble à une ombre mouvante, gouverné par des ogres dont l’appétit croit au rythme de nos angoisses.

 

Je t’ai donc adressé cette missive comme une sonnette d’alarme afin que tu ne tombes jamais dans le camp de l’égarement, celui de la réflexion en raccourci, ce camp plutôt intéressé par les avantages et les privilèges que procure l’incurie collective.

 

Certains te diront qu’il faut en vouloir à telle ou telle personne, la charger de tous les péchés  du monde. Pour ma part, je suis de ceux qui soutiennent que l’histoire de notre pays reste à écrire avec patience, avec sérénité. Ne faire pencher la balance ni d’un côté, ni de l’autre. Parce que, pour ce qui est d’assumer, les hommes politiques centrafricains ont laissé plus de pauvres que de riches, plus de malades que de guéris et surtout un État fantôme.

 

La réalité, c’est que nous sommes à la fois responsables et comptables de notre faillite. Par notre silence, par notre inertie, par nos calculs de courte vue, par notre manque cruel de patriotisme, par notre démission collective, par notre indécision, nous avons permis l’émergence des pantins épileptiques qui entrainent nos populations dans le gouffre, avec pour point de non-retour l’occupation du sol national par plusieurs armées étrangères. Ces zouaves ont pu prospérer parce que nous les avons laissé faire,  comme nous allons encore laisser faire des aventuriers de tout-poil, à qui l’on confiera des postes de ministres dans le prochain gouvernement. Ce qui donnera des idées à d’autres aventuriers qui prendront à leur tour des armes contre les institutions républicaines, d’assassiner au passage nos frères et sœurs, histoire d’être conviés au bal macabre où se partage le bifteck de la République. Nous faisons ainsi entrer dans un cycle d’éternel recommencement.    

 

C’est pourquoi jour après jour, ce pays m’interroge. Je le croyais mûr, je le découvre éclaté, ruiné, et hanté par ces démons qui se sont tous réveillés à la mi-décembre. Je voulais croire en son éclat, j’aperçois son obscurantisme. Je tentais de m’attacher à sa tendresse, je suis rattrapé par sa violence. Cela a sans doute quelque chose à voir dans le manque de vision de ses élites.        

 

Fiston, notre salut n’est pas dans la commisération ni dans l’aide. Par conséquent, l’idée saugrenue que les solutions à nos problèmes viendraient de l’étranger est une chimère soudée par l’irresponsabilité et la démission collective. Demande-toi donc ce que tu pourras apporter à cette patrie sans pour autant attendre d’elle une quelconque récompense.

 

Ton père.

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 03:19

 

 

 

 

Anthony-ODOM-Chigozie.JPG

 

 

NOUS VOULONS CHANGER NOTRE PAYS ET NON CHANGER DE PAYS


                     
 Texte déjà publié en 2005,mais reste d'actualité 


       OUI ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER NOTRE VIE

 

  N'en déplaise aux spécialistes de la cosmétique politique, défenseurs inconditionnels et très intéressés du statu quo, la République Centrafricaine est un pays sous développé qui a tout fait pour l'être et pour le rester. L'essor économique et sociale remarquable, réalisé depuis plusieurs années maintenant, par des pays d'Europe et d'Asie à un niveau de développement similaire à celui de notre pays au début des années soixante, et ayant fait les mêmes choix que lui à cette époque, est là pour nous faire la démonstration de notre grande et incontestable responsabilité dans notre sous développement.


   La R.C.A n'a- t-elle pas souscrit, au lendemain de son indépendance, à la libre initiative, à l'économie de marché et à la justice sociale? la R.C.A n'était elle pas à tout point de vues, précurseur par rapport à tous ces pays dans la mise en place des outils de la démocratie comme mode de gouvernance?. Si l'écart de développement entre les dits pays et la R.C.A est estimé aujourd'hui à plusieurs décennies, c'est parce que les premiers ont appliqués à la lettre et dans les délais qu'ils se sont fixés, les choix pour lesquels ils ont adoptés, alors que la R.C.A, lui, s'est ingénié moyennant des stratégies savantes, des montages sophistiqués et la mobilisation d'une énergie inouïe, à faire dans tous les domaines , pratiquement le contraire de ce qu'elle disait et de ce qu'elle prétendait être . Démocratie de show, économie de rente et disparité insultante, en lieu et place donc de nos choix annoncés. avec des corollaires évidents: le discrédit, le doute, le coup d'état, la méfiance, la rumeur, la médiocrité, l'abus de pouvoir et de privilèges, les passe-droits, l'égoïsme, le "je menfoutisme", l'inefficacité, le manque de compétition et de combativité, l'incapacité d'anticipé ou d'innover, le chômage massif des jeunes de plus en plus qualifiés, l'exclusion, la pauvreté vertigineuse, la précarité, l'analphabétisme, la détérioration des valeurs, la dépravation et le manque de consensus.


        Grand Dieu heureusement, notre pays a enregistré, malgré tout, des avancés dans des domaines, qui constituent aujourd'hui ses antidotes efficaces contre des départages suicidaires. Mais force est de constater que ces avancés n'ont malheureusement pas atteints la masse critique qui soit de nature à renverser structurellement les tendances et à générer le niveau de développement salvateur. Nous gisons donc dans le sous développement jusqu'à la moelle et nous nous en apercevons avec d'avantage d'acuité à cause ou plutôt grâce à la parabole qui nous montre l'écart de plus en plus profond et multidimensionnel qui nous sépare des nations non plus brillantes que nous.


        Ceci dit, le défaut d'espoir et de visibilité et la tentation forte et même naturelle d'oxygénation sous des cieux cléments, doivent-ils suffir pour que l'on change de pays? nous avons remarqué que "quitter le pays avec ou sans visa, mais d'une façon définitive, dans l'espoir de mieux vivre est devenue l'objectif prioritaire d'un nombre très élevé de Centrafricains. ll est un fait certain que des jeunes et même des moins jeunes, étouffés par la pression d'un chômage de longue durée ou par un système qui motive plutôt la médiocrité, ont décidé de prendre le large. Mais il est un fait tout aussi certains que ce phénomène, combien affligeant, qui nous préoccupe et nous atteint dans notre chair et notre dignité collective ne traduit malheureusement pas la volonté de millions de Centrafricains qui ont décidé, eux de changer leurs pays au lieux de changer de pays . Des forces vives de la société civile tout à fait conscientes de l'ampleur des dégâts, mais refusant que leur patrie et celle de leurs enfants, soit lâchée à son sort et devienne une curiosité archéologique digne d'une bonne place dans l'ère médiévale, mène une bataille in situ contre nos archaïsmes, nos paradigmes sclérosants et notre sous développement. Leur conviction partagée est que le moment n'est pas de se demander ce que leur pays peut faire pour eux, mais de tout faire pour sauver leur pays qui ne sera encore demain que ce que nous y ferons aujourd'hui.


        Les grands et réels espoirs insufflés par ses fils et les atouts indéniables de la R.C.A dont principalement une jeunesse formée et au fait des défis endogènes et exogènes, sont des raisons qui renforcent au quotidien la détermination de ces forces vives à agir sur le temps et les événements afin de contribuer à forcer, dans les délais les plus courts, l'édification d'un Centrafrique prospère pour tous les Centrafricains.


         La volonté de mettre notre pays sur les rails du développement et de la modernité est forte et largement partagée, et la détermination à défendre son droit à l'avenir au niveau de toutes les instances internationales, aussi bien à caractère politique qu'économique, est sans faille. Pour appuyer cette volonté et cette détermination, la R.C.A a l'obligation de rompre avec des pratiques rétrogrades et humiliantes qui ne doivent plus avoir droit de cité chez nous en ce début de troisième millénaire. C'est à ce prix que la démocratie ne sera plus un luxe ni une charité, que la responsabilité ne sera plus une source de rente ou d'abus de pouvoir, que la création de la richesse ne sera plus l'exclusivité de privilégiés ni son équitable partage un geste de mendicité, que l'esprit libre initiateur, créatif, novateur, anticipatif, rationnel et efficace ne sera plus le propre d'une "race" que nous ne sommes pas. N'en déplaise à nos gouvernants, ceci ne compromettra ni nos fameux équilibres macro-économiques ni encore moins politiques et sociaux. Ils doivent  tout simplement être porté et mené sous l'égide des hommes politiques déterminés, compétents, courageux et fous de leur pays.

 

Un Nouvel An pour un Nouvel élan


Tous unis nous Vaincrons.  


                                Vive la république.

 

      ODOM Chigozie Anthony

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 00:48

 

 

 

 

CBM

 

 

 

BOZIZE – SELEKA – LIBREVILLE ET NOTRE AVENIR

 

CES TROIS SEMAINES QU’IL NE FAUT PAS OUBLIER

 

« Ce pays riche que les imbéciles ont divisé… » Ma Révolution. Didier

Awadi, Studio Sankara. Dakar 8 novembre 2012.


Avé FACA :


Aux premières heures de l’application des Accords de Libreville, j’ai une pensée particulière pour les familles des FACA tombés au champ d’honneur depuis le 10 décembre 2012. Pour ces héros anonymes dont certains n’ont même pas eu droit à un enterrement, je souhaiterai que chaque fille et fils de Centrafrique accorde une minute de silence, qu’importe les latitudes où nous nous trouvons et que leurs noms soient inscrits sur une stèle au pied du monument des martyrs. Même si le risque de mort est un des ingrédients du métier de soldat, ceux-ci sont décédés parce qu’ils devraient protéger la République et ses Institutions même s’il y a trop à dire et à redire sur celles-ci et les personnes les incarnant.


Que la nation entière se mobilise pour assurer aux familles de ces soldats en général et à leurs enfants en particulier, l’essentiel pour vivre dignement et surtout pour une rentrée scolaire convenable…AVE FACA.


Trois semaines


 

Trois semaines.


En trois semaines nos certitudes, nos peurs, nos craintes furent balayés et nous nous sommes rendus compte que le géant n’en n’avait que l’apparence. Qu’il n’avait même pas de pied en argile mais était en lévitation.

 

Trois semaines.


En trois semaines, de nombreux vendeurs d’illusion se sont penchés sur le soleil couchant du Knkisme pour tenter de ramasser les miettes, histoire de satisfaire un appétit qui insulte toutes les règles de la bienséance mais qui n’a de motivation que la panique d’une fin de règne qui s’annonce (ou s’annonçait) humiliante pour les « Princes » sortants.


Trois semaines.


En trois semaines, le KNK et ses alliés ont subitement découvert les vertus des marches et manifestations pacifiques. Banalités citoyennes qu’ils avaient refusées à tous ceux qui politiquement n’étaient pas des leurs depuis bientôt dix ans à l’exception des pauses électorales.

 

Trois semaines.


En trois semaines Bozizé a démontré qu’il était plus sage que Gbagbo, Kadhafi, Moubarak, Mobutu, Dadis Camara, Bachar El Assad, Saddam Hussein, Ben Ali… car il a tout sacrifié de son orgueil à ses enfants pour ne pas connaître l’infamie d’une fin qui s’annonçait humiliante et tragique.


Trois semaines.


Il a fallu trois semaines de guerre, de destruction, de mort, d’angoisse pour que le Chef de l’Etat accorde du crédit aux revendications politiques de l’opposition amplifiées par SELEKA. Or s’il l’avait fait avant, peut être que nous aurions fait l’économie de cette crise.


Trois semaines.


En trois semaines Bozizé a fait l’amère expérience de la solitude du pouvoir. Il s’est retrouvé quasiment seul comme Gbagbo entouré exclusivement de sa famille lors de son arrestation. Tous les griots et profitosituationnistes de sa cour ont disparu. Les chancelleries étaient prises d’assaut et les téléphones portables ne répondaient plus. A ceux-là, qui défendaient encore l’indéfendable il y a quelques semaines et qui vont se trouver dans les prochaines semaines une âme d’opposant, nous serons là pour leur montrer en permanence leurs casiers judiciaires politique. Pour eux, la rédemption ne sera pas possible même s’ils mettent au service de celle-ci, les milliards qu’ils ont accumulés sur le dos du peuple centrafricain en dix années de prédation.


Trois semaines.


En trois semaines les jet-setteurs de Bangui, ceux qui distribuaient des billets de Fcfa, qui pensaient avoir le droit de vie ou de mort sur le Centrafricain, qui pensaient être les légataires du droit de Bail de la RCA, étaient aux abonnés absents ou en route pour l’exil vers une terre lointaine.


Trois semaines.


En trois semaines au bord de l’Oubangui nous avons assisté à l’émergence des « Blégoudé » de l’équateur sur fond d’un patriotisme en pacotille.


Trois semaines.


Trois semaines auront suffi pour rédiger l’oraison funèbre du Knkisme et inaugurer un nouveau cycle politique car à l’évidence, il y aura un avant et un après 10 décembre 2012.


Trois semaines.


En trois semaines nous avons assisté à l’instrumentalisation du fait Religieux. Une première en RCA au même titre que ce cycle « Rwandisant » avec des leaders de la jeunesse et des collectifs de galerie. Nous avons assisté à des enlèvements, à des exécutions autant d’exactions qui, ailleurs ont envoyé leurs auteurs à la Haye.


Trois semaines.


En trois semaines, les HOPARL (Hommes Politiques à Responsabilité Limitée) se sont activés en tentant de se placer ou placer leurs pions dans toutes les configurations. Paris, Ndjamena, Brazzaville et Libreville étaient devenues les capitales de toutes les paranoïas, manipulations, intoxications et courbettes.


Trois semaines.


Trois semaines auront suffi pour faire de  « SELEKA » le mot sango le plus connu au monde, dépassant de loin le traditionnel et conventionnel BALAO.


Trois semaines.


En trois semaines, nous avons vu des porte-paroles autoproclamés, des Présidents virtuels, des courtisans en palace, des fronts et collectifs naître tous les jours et qui cachent à peine la course à la mangeoire.

 

 

Trois semaines.


Trois semaines auront suffi pour que les alliés de la SELEKA commencent à se quereller le leadership. Les autoproclamés et les illusionnistes de la 1ère heure ont disparu lorsque les vrais bosses sont sortis de la brousse (1).


Trois semaines.


En trois semaines nous avons vu les nostalgiques du 3ème Reich centrafricain faire l’apologie de leur forfait sans retenue en embrigadant dans leur révisionnisme et négationnisme l’ensemble de l’opposition politique dite « démocratique » (2).


Trois semaines.


En trois semaines nous avons assisté à l’expression d’une nouvelle diplomatie africaine dans la résolution des crises locales dont il faut saluer la célérité.


Trois semaines.


En trois semaines nous avons lu, entendu et vu des pseudos experts (3) de la RCA qui ne sont même pas capable de situer Ndélé ou Bambari sur une carte avec des avis et grilles de lecture frôlant le Cours Elémentaire 1 (CE1).


Game is over :


Ayant été de ceux qui ont voulu et motivé la fin à tout prix du régime du Président PATASSE et de sa galaxie politique autour du MLPC, je fus de ceux qui ont applaudi l’arrivée de François BOZIZE YANGOUVONDA au pouvoir en 2003 et je ne le regrette pas. Je regrette seulement la méthode avec laquelle l’histoire de ces neuf dernières années fut écrite et qui a servi de mobile à la crise que nous vivons.


En effet, rapidement,  il a fallu se rendre à l’évidence (4) que François BOZIZE YANGOUVONDA s’était installé dans la lignée de ses prédécesseurs en reproduisant leurs erreurs avec tous les maux en « ISME  et  IE ».


La principale leçon du 15 mars 2003 est que tout changement sans le peuple est toujours utilisé contre le peuple. Nous aurions pu faire l’économie de la crise SELEKA si la société politique centrafricaine s’était mobilisée pour créer le rapport de force nécessaire à l’équilibre des pouvoirs au lieu d’espérer sur l’hypothétique ouverture de Bozize qui n’est jamais venue ou l’arrivée du Sergent-Chef qui allait équilibrer les institutions démocratiques de notre pays par sa Kalachnikov.


Des centaines de morts et autant de blessés. Des milliers de déplacés, une crise humanitaire aiguë. Trois semaines d’angoisse, d’incertitude et de rythme scolaire perturbé. Des milliards de Fcfa de dégâts qui vont réduire à néant les perspectives économiques pour 2013, annonçant une année extrêmement difficile dans un contexte mondial lui-même tendu. Le prix payé pour sortir de l’impasse politique née d’une part de la patrimonialisation de la libération du 15 mars 2003 et d’autre part de l’apathie de l’élite politique, intellectuelle, économique, culturelle et religieuse est très élevé.


Les accords de Libreville, la désignation du PM ainsi que du gouvernement ne constituent pas la fin de la crise et j’ai des inquiétudes pour le lendemain.


Mais face au prix payé pour obtenir l’accalmie, il est d’une impérieuse nécessité que les principaux acteurs fassent preuve de leur bonne foi en préservant l’essentiel : La RCA et ses Populations.

 

Aujourd’hui nous payons le prix d’un déficit fondamental : LA NON EXISTENCE DE LA REPUBLIQUE.


Je formule les vœux, que cette équipe transitoire pose les fondements de la République (ou son esquisse)  sur lesquels, ceux à qui les Centrafricains confieront la charge d’administrer le pays au sortir de cette période s’appuieront pour nous faire entrer dans la modernité c’est-à-dire le 21ème siècle.

 

Au nom de la République Centrafricaine,

 

Du peuple,

 

Et de la Démocratie…AMEN.

 

 

Clément  DE  BOUTET-M’BAMBA

 


Post-Scriptum : j’ai une pensée pour ces dizaines de victimes civiles. Ces femmes violées. Ces hommes enlevés, torturés et exécutés. Ces opérateurs économiques qui ont tout perdu. A la faveur de cette sortie de crise qui s’annonce, il serait utile que soit mise en place une commission internationale sous l’égide de la CEEAC, de l’UA, de l’ONU et de l’UE en collaboration avec le département centrafricain de la Justice ainsi que la CPI pour que la lumière soit faite d’une part sur ces différentes exactions et que leurs auteurs identifiés soient traduits en justice, processus de paix ou pas. Et que d’autre part, des opérateurs économiques comme Alima à Bambari ou la société SUCAF à Ngakobo, les différentes radios communautaires saccagées et les autres crimes à caractère économique que nous découvrirons lorsque les régions sous contrôle de SELEKA seront ouvertes intégralement aux medias et aux autorités centrales, soient dédommagés pour permettre une relance économique au niveau national. Cette commission d’enquête devra aussi se pencher sur ce qui s’est passé dans Bangui Intra-muros depuis le 10 décembre 2012.


Mais pour une véritable réconciliation nationale, cette commission pourra et devra se pencher sur les atteintes aux droits de l’homme, de la Restauration de la République à la Signature des accords de Libreville.


1 : « Vouer à l’opprobre perpétuel ceux que la récente histoire de la RCA n’instruit pas et qui pensent que leur heure est venue, oubliant le jour d’après, celui du partage de la dépouille de la RCA entre ces différents groupes dont ils font semblant de ne pas voir le côté non seulement exogène mais aussi et surtout terriblement dangereux

; » In « La Patrie d’abord ». CBM, Paris 26.12.12

     http://www.sozowala.com/palabre/reflexions/r20121226001.htm

2 : Voir Mémorandum de l’Opposition aux Pourparlers de Libreville.

3 : La palme d’or à Harold Hyman de BFM TV, chaine d’info française.

4 : Le Processus « Patrimonialisant » de la Libération du 15 mars 2003

« Que reste-t-il de la Libération du 15 mars 2003 ? » CBM, Paris 16 mars 2004.

http://www.sangonet.com/ActualiteC18/Qreste15ms03CBM.html

« Les causes profondes de l’Echec de la libération du 15 mars 2003 ». CBM, Paris 16 avril 2004.

http://www.sangonet.com/ActualiteC18/causeprof-echec2003-CBM.html

« Le cas BOZIZE : le pouvoir absolu corrompt absolument ». CBM, Paris 24 juin 2004.

http://www.sangonet.com/ActualiteC19/lecasboz-pvabso-corr.html

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 17:23

 

 

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Que les Démocrates exultent!  C’est bien raisonnable. Qu’ils glosent sur l’opportunité des accords politiques de Gabon des 10-11 Janvier 2013 ! C’est dire qu’ils font preuve d’une maturité politique incontestable et incontestée pouvant signifier à la Communauté Internationale : qu’ils sont capables de décider le commencement de la fin du régime politicide de Bozizé. En signant les accords politiques de Gabon, Bozizé a  lui- même signé son déclin. Pour dire vrai, Séléka et l’opposition démocratique ont écrit le « déclinisme de Bozizé ». Et c’est juste. 

 

Ce n’est pas l’auteur de ces lignes qui le dit. Mais, c’est  plutôt le texte des accords politiques qui le signifie. Alors vous direz quoi ? Et bien sûr oui. Les accords politiques de Gabon font de Bozizé, un homme à la tête de l’Etat sans pouvoir réel. Ils ont morcelé le Pouvoir d’Etat qui était le sien, proclamant ainsi son confinement. Et les démocrates doivent le savoir et le porter à l’intention de la Représentante des Nations Unies en Centrafrique. Outre, c’est ce qu’on peut qualifier le « Dépeçage du Pouvoir de l’Etat » par les accords politiques de Gabon.

 

En un mot, Bozizé au travers ces accords, n’attend que sa retraite du Pouvoir de l’Etat. Il appartient aux démocrates de veiller à son application stricte afin que la Centrafrique entre dans l’ère de la Démocratie. C’est difficile à réaliser, mais  pas impossible ou insurmontable. La Centrafrique doit se dire : quelle priorité lui sied ? La réponse réside dans la stabilité de la Centrafrique et non l’instabilité. La discipline budgétaire,  la refonte de l’Armée et sa modernisation. Elle se trouve dans l’action de mettre fin aux avidités des hommes politiques notamment les élites et les militaires (officiers et autres), le refus des injustices, des discriminations selon qu’on appartient ou non à des minorités ethniques.

 

Elle se trouve dans la relance économique, l’endiguement du chômage des jeunes, la construction des infrastructures nécessaires au développement – notamment les routes,  les ponts –,  la réforme du système éducatif, la réforme de la Santé et aussi la promotion des Droits de l’Homme.  Ce sont des tâches qui reviennent aux démocrates selon les accords politiques de Gabon. Outre, même si ces accords politiques n’ont pas  une force juridiquement contraignante,  ils sont à respecter par Bozizé  parce qu’ils font partie des  documents du droit international. Si Bozizé se montre retors à l’application stricte de ces accords politiques ; il commet alors l’Estopple.

 

C’est-à-dire qu’il ne respecte pas sa parole donnée. Et sa mauvaise foi l’accable. Cela dit, que Bozizé aille ou pas jusqu’à la fin de son mandat ne doit pas intéresser les démocrates. Il est déjà fini. Mais sa véritable fin sera devant les juges centrafricains et ceux qui ont contribué à l’installer au Pouvoir de l’Etat.  En le disant, il faut souligner qu’Idriss Déby Itno et l’Etat tchadien devront un jour répondre aussi devant une juridiction spécialement constituée pour avoir soutenu, aidé et porté (détruisant, pillant, infrastructures de l’Etat, tuant et assassinant des centrafricains au cours de la descente de ses troupes vers Bangui) Bozizé au Pouvoir de l’Etat le 15 Mars 2003 par coup d’Etat. L’Etat tchadien devra dire pardon aux démocrates centrafricains, si ce n’est à la Centrafrique. Les démocrates centrafricains l’exigeront. Même si Idriss Déby Itno disparaissait de ce bas-monde, l’Etat tchadien le prononcera par la voix de son nouveau président tchadien. C’est une obligation juridique d’une part, et un devoir d’éthique politique d’autre part.


Enfin, les démocrates doivent être déterminés à prendre en compte les accords politiques de Gabon pour pacifier le paysage politique, c'est-à-dire promouvoir la liberté d’expression et exclure le régime politicide de Bozizé. C’est la Centrafrique des démocrates. La crise a défini la rupture d’avec l’autocratie.

 

Joseph-Nestor Ouamba-Patas

               Strasbourg

 


President Barack Obama, sure America is avoided fiscal cliff, reducing its unemployment rate, and making a good economic recovery at that moment. President François Hollande, yet, is facing huge unemployment and economic restructuring. Secretary General Ban-Ki Moon; international security and stability, peace and peace-building are upon yours shoulders to be set.  Despite the tough condition in which the world is now experiencing and the heavy duties which are yours to promote  Democracy, Freedom and Human Rights, to reduce poverty by implementing prosperity through free enterprise and private sector;  Democrats in Central African Republic look upon you to consider their aspiration for Democracy. Power of Sate concentration in the hand of Bozize, its refusal to share power with Democratic opposition and to put into practice former political agreements with some group of rebels in 2007-2008 its greed and trend to manage Treasury as its property, its disregard for Human Rights respect explain the crisis on the link of which, to-day is confined as a King without power waiting its time to step down. This is a crisis. 

 

And this crisis brought the break of dictatorship. And crisis means on this way : exit. Democrats know how it is suitable to tackle autocratic regime. They have done. Bozize is now under huge pressure of CEEAC, political agreements, Democratic opposition, Seleka and International Community. As stability and prosperity of this country depend at first on its citizens, they depend also on its international economic partners. Among them, United States of America and France could be named as so important. By opting to sign political agreements with Bozize, Democrats in Central African Republic affirmed their will to end Bozize autocratic regime.  Political agreements which took place on January 10-11 2013 in Gaboon mean that: Bozize Power of State is communiting. Bozize Power of State is emasculated for the safe of Democracy process in Central Afican Republic. These agreements give obligation to President Barack Obama through Department of State, President François Hollande through Quai d’Orsay and United Nations Secretary General Ban-Ki Moon in New-York to appreciate Bozize good faith regarding its implementation.

 

Seléka, Democratic opposition and those who believe in change without Bozize say that: “greed and grievance” according to Paul Collier and Anke Hoeffler, political violence, State-Led Discrimination are characterized Bozize trend policy before these political agreements. Then Bozize is a Politicide according to Democratic opposition. They have targeted because of their political opposition to him. Even if, these political agreements lack a coercion frame, they represent legal powerful documents by which Bozize will be judged by Democrats in Central African Republic and in the International Community. The process to put away Bozize from the Power of State is now undergoing. International Community should give support to Democrat opposition in Central African Republic.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 14:08

 

 

 

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ARRESTATIONS, ENLEVEMENTS, GARDES A VUE, DETENTIONS, SEQUESTRATIONS ET RADIO MILLE COLLINES

 

 

AVERTISSEMENT

 

 

            Les développements qui suivent ne constituent en rien une caution des pertes en vies humaines, saccages et pillages qu’on déplore et condamne depuis le lancement de l’offensive militaire de la coalition SELEKA.

 

______________

           

Depuis plusieurs mois, Le Journal MEDIAS + publie régulièrement et courageusement sur sa première page la photo de Serge Venant MAGNA en indiquant le nombre de jours passés depuis son « enlèvement », les traitements qu’il subit, le lieu où il se trouve et l’absence de procès.

 

            Ainsi, dans la parution n° 659 du Vendredi 28 Décembre 2012, on peut lire : « 137ème JOUR DE L’ENLEVEMENT, DE DEPORTATION, DE TORTURE, DE TRAITEMENTS HUMILIANTS ET DEGRADANTS DE SERGE VENANT MAGNA A LA MAISON D’ARRET FRANCOIS BOZIZE     AU « GUATANAMO » SANS MOTIF ET SANS PROCES ». Il manque le qualificatif INHUMAINS en ce qui concerne les traitements. D’autres journaux  ont fait état de la « détention » de 16 Nigérians au Camp militaire de Bossembélé et au Camp De Roux depuis plusieurs mois, ainsi que de 6 douaniers de Bouar et de l’épouse du Procureur de cette localité au camp militaire de Bossémbélé depuis plus d’un mois.

 

            Monsieur Serge Venant MAGNA aurait été enlevé parcequ’on le soupçonnerait d’être le complice de l’ancien Ministre d’Etat Sylvain NDOUTINGAI. Or celui – ci n’a jamais été poursuivi depuis son limogeage ; il a même accordé une interview à la Voix de l’Amérique en démentant avoir été arrêté et, selon les journaux, le Président de la République a pris généreusement en charge sa prétendue évacuation sanitaire au Maroc, d’où il serait parti au Burkina Faso gérer ses innombrables affaires, puis en France.

 

            Pourquoi alors enlever ses collaborateurs (on parle aussi de la tentative d’enlèvement de son ex-chauffeur et de son ex-aide de camp), eux qui n’ont fait que leur travail ? « Mutatis mutandis » (en changeant ce qui doit l’être), le Général De Gaulle avait fait de même avec Jean – Paul SARTRE, le grand philosophe de « la nausée », mais il n’y a évidemment aucune comparaison à faire. N’est pas Jean – Paul SARTRE qui veut.

 

            En effet, lorsque le Journal La Cause du Peuple avait été interdit, Jean – Paul SARTRE s’était juché sur un tonneau et s’était mis à le vendre. Les policiers avaient demandé au Général De Gaulle s’il fallait l’arrêter, mais il leur avait répondu « on n’arrête pas Voltaire ». Alors, les policiers n’arrêtaient que ceux qui achetaient le Journal des mains de Jean – Paul SARTRE.

 

            Depuis quelques jours, Radio Ndékéluka dénonce courageusement des « enlèvements » de personnalités civiles, ce que pour sa part RFI qualifie d’« arrestations ».

 

            Quelle différence y a – t – il entre ces deux termes, et que signifient les termes qui s’y rattachent, à savoir garde à vue, détention et séquestration ?

 

Arrestations et enlèvements

 

            Les Autorités auxquelles le code de procédure pénale confère le droit d’arrêter une personne sont les agents et officiers de police judiciaire (la police judiciaire), les Procureurs, les Juges d’instruction, les tribunaux et les Cours d’Appel.

 

            Aux termes de l’article 13 du code procédure pénale, « les officiers de police judiciaire sont :

 

Les officiers, les commandants de brigade et chefs de poste de gendarmerie nominativement désignés par arrêté conjoint du Ministre de la Justice et du Ministre de la Défense Nationale, après avis conforme d’une commission d’habilitation.


Les contrôleurs, les directeurs des services actifs de la police, les commissaires et les officiers de police ainsi que les inspecteurs principaux nominativement désignés par arrêté conjoint du Ministre de la Justice et du Ministre en charge de la Sécurité Publique, après avis conforme d’une commission d’habilitation ».

 

            Aux termes de l’article 18 du code de procédure pénale, « Sont agents de police judiciaire :

 

Les gradés de la gendarmerie qui n’ont pas la qualité d’officier de police judiciaire et les gendarmes.


Les inspecteurs qui n’ont pas la qualité d’officiers de police judiciaire »

 

            L’article 20 précise qu’ «outre les conditions exigées par le présent code, la qualité d’officier de police judiciaire ou d’agent de police judiciaire doit être sanctionnée et reconnue par la commission d’habilitation créée par un décret pris sur rapport conjoint des Ministres de la Justice, de la Défense Nationale et de la Sécurité Publique ».

 

            Outre les officiers et agents de police judiciaire des articles 13 et 18, l’article 21 dispose que « Participent à la police judiciaire, les fonctionnaires et agents des services publics auxquels des lois spéciales confèrent des pouvoirs de constatations et de poursuites, et ce, dans les conditions et limites fixées par ces textes ».

 

            De ce qui précède, il résulte que :

 

Malheureusement, les arrêtés conjoints de désignations nominatives des officiers de police judiciaire n’ont jamais été pris, et la commission d’habilitation n’a jamais été mise en place ;


Les militaires de la Sécurité Présidentielle, dont la mission consiste exclusivement à assurer la sécurité du Chef de l’Etat, et à « contribuer » au maintien des libertés et des institutions, conformément aux dispositions de l’article 29 du décret n° 81/199 du 9/5/81 fixant les conditions de participation de la Garde Présidentielle au maintien de l’ordre, ne peuvent pas procéder à des arrestations. Aux termes de l’article 1er, ils ne peuvent effectuer que « des opérations de contrôle ou de maintien de l’ordre ». L’article 4 précise que « le Commandant de la garde présidentielle ne peut faire usage de la force que dans l’un des cas suivants :

 

Si des violences ou voies de fait sont exercées contre les gardes


Si celle-ci ne peut défendre autrement le terrain qu’elle occupe ou les postes dont la garde lui est confiée »

 

Au surplus, les dispositions de l’ancien code de procédure pénale qui leur accordaient la qualité d’officier de police judiciaire n’ont pas été reconduites par le nouveau code de procédure pénale


Les milices auto-proclamées gardiennes de la sécurité des banguissois, armées de machettes, de gourdins et de « kokoras » de l’association « COCORA » de Lévi YAKITE and Co qui se disputent l’invasion juteuse des Avenues de la capitale ont encore moins qualité pour procéder à des arrestations, notamment en raison de l’appartenance vraie ou supposée à l’ethnie Goula ou à la religion musulmane. Ainsi, un basketteur de ZARASCLO a été enlevé à Bangui et relâché au PK 26 route de MBAÏKI, après menace de déportation au camp militaire de Bossémbélé, au motif qu’il serait Goula, parcequ’il mesure 2,05 mètres.

 

Pour plus de détails sur les missions de la Sécurité Présidentielle et les modalités d’exécution de ces missions, l’on peut utilement se reporter au volumineux arrêté n° 116 du 26 Avril 1982 fixant les conditions de participation des forces armées au maintien de l’ordre, étant observé que pour l’heure, Dieu merci, l’ordre n’est pas ou pas encore troublé à Bangui.

 

L’exemple du tribalisme et de l’exclusion vient d’en haut puisque, parlant de Monsieur ABDOULAYE MISKINE à la radio, Monsieur Lévi YAKITE a déclaré qu’il est d’ethnie Sara et de « petite » ethnie Ngama. Quel était l’objectif d’une telle indexation, si ce n’est d’attiser les haines ethniques ? De même, dès lors que la nationalité centrafricaine de la mère d’Eric MASSI ou NERIS ne semble pas être contestée, pourquoi dénier à ce dernier la qualité de Centrafricain et le traiter d’étranger ? Par phallocratie ou rejet de l’égalité des sexes, improprement appelée question genre, une mère n’aurait – elle pas le droit de transférer sa nationalité à son fils ? De même, être musulman signifie – t – il nécessairement n’être pas Centrafricain, si l’on en juge par les exactions et l’ostracisme dont les musulmans sont victimes et qu’ils dénoncent ?

 

            Il s’ensuit  que les prétendues arrestations de civils opérées par des militaires sont en réalité des enlèvements, purement et simplement. Comme tels, ces enlèvements doivent être condamnés avec la dernière énergie et leur cessation doit être exigée et obtenue pour l’avenir. Ces enlèvements rappellent fâcheusement qu’avant sa fuite, l’ex-Président du Tchad HISSEIN HABRE avait fait enlever et massacrer de nombreux opposants politiques encore en liberté, étroitement et illégalement surveillée, ainsi que tous les prisonniers politiques qui se trouvaient dans ses geôles – mouroirs de triste mémoire.

 

Dans un pays comme le nôtre où, depuis 2008, sévissent des rébellions, ainsi qu’une horde de mercenaires sans foi ni loi venue de la lointaine OUGANDA sans frontière avec nous qui assassinent, violent, pillent, emportent en esclavage de nombreux fils et filles pour en faire des porteurs comme aux temps de la colonisation, des brigands forcés et des esclaves sexuelles s’agissant des filles et des femmes, la place des militaires est au front, et non dans les villes, au surplus pour procéder à des enlèvements ou aux barrières illégales ou légales sur les routes pour rançonner les usagers de la route, ou encore dans le commerce, qui leur est interdit par la loi.

 

            Il est vrai que l’exemple de l’exercice du commerce vient d’en haut, du Président de la République, Chef Suprême des Armées (station Rex au Km5) au Chef d’Etat - Major des FACA, en passant par le Ministre Délégué à la Défense Nationale, avec l’ « avantage » de se payer à la source sur les salaires lorsqu’ils vendent des marchandises à des militaires. Même les Mess des Officiers et hommes du rang n’ont pas échappé à leur boulimie commerciale.

 

Gardes à vue, détentions et séquestrations

 

            Croyant bien faire, l’ancien code de procédure pénale institué par la loi n° 61/265 du 15 Janvier 1962 avait fixé la durée de la garde à vue à seulement 48 heures comme en France, aux termes de son article 35 a) qui disposait : « Dans les lieux où réside un magistrat du Ministère Public, si par nécessités de l’enquête, l’officier de police est amené à garder à sa disposition une ou plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé à l’infraction, il ne pourra le faire que pendant 48 heures ». Cette durée avait été portée à 8 jours en matière de crime flagrant par l’article 2 de la loi 62. 336 relative à la procédure de crime flagrant.

 

            Or faute de moyens, et aussi faute de culture démocratique et légaliste, la durée de la garde à vue n’était jamais respectée, et les procureurs délivraient à la police judiciaire des autorisations de prorogation de garde à vue, en toute illégalité, puisqu’une telle prorogation n’était pas prévue par la loi.

 

            C’est pourquoi, afin de mettre un terme à ces abus, le nouveau code de procédure pénale dispose en son article 40 : « Dans les lieux où réside un Magistrat du Ministère Public, si par nécessité de l’enquête, l’officier de police judiciaire est amené à garder à vue une ou plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé à l’infraction, il ne pourra le faire que pendant 72 heures renouvelables une seule fois. A l’expiration de ce délai, la personne gardée à vue sera en tout état de cause présentée au Procureur de la République ou mise immédiatement en liberté ».

 

            Malheureusement, prisonnières de ses mauvaises pratiques d’antan, la police judiciaire persiste à demander et à obtenir du Procureur de la République des autorisations de prorogations de garde à vue, en toute illégalité, puisque le nouveau code de procédure pénale n’a rien prévu de tel.

 

            Dès lors que le délai de garde à vue a expiré, la garde à vue se transforme ipso facto en détention arbitraire et séquestration, qu’il faut condamner avec la dernière énergie ; il faut en exiger et obtenir la cessation pour l’avenir.

 

            Il convient par ailleurs de relever que les enlèvements sont généralement opérés de nuit, à la suite de fouilles des domiciles sans mandats de justice et hors cas de flagrants délits ou d’appels au secours provenant de l’intérieur des domiciles, ce qui est formellement interdit par le code de procédure pénale, conformément aux dispositions de l’article 45.

 

            Article 45 : « Les perquisitions, visites domiciliaires, fouilles à corps et saisies de pièces à conviction, ne peuvent avoir lieu qu’avec l’assentiment exprès et constaté au procès – verbal de la personne qui en est l’objet ».

 

            « Les témoins sont entendus sans prestation de serment ».

 

            « Les visites domiciliaires et perquisitions ne pourront avoir lieu que de 5 heures à 18 heures sauf cas de flagrance, réclamation faite de l’intérieur de la maison ou exceptions prévues par la loi ».

 

            Une procédure spéciale est prévue par les articles 46 et 47 en ce qui concerne les perquisitions au bureau ou au domicile d’un Magistrat, ainsi qu’au cabinet ou au domicile d’un Avocat. Cette procédure n’avait pas été respectée lorsque le domicile de l’ex Bâtonnier Symphorien BALEMBY avait été perquisitionné dans le cadre de l’incendie du magasin Rayan du tout puissant ALI El AKHRAS ; celui – ci n’a pas payé à ce jour le prix de l’adjudication de l’immeuble mitoyen BANGUI 2000, source du litige, mais à ce jour aucun juge n’a osé annuler l’adjudication devenue butin politique faute de paiement du prix.

 

            Etant donné que la liberté ne se donne pas mais s’arrache, les personnes victimes d’enlèvements, de détentions arbitraires, de perquisitions illégales et de séquestrations doivent avoir le courage de déposer plainte entre les mains des juges d’instruction, sans se préoccuper de savoir si elles recevront ou non une suite favorable, laissant les juges face à leur conscience et à leur devoir.

 

Des lieux légaux de détention et des droits des gardés à vue et détenus

 

            On parle de garde à vue lorsque, par nécessité de l’enquête, la police judiciaire garde à sa disposition une personne soupçonnée d’avoir participé à l’infraction dont ladite police judiciaire est chargée de la constatation, du rassemblement des preuves, de la recherche des auteurs et de la présentation de ceux-ci aux Magistrats du Ministère public, conformément à l’article 11 du Code de procédure pénale.

 

            On parle de détention lorsqu’une personne soupçonnée d’avoir participé à l’infraction est placée sous mandat de dépôt ou d’arrêt, c’est – à – dire est mise en état d’arrestation, avant jugement définitif, par le Procureur de la République, le Juge d’instruction, le Tribunal Correctionnel ou la Cour d’Appel.

 

            L’inculpé, appelé maintenant en France le mis en examen, est une personne contre laquelle, conformément à l’article 51 alinéa 3, un juge d’instruction a retenu « des indices laissant présumer qu’elle a participé comme auteur ou complice ou fait dont il est saisi ».

 

            Le prévenu est celui qui est traduit devant un Tribunal Correctionnel ou de simple police ou devant la Cour d’Appel pour délit.

 

            L’accusé est celui qui est traduit devant une Cour Criminelle pour crime.

 

            Il est regrettable que, sans tenir compte de l’encombrement des prisons ou des garanties de représentation (domicile fixe, famille, revenus- - - ), les Tribunaux correctionnels assortissent systématiquement leurs condamnations à des peines de prison d’un mandat de dépôt.

 

            S’agissant des lieux où les gardés à vue, détenus et condamnés doivent être placés, ils sont régis par les articles suivants du code de procédure pénale :

 

            Article 405 : « les inculpés, prévenus et accusés soumis à la détention provisoire, la subissent dans une maison d’Arrêt ».

 

            Article 421 : « Les établissements pénitentiaires reçoivent, à l’exclusion de tous autres, les personnes en détention provisoire ou condamnées à une peine privative de liberté. Un acte d’écrou est dressé pour toute personne qui est conduite dans un établissement pénitentiaire ou qui s’y présente librement ».

 

            Article 422 : « Nul agent de l’administration pénitentiaire, nulle personne y faisant fonction ne peut, à peine d’être poursuivie et punie comme coupable de détention arbitraire, recevoir ou détenir une personne qu’en vertu d’un arrêt ou jugement de condamnation, d’une ordonnance de prise de corps, d’un mandat de dépôt ou d’arrêt, d’un mandat d’amener lorsque ce mandat doit être suivi d’incarcération provisoire, ou d’un ordre d’arrestation établi conformément à la loi, et sans qu’est été donné l’acte d’écrou prévu dans les dispositions du présent code ».

 

            Les droits des gardés à vue sont régis par les articles suivants du code de procédure pénale :

 

            Article 40 alinéa 3 : « Tout individu arrêté est informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation. Il devra en outre être informé de son droit de se faire assister par un Avocat ».

 

            Article 42 : « Lorsque, pour les nécessités de l’enquête, l’officier de police judiciaire est amené à garder à vue la personne poursuivie, il doit en aviser immédiatement le Procureur de la République, même si cette mesure intervient un jour non ouvrable ».

 

            « Il doit aviser la famille de la personne soupçonnée ou l’un de ses proches ».

 

            « En outre, il doit informer la personne gardée à vue de son droit de choisir un Avocat et de bénéficier de l’assistance d’un médecin ou de toute autre personne qualifiée ».

 

            « Mention des obligations prescrites ci-dessus sera faite au registre de la garde à vue et au procès – verbal d’enquête ».

 

            « La présence d’un Avocat auprès de la personne gardée à vue détenue est de droit si cette dernière la réclame ».

 

            Article 49 : « Le procès – verbal doit à peine de nullité, mentionner la durée des interrogatoires, celle du temps de repos, la visite du médecin ou du conseil choisi par l’intéressé ».

 

            S’agissant de la privation de liberté ordonnée par un juge d’instruction, l’article 93 dispose :

 

            « En toute matière, le juge d’instruction qui envisage de placer l’inculpé en détention provisoire informe celui-ci de ce qu’il a le droit à l’assistance d’un conseil (avocat) de son choix ».

 

            « Il l’avise également de son droit de disposer d’un délai pour préparer sa défense ».

 

            « Mention de cette formalité est portée au procès – verbal ».

 

            « L’Avocat peut consulter sur le champ le dossier et communiquer librement avec l’inculpé ».

 

            Il s’ensuit que séquestrer des personnes civiles dans les camps militaires de Bossémbélé et De Roux est totalement illégal et attentatoire aux droits de l’homme, d’autant que ces séquestrations, faites à la suite d’enlèvements sans informations quant à leurs causes, sont exclusives de toute information de la famille et de tout droit d’assistance par un Avocat et un Médecin. Dans l’affaire RAIKINA et autres, poursuivis pour prétendue tentative de Coup d’Etat, le régime avait poussé l’outrecuidance jusqu’à les déporter au Camp militaire de Bossémbélé après leur relaxe (mise hors de cause) par le Tribunal Correctionnel de Bangui. Dans l’affaire de l’incendie du magasin RAYAN, les déportés du camp militaire de Bossémbélé n’avaient droit ni à l’assistance d’un médecin et de leurs Avocats, ni aux visites de leurs familles ; ils faisaient leurs besoins naturels dans des sachets qu’à tour de rôle, sous la menace des armes, l’un d’entre eux devait aller jeter le matin ; ils ne bénéficiaient d’une douche sommaire dehors, sous les regards des passants qu’une fois par semaine, y comprises les femmes.

 

            Ces séquestrations doivent être condamnées avec la dernière énergie et leur cessation pour l’avenir doit être exigée et obtenue sans délai.

 

Respect de la Constitution et appels au meurtre et au saccage

 

            Respecter la Constitution, ce n’est pas seulement respecter le nombre et la durée des mandats présidentiels.

 

            Respecter la Constitution, c’est respecter toutes ses dispositions, et non respecter uniquement celles de ses dispositions qui arrangent.

 

            Respecter la Constitution, c’est respecter toutes les dispositions ci-dessus énumérées, mais c’est aussi avoir mis en place les municipalités et les régions élues dans le délai d’un an à compter du 27 Décembre 2004, en lieux et places des Délégations Spéciales nommées « ad vitam aeternam » au lieu des 3 mois prévus par la loi sur les collectivités territoriales.

 

            Respecter la Constitution c’est ne pas laisser impunis un membre de la sécurité rapprochée du Chef de l’Etat assassiner simultanément à Bossangoa les 3 fils de l’ancien combattant d’Indochine Simon YALESSEM (sans protestation de l’Ambassade de France), c’est ne pas laisser ce même individu couper impunément l’oreille gauche du jeune TELLOT Prince Junior, avec son couteau commando publiquement, comme par hasard à la station service du gérant François BOZIZE.

 

            Respecter la Constitution, c’est ne pas laisser ses fils attacher en arbatacha, suspendre à une branche d’arbre et battre comme plâtre une employée de maison jusqu’à ce qu’elle perde l’usage de ses bras, enlever 2 frères dans une kermesse, les emmener au cimetière de Ndrès, tenter de les enterrer vivants, puis les y abandonner à minuit.

 

            Respecter la Constitution, c’est faire la lumière sur la « disparition » du Colonel MASSI, que le Président Tchadien a déclaré l’avoir livré aux Autorités Centrafricaines, afin de taire les rumeurs selon lesquelles on lui aurait crevé les yeux avant de l’assassiner et de l’enterrer nuitamment hors de Bangui.

 

            Respecter la Constitution, c’est ne pas interdire les partis politiques de l’opposition d’accès aux médias d’Etat, en violation de la loi sur le libre accès des partis politiques aux médias d’Etat, ne pas exiger qu’ils obtiennent une autorisation gouvernementale pour se rendre en provinces afin de faire connaître au Peuple leurs propositions pour une alternance démocratique et paisible, ne pas laisser impunis des nervis qui ont dispersé leur seule tentative de meeting avec des cocktails Molotov.

 

            Respecter la Constitution, c’est ne pas caporaliser les médias d’Etat et les transformer en « la voix de son maître » qui ne diffuse que les opinions du quasi-Parti Unique KNK, insulte les opposants jusqu’à les traiter d’incapables d’élever leurs enfants, à travers des émissions haineuses comme « yé so é lingbi ti inga », « bango ndo ti gbia ti kodro », et « patara ».

 

            Toute la nuit du Mercredi 9 Janvier au Jeudi  10 Janvier 2013, le sommet a été atteint et Radio Centrafrique, devenue plus que jamais « Radio Mille Collines », a carrément appelé au meurtre du Bâtonnier Nicolas TIANGAYE, porte parole de la délégation de l’Opposition démocratique, notamment par les diatribes haineuses et les vociférations de Monsieur Lévi YAKITE depuis Libreville.

 

            Ne faisant intervenir que les partisans du KNK pour rendre compte des discussions de Libreville, Radio Mille Colline, ex – Radio Centrafrique, a couvert de fleurs la coalition SELEKA et, sans craindre de se contredire, a soutenu que le seul et véritable « ennemi » du peuple Centrafricain, c’est le Bâtonnier TIANGAYE, qui aurait demandé à la coalition SELEKA de venir massacrer et violer le Peuple Centrafricain. La « preuve » serait qu’il aurait reçu un appel téléphonique d’un dirigeant de la coalition mais n’y aurait pas répondu, craignant d’être sur table d’écoute.

 

            Cette déclaration révèle « ipso facto » que le Bâtonnier TIANGAYE est sur table d’écoute, bien évidemment sans décision de Justice. Elle révèle aussi la turpitude de ses auteurs, dans la mesure où le Bâtonnier TIANGAYE ne saurait être tenu pour responsable de la décision d’un dirigeant de la coalition de lui téléphoner, ni d’avoir commis on ne sait quelle faute en ne répondant pas.

 

            Appelant indirectement au meurtre du Bâtonnier Nicolas TIANGAYE, Radio Mille Collines a soutenu que si un projectile le heurte, qu’on n’accuse pas le Président BOZIZE. Curieusement, les Proviseurs des Lycées Boganda, Miskine et Gobongo, censés être des intellectuels de haut niveau dotés d’esprit critique, sans exiger d’écouter eux-mêmes les déclarations du Bâtonnier TIANGAYE, se sont à leur tour lancés à corps perdu dans son lynchage médiatique. Lors du meeting du 10 Janvier, Place de la République, la foule, galvanisée par les organisateurs, chantait en chœur : « TIANGAYE kanga bè ti mo, Alleluia, yé so a ouara MASSI gbanda a ouara mo ! » (TIANGAYE tu ne perds rien pour attendre alleluia, ce qui est arrivé à MASSI t’arrivera !). terrible aveu d’assassinat de Charles MASSI et appel ouvert au meurtre de Maître Nicolas TIANGAYE, qui n’a pourtant fait que lire la déclaration rédigée en commun par les membres de l’opposition démocratique.

 

            Dans la même journée, dans l’exécrable émission « Yé so é lingbi ti inga », l’inénarrable ABAKAR PIKO s’est demandé ce qu’on doit faire de quelqu’un qui a fait massacrer et violer le Peuple Centrafricain et fait piller ses biens. Point n’est besoin d’être sorti de l’Ecole polytechnique pour comprendre qu’on ne peut que lyncher et assassiner un tel individu.

 

            En réalité, nombre d’individus qui jettent de l’huile sur le feu et appellent au meurtre dans le secret espoir de faire capoter les pourparlers de Libreville et poursuivre leur sale besogne le font parcequ’ils savent pertinemment  que la mise en place d’un gouvernement de large ouverture sonnera ipso facto et fatalement le glas de leurs juteux postes, de leur influence nocive, notamment dans la jeunesse, et de leurs flagornantes émissions ; ainsi que le disait Barthélemy BOGANDA à propos du départ des administrateurs colonialistes « que nos femmes et nos enfants jettent derrière (eux) le tison ardent, symbole d’un départ définitif et d’un souvenir couvert de honte et de malédiction populaire ». En somme, ils sont mus par l’énergie du désespoir.

 

            L’on en passe, et des pires !

 

            En toutes circonstances, force doit rester à la loi, afin que triomphent l’Etat de droit et la force du droit, et non le « droit » de la force. Il est regrettable que ce soient les Chefs d’Etat de la CEEAC qui aient contraint le Président BOZIZE à appliquer les résolutions pertinentes du Dialogue Politique Inclusif d’il y a plus de 4 ans, notamment l’implication de toutes les forces vives de la Nation dans la gestion de la chose publique, comme l’a dit Monsieur Cyriaque GONDA, et l’aient contraint à s’engager à respecter les droits de l’homme.


 Bangui, le 31 Décembre 2012 – 11 Janvier 2013


 

Maître ZARAMBAUD Assingambi

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 02:11

 

 

 

Bozizé salue Djotodia

 

 

Les centrafricains peuvent-ils être fatigués ? C'est la question majeure qui devrait se poser après la tournure qu'a prise la résolution de la dernière épreuve politique et militaire dont le CENTRAFRIQUE a été l'épicentre, le théâtre et la victime. De négociations en négociations, de dialogues en dialogues, la classe politique centrafricaine n'a jamais cessé de parcourir les salles de conférence, que ce soit à LIBREVILLE au GABON ou à BANGUI en CENTRAFRIQUE et cela depuis des années, en sollicitant la médiation de nos voisins et frères d'AFRIQUE CENTRALE, pour tenter de mettre d'accord, au regard de la gouvernance du pays, les régimes en place et les partis de l'opposition politique.

 

La deuxième question qui se pose est celle de savoir si après plus d'une cinquantaine d'années d'indépendance, le CENTRAFRIQUE n'a toujours pas réussi à former des cadres valables, des hommes capables de lire l'histoire, de la comprendre pour être capables de l'analyser, de l'interpréter, en vue d'être aptes à corriger les erreurs de parcours qui pourraient survenir et mettre le pays sur les rails d'un développement économique et social incontestable.

 

Courir tout le temps à LIBREVILLE ou ailleurs, ou faire venir des intervenants extérieurs pour vous aider à trouver des solutions aux problèmes qui se posent en CENTRAFRIQUE et qui sont souvent des problèmes inter-centrafricains est la preuve d'une carence latente qui ne dit pas son nom et que les CENTRAFRICAINS devraient chercher à démasquer s'ils veulent vraiment l'éradiquer.

 

A l'entrée de l'ère de l'indépendance, le CENTRAFRIQUE était un pays uni, une vraie NATION avec une réelle solidarité entre ses différentes composantes, sociales ou ethniques, une langue divine qui a servi à la consolidation de cette NATION. Qu'a-t-on fait de cet héritage ?

 

La mégalomanie a vu le jour pour pousser certains à se remplir le ventre avec la nourriture des autres. Cette même mégalomanie à encourager la famille à se ranger derrière le « grand » mangeur pour se satisfaire des miettes qui tombaient de sa table, et l'assistance de la famille s'est élargie à l'ethnie, qui n'a pas attendu longtemps pour se mettre à table.

 

Aucun CENTRAFRICAIN au jour d'aujourd'hui, si l'on peut accepter la redondance, ne peut nier cette triste réalité.

 

Combien de nos frères sont morts tout simplement parce qu'ils ne voulaient pas que leurs frères vivent cette effroyable injustice ? Combien ? Et combien dans chaque famille ? Dans une famille à OBO, une autre à BIRAO, une autre à BANGASSOU, une autre à BAMBARI, BOUAR, BERBERATI, M'BAIKI et ailleurs, sur tout le territoire CENTRAFRICAIN ? Combien sont morts parce qu'ils n'acceptaient pas de voir cette injustice s'enraciner dans leur pays, pour semer la division ?

 

Continuerons-nous à éliminer nos frères à cause de leurs pensées et de leur façon de parler ? Continuerons-nous à prendre les armes parce que nos autorités ne nous entendent pas ?

 

Et ces autorités, continueront-elles à mater le peuple parce qu'elles veulent un pouvoir incontesté, en dépit des erreurs qu'elles mêmes commettent et qu'elles refusent de reconnaître et de corriger ?

 

Continueront-elles à s'infantiliser en acceptant d'organiser des pourparlers avec l'aide de l'extérieur quand il était possible d'écouter les revendications des uns et des autres pour trouver des solutions idoines, sans provoquer l'emploi de la force et sans faire appel à l'aide extérieure ?

 

Si le limogeage du premier ministre survient quelques heures seulement après les négociations de LIBREVILLE, ceci ne constitue en rien la garantie du fait que ce qui va suivre sera le strict respect des résolutions prises lors de ces négociations. L'histoire nous l'a prouvé à maintes reprises.

 

Les CENTRAFRICAINS doivent être conscients de l'image qu'ils présentent à l'AFRIQUE CENTRALE et au monde. Une image qui se reflète dans un cadre de honte. La honte de savoir que le pays ne manque pas d'hommes valables, capables de donner en très peu de temps, un autre profil au pays, pour le sortir de l'enlisement dans lequel il se cantonne depuis qu'une politique émergeant des hommes obscurs, médiocres et incapables a contribué à enclaver davantage les ressources de ce pays.

 

C'est dire la tâche à laquelle le futur VRAI PREMIER MINISTRE et son équipe devront s'atteler, une tâche dont les priorités seront bien arrêtées et suivies de très près pour permettre d'asseoir une politique qui pourra se poursuivre par la suite, une politique comprise par les populations et susceptible d'être appuyée par les forces de celle-ci. Mais avant tout, la nomination de ce PREMIER MINISTRE sera un élément déterminant, tout comme le sera la composition de l'équipe chargée de mener la transition à un bon terme, une équipe dont la composition ne devra pas non seulement tenir compte des compétences et de l'intégrité des hommes mais aussi et cela est très important, de la répartition géographique de cette équipe gouvernementale.

 

Souhaitons bon vent à la nouvelle ère qui s'ouvre pour le CENTRAFRIQUE et pour son PEUPLE.

 

LAKOUE TENE APEH 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 01:21

 

 

Boz et Djotodia

 

Mission du gouvernement de transition

 

En Centrafrique, on ne peut pas parler de vie politique interne, mais plutôt de gestion pifométrique du pouvoir. Loin du peuple, entre deux élections, il y a d’une part une majorité triomphaliste et de l’autre, une opposition réduite à la résignation. Tout se résume à cela. Pour le reste, le peuple n’est pas informé, éduqué, conscientisé, responsabilisé et n’a aucun droit si ce n’est que des obligations. Cela fait près de 10 ans que cet inacceptable heurte progressivement notre conscience. Nonobstant les « règles de l'Union africaine par rapport au changement de régime », un chef d’État qui triche pour se maintenir au pouvoir doit être renvoyé. Cela s’appelle un bon coup d’État. Le professeur Laurent Bado de l’Université de Ouagadougou définit un bon coup d’Etat comme étant un coup de force contre un chef d’Etat qui gère les ressources de son pays de façon patrimoniale. Cela fait près de 10 ans que Bozizé, son clan et leurs amis gèrent nos ressources de façon patrimoniale. Des gens dont les parents étaient pauvres, les grands parents misérables qui sont aujourd’hui des milliardaires. Pendant ce temps, le pays se meurt.

L’action de SELEKA est salutaire et un très bon coup d’Etat qui va permettre une démocratie réelle. Elle va permettre qu’il y ait de vraies élections et l’exercice du pouvoir dans l’intérêt supérieur de la Nation. Il est donc clair que le gouvernement de transition s’attèlera à la préparation de vraies élections libres, transparentes et crédibles en 2016/2017 sans toutefois, oublier ou repousser continuellement les graves et inacceptables problèmes de pénurie chronique d’eau potable et de délestage sauvage souvent discriminatoires. Il y a aussi la situation criarde de malnutrition. Bref, la misère résultant de la gestion chaotique et clanique de Bozizé et compagnie.

 

Profil du candidat idéal

 

Avec SELEKA ou KNK à la présidence de la République, le Premier ministre de la transition doit forcément être un nouveau venu bien assis qui ne cherchera à s’accrocher à ce poste strictement temporaire, transitoire. Laissez-moi insister. Peu importe qui de Michel Am Nondroko Djotodia ou François Bozizé Yangouvonda assurera la présidence transitoire de la République centrafricaine pendant les 3 prochaines années, son Premier ministre, chef du Gouvernement de la transition devra être un sang neuf qui n’est associé ni de près ni de loin aux différents régimes qui se suivent et se ressemblent depuis 1979. Plus de losers! Le pays a besoin d’un Honnête homme au sens de Nicolas Faret mais pour servir le peuple centrafricain qui, à mon avis, n’a connu que mépris. Les défis et la définition de tâches requièrent que le candidat sache quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose. Montaigne dirait que le candidat doit avoir la tête bien faite que bien pleine. Le pays a impérativement besoin d’un Premier ministre intransigeant sur le respect de la feuille de route de trois ans, intransigeant sur la séparation des pouvoirs et l’application des textes, résolutions et recommandations relatifs à sa mission bien limitée dans le temps au risque de rendre son tablier. Ce fils ou cette fille du pays doit aussi être un fédérateur, un conciliateur qui puisse rassembler les Centrafricains en cette période où l’unité nationale est mise à rudes épreuves. Le but n’est pas de dominer ou d’humilier l’une ou l’autre des parties. On doit à tout prix éviter le triomphalisme d’un côté et de l’autre, la résignation. Nous sommes, tous les quatre millions d’âme, appelés à apporter chacun notre contribution à la construction de notre Nation; mais lorsque nous venons d’échouer, il vaut mieux faire la place à d’autres pour le bonheur de tous.

 

La diaspora centrafricaine, une mine d’or


Cet oiseau rare porteur de notre salut pourrait être dans un nid centrafricain à l’étranger, dans la diaspora. La diaspora centrafricaine, par définition, est la dispersion de Centrafricains et Centrafricaines à travers le monde. Il y a une diaspora centrafricaine au Cameroun, une diaspora centrafricaine au Sénégal, une diaspora centrafricaine en France, une diaspora centrafricaine aux États-Unis d’Amérique, etc., etc. La diaspora centrafricaine n’est pas uniquement la dispersion de Centrafricains et Centrafricaines à Lyon, Paris, Angers, etc. Celle-là s’appelle la diaspora centrafricaine en France justement. La Centrafrique regorge de cadres très compétents qui enseignent dans des universités occidentales, opèrent dans les hôpitaux français, construisent des routes et ouvrages d’art en Europe et en Afrique. Il est temps d’appeler ces fils et filles de Centrafrique au chevet de la Nation qui se meurt inexorablement. Nous avons grandi avec le patriotisme dans le sang. La récente histoire de l’émigration centrafricaine est là pour en témoigner.

 

Pourquoi le chef de Gouvernement de la transition doit être un sang neuf?

 

Il est temps sinon impératif que nous montrions aux yeux du monde que la présidence de Bozizé est une erreur de l’histoire que certains compatriotes animés de perfidie ont, à leur temps, cautionnée. Ignorant le dicton chinois, « Quand on dîne avec le diable il faut se munir d’une longue cuillère », nous avions poussé la naïveté jusqu’à qualifier de sursaut patriotique (sans blagues !) la médisance qui nous tomba dessus ce 15 mars 2003. Choisir un Premier ministre de la transition parmi les noms que l’on cite çà et là à Bangui, depuis le 6 mai 2012, c’est rien comprendre à la misère du peuple centrafricain, c’est condamner la RCA au rocher de Sisyphe. Je ne plébiscite personne; surtout pas Gaston Nguérékata qui manque d’intégrité en se bombardant, sans se douter que quelqu’un à Bangui visiterait le site de Morgan State University, le titre de Doyen Associé (Associate Dean) alors que l’on découvre à ce lien :

http://www.morgan.edu/school_of_computer_mathematical_and_natural_sciences/directory/office_of_the_dean.html qu’il est, à l’heure actuelle, Adjoint au Doyen (Assistant Dean) de la faculté de mathématiques et sciences naturelles chargé des études de premier cycle en mathématiques. Qu’on ne vienne pas me dire que « Associé/Associate » est équivalent à « Adjoint/Assistant »! Il me semble que si un dirigeant doit avoir une qualité, ce serait l’intégrité c’est-à-dire la qualité d’être au-dessus de la malhonnêteté.


Il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Profitons de ce clin d’œil divin pour corriger, tant que faire se peut, les erreurs de ces 10 années de rendez-vous manqués s’il est vrai que la chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés (Louis Pasteur). Ne laissons pas un abîme attirer un autre abîme.

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